Contrairement à ce que d'aucuns pourraient croire ou penser, la question de la voie des berges est un élément essentiel qui concerne au quotidien non seulement les citoyens d'Angers, mais aussi tout ceux que leur état de vie ou leur profession amène à passer par cet axe.
Ce n'est certainement pas l'obscurantisme anti-automobile qui donnera la clef si l'on veut voir évoluer cet axe majeur sans rien céder de son utilité, c'est-à-dire la possibilité de traverser la ville de part en part à vitesse rapide et sans encombre.
Ces questions qui touchent au quotidien des gens ne sont pas plus de gauche qu'elles ne seraient de droite. Cela n'est même pas une question d'appartenance à un quelconque parti politique.
Une chose est de s'attacher à développer des transports en commun performants, sur des itinéraires efficaces, et une autre est de considérer les automobilistes comme les coupables tout désignés des maux de la planète.
S'il est établi que la vie en ville concerne au premier chef ses habitants, le fait d'habiter le chef-lieu du département crée à l'égard de ceux qui n'y résident pas mais dont le travail enrichit et développe la ville plus de devoirs que de droits.
Ce n'est donc pas le petit confort de l'élite de privilégiés qui a les moyens d'être propriétaires en centre-ville qui doit être l'élément de décision quand il s'agit des conditions de circulation en ville.
En transformant en boulevard urbain la voie des berges on voudrait asphyxier la ville qu'on ne s'y prendrait pas autrement.
Engager si tôt une réflexion sur de telles bases comme le fait le maire d'Angers est au mieux un gadget inutile, et ce n'est pas indécent de s'interroger sur l'utilité de ce projet, quand on sait qu'il n'est pas immédiatement réalisable, et quand on sait qu'il y va de l'utilisation des deniers publics.
A l'heure où les budgets des collectivités locales sont confrontés à la raréfaction de leurs ressources et où celles-ci, qu'on le veuille ou non, doivent se faire à l'idée que l'Etat n'est pas la vache à lait qui comblera les tonneaux des danaïdes des dépenses locales irréfléchies, il y a très certainement mieux à faire que de mettre en place la coûteuse structure que cette réflexion sur un projet dont il y a de très fortes chances qu'il reste à jamais virtuel.
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