samedi 28 février 2009

LA CULTURE ASPHYXIEE A ANGERS?

A Angers, la crise servirait-elle de prétexte à d'obscurs réglements de comptes politiciens pour justifier le gel de certaines subventions.

L'édition Ouest France http://www.angers.maville.com/actu/actudet_-Subventions-supprimees-la-culture-va-deguster-_loc-841954_actu.Htm de ce jour révèle en effet que la Culture sera l'une des victimes immolées sur l'autel budgétaire.

La crise a en effet bon dos. Ne s'agit-il pas plutôt de l'effet pervers d'une gestion budgétaire qui pendant des années a refusé l'emprunt pour payer cash des investissements dont le fonctionnement s'avère coûteux (notamment le Quai, dont les frais de fonctionnement sont paraît-il très élevés) au point désormais d'étrangler un certain nombre de manifestations qui contribuaient au rayonnement d'Angers, comme par exemple le Festival du Scoop et Angers l'Eté, Tours de Scène.

D'autres manifestations échappent à la cure d'austérité: Premiers plans, et Accroches Coeurs.

L'on se convaincrait plus facilement de la crédibilité des arguments budgétaires mis en avant pour justifier ces coupes sombres, si les sacrifices étaient équitablement réparties? Peut-on parler d'équité quand certaines manifestations sont purement et simplement étranglées? Alors que certaines qui ces dernières années ont sombré dans le clientélisme politique échappent comme par hasard au gel des subventions.

Or demeurer l'Athènes de l'Ouest, c'est comme le développement durable, il ne suffit pas d'en parler, il faut aussi des actes et des moyens. Ce n'est pas simplement un slogan pour papier glacé de propagande électoraliste. Il faut aussi respecter l'indépendance des acteurs culturels dont les financements ne sauraient dépendre d'allégeances politiques ou de dénaturation de leurs objecifs initiaux.

Il n'est pas certain que la municipalité d'Angers en prenne le chemin en étranglant des manifestations qui depuis plus de vingt ans contribuent à son rayonnement national et international.
L'actuel maire d'Angers serait-il tout simplement prisonnier d'une vision étriquée de la culture, qu'il ne semble ne juger qu'à l'aune de son degré de servilité ou de médiocrité.
Voilà un élément s'il en était besoin pour déplorer que l'an dernier Angers ait raté sa réconciliation avec son histoire.
Aujourd'hui comme hier, ce blog continuera à passer au crible d'une critique sans concession ni compromission les orientations de la majorité municipale d'Angers qui ne peut se prévaloir d'avoir été élue par adhésion à son projet.

mardi 24 février 2009

SEGOLENE OU LA PSEUDO ANTILLAISE

La Guadeloupe est confrontée depuis plus d'un mois à des troubles d'une rare ampleur. Ni le silence gouvernemental, ni la manipulation-récupération par l'extrême-gauche, ni le blocus qui fait obstacle à la liberté du travail ne sont des méthodes de résolution des problèmes dignes d'une démocratie.
Si nul ne doit nier le poids de l'histoire, est-ce pertinent et honnête de juger ce qui se passe dans les territoires d'outre-mer avec des grilles de jugement valables pour décrire des situations historiques, mais anachroniques aujourd'hui?
Est-il opportun pour une personnalité politique dont les responsabilités sont limités à la présidence d'une région métropolitaine de s'afficher lors de la sépulture d'un syndicaliste?
Est-il opportun pour la présidente de Poitou-Charentes de donner dans la surenchère ethnicisante en se présentant fallacieusement comme "antillaise" et jugeant bon d'insister qu'elle ne vient pas en tant que "blanche"?
S'il eût été opportun et porteur de sens que le Président de la République entreprît sans délais ce que le Général de Gaulle aurait appelé une "tournée des popotes", ce n'est peut-être pas la place d'une personnalité qui n'a pas de responsabilités à la tête d'un parti politque et dont le seul mandat s'exerce en métropole de s'afficher en de telles circonstances pour se livrer à une inconvenante récupération politicienne?
Est-il judicieux de rajouter à une présence inopportune un discours ethnicisant et incendiaire?
A l'heure où précisément il conviendrait de s'asseoir autour d'une table, et de se parler en hommes et femmes de bonne volonté, convenait-il que Ségolène Royal se risquât à une allusion à la Révolution?
Visiblement en pareille circonstance, il faudrait la sagesse d'un Ménénius Agrippa, le délégué patricien qui par sa force de persuasion fit en sorte que la plèbe romaine retirée sur le mont Célius revienne à Rome. Qui aujourd'hui tient aux uns et aux autres le sage discours de la bonne entente des membres et de l'estomac? Sans doute pas un Président silencieux. Mais assurément pas ceux qui à gauche croient opportun de jeter de l'huile sur le feu ou se livrent à du discours communautariste, ou qui pire encore attisent les foyers de sédition.

lundi 9 février 2009

CONFERENCE NATIONALE DU MODEM

Dimanche 8 février s'est tenue la Conférence Nationale du Mouvement Démocrate au cours de laquelle ont été présentés les têtes de liste pour les élections européennes.
Selon des sources autorisées, l'intervention de Sylvie Goulard, tête de liste pour la région Ouest a été longuement applaudie.
A l'issue de la journée François Bayrou a prononcé le discours que voici:



Conf nat 080209 cloture
envoyé par mouvementdemocrate

samedi 7 février 2009

PERSEVERARE DIABOLICUM

L'actualité religieuse récente a nourri la polémique. A l'affut de tout ce qui pourrait créer le scandale, la presse s'est plue à dresser le pilori médiatique pour s'adonner à l'un de ses jeux favoris, la critique du pape et des catholiques, profitant d'une collusion de deux faits absoluments distincts, la décision du pape de lever l'excommunication des quatre évêques sacrés par Mgr Lefebvre et les propos négationnistes tenus par l'un d'entre eux courant novembre, et diffusés on ne sait comment ni par qui alors que s'annonçait la mesure de mansuétude voulue par le souverain pontife.
Voici qu'aujourd'hui, le prélat Williamson, loin d'adopter l'attitude d'humilité et de repentance demandée sans ambiguïté par le pape, persiste dans le négationnisme.
Le révisionnisme et le négationnisme sont des attitudes intellectuelles intrinsèquement perverses. La communauté universitaire française se souvient du profond scandale causé par la soutenance d'une "pseudo-thèse" à l'Université de Nantes dans les années quatre-vingt où sous couvert d'études linguistiques, le doctorant se livrait à une négation de l'existence des chambres à gaz, amenant le ministre des universités de l'époque à annuler la délibération du jury de l'université devant laquelle la thèse avait été soutenue.
Plus récemment, le révisionnisme et le négationnisme furent le fond de commerce abject et nauséeux de l'extrême droite lepéniste.
Alors les propos de Williamson sont triplemment condamnables, historiquement, parce que depuis la libération des camps la preuve est faite du génocide, y compris dans les documents laissés par le Reich où les bourreaux avec leur sens de la méthode et de l'organisation mis au service de l'abjection ont laissé des preuves irréfutables, judiciairement parce que depuis Nuremberg la vérité judiciaire a été dite, et enfin religieusement, parce que les catholiques fidèles au pape, parce que notre pape n'ont pas à faire les frais de l'antisémitisme d'un évêque sans diocèse. Depuis des années, la hiérarchie catholique n'a pas ménagé ses efforts pour se réconcilier avec nos frères juifs à qui Dieu a parlé en premier. Jean-Paul II alla prier à la synagogue de Rome et se rendit à Jérusalem, Benoît XVI depuis son accession au siège de Pierre n'a pas non plus manqué n'a pas manqué de manifester sa préoccupation vis-à-vis de la résurgence de l'antisémitisme en se rendant à la Synagogue de Cologne, la plus ancienne d'Allemagne, détruite par les nazis en 1938 et restaurée en 1959. Une visite à la Synagogue de Rome devrait même avoir lieu prochainement.
Nous n'osons imaginer ce que ressent le Cardinal Lustiger de là où il est entendant les propos ahurissant d'un évêque à qui les preuves irréfutables de l'histoire semblent insuffisantes.
Alors, ne mélangeons pas tout: les tenants de la messe en latin, les tenants d'une vision de l'église qui ne se reconnaissent pas dans les errements théologiques et la politisation post-conciliaire ne sont pas tous d'affreux extrémistes de droite, d'abjects antisémites, d'irrécupérables négationnistes. Parmi eux il y a des gens dont la conscience droite ne supporte justement pas ces dérives. Par respect pour eux, il serait de la plus grande opportunité que la presse se montrât un peu plus objective et honnête quand elle rend compte des décisions du pape et ne confondît pas dans le même opprobre les chrétiens traditionnalistes et les propos d'un évêque négationniste.

jeudi 5 février 2009

ELECTIONS EUROPEENNES

Voici les clips de présentation des deux premiers candidats de la liste présentée par le Mouvement Démocrate aux élections européennes du 7 juin 2009.
Tout d'abord Sylvie GOULARD


En seconde position, Bruno JONCOUR, maire de Saint-Brieuc



mercredi 4 février 2009

POUR MIEUX CONNAÎTRE SYLVIE GOULARD

Source du cliché : http://www.sylvie-goulard.eu/





Les semaines qui viennent nous permettront assurément de mieux connaître Sylvie Goulard.





C'est une universitaire, licenciée en droit, diplômée de Sciences Po Paris et de l'ENA, chercheur associée au CERI, centre d'études et de recherches internationales. Elle enseigne au Collège d'Europe à Bruges, et fut conseillère de Romano Prodi de 2001 à 2004 du temps où celui-ci était président de la commision européenne.


Présidente du Mouvement Européen France depuis le 9 décembre 2006, date à laquelle à la suite d'une dynamique campagne elle a succédé à Pierre Moscovici, elle a annoncé aujourd'hui son intention de se mettre en congé de cette fonction, le Mouvement Européen étant par essence apolitique.


Le Mouvement Européen est né des mouvements de résistance, il s'est structuré lors du Congrès de la Haye en 1948, et sa branche française s'est organisée en 1949.


Avant Sylvie Goulard, le Mouvement Européen France a été présidé par Louis Leprince-Ringuet, Jean François-Poncet, Jean-Louis Bourlanges, Anne-Marie Idrac et Pierre Moscovici.


Sylvie Goulard a écrit de nombreux articles pour les grands quotidiens nationaux français: Le Monde, La Croix, Libération, et étrangers, Süddeutsche Zeitung, Financial Times.

Elle est également l'auteur de Il faut cultiver notre jardin européen, éditions du Seuil, 2008.







Lien vidéo: http://canalc2.u-strasbg.fr/video.asp?idvideo=6142
Sources:
http://fr.wikipedia.org/wiki/Sylvie_Goulard
http://fr.wikipedia.org/wiki/Mouvement_Europ%C3%A9en-France



Post-scriptum:

Dans la bibliographie de Sylvie GOULARD, il y a aussi l'ouvrage de vulgarisation L'Europe pour les Nuls




Interview Sylvie Goulard
envoyé par Euros_du_Village

TOUS AVEC SYLVIE GOULARD, TÊTE DE LISTE DU MODEM POUR L'OUEST

Dernière minute
Sylvie Goulard tête de liste MoDem dans l'Ouest

http://www.angers.maville.com/actu/actudet_-Sylvie-Goulard-tete-de-liste-MoDem-dans-l-Ouest_-815262--BKN_actu.Htm

Sylvie Goulard, présidente du Mouvement européen France, mènera la liste MoDem dans l'Ouest. A ses côtés, le maire de Saint-Brieuc Bruno Joncour sera numéro deux sur la liste. "Je suis heureuse de la confiance qui m’est faite pour aller défendre l’Europe dans une région de grande tradition européenne et qui, depuis mon mariage, m’est particulièrement chère. L’Europe, c’est la mobilité", dit Sylvie Goulard sur son site Internet.
Davantage de précisions dans les heures à venir.

INCOHERENCE ET GAFFITUDE

Qu'aurait-on dit naguère si un leader de la droite avait osé dire tout haut que les frontières avec l'extrême-droite n'étaient pas infranchissables? Il aurait été aussitôt à juste titre voué aux gémonies et précipité du haut de la roche tarpéienne médiatique.

Ségolène Royal en rajoute dans l'incohérence. On se souvient de la sérénade entamée en avril 2007 sous les fenêtres de François Bayrou, on se souvient de son positionnement de drague des voix centristes lors du congrès de Reims.

Et voilà qu'à Bélem en plein forum alter mondialiste, c'est la danse du ventre devant l'extrême gauche.

Le PS ne pourra véritablement rassurer l'électorat centriste qu'à la condition de ne pas se compromettre avec l'extrême gauche dont nous connaissons tous les méthodes antidémocratiques. Ce n'est pas la seule condition, mais c'est la première d'entre elles, et c'est une condition sine qua non.
Dans un autre registre, Ségolène Royal, en quête d'espace et de légitimité par rapport à Martine Aubry, croit utile de se livrer au jeu dangereux de la désignation de coupables et de boucs-émissaires.
Est-il responsable de s'en prendre avec autant de haine aux banques en laissant accréditer l'idée qu'elles sont abreuvées de milliards par l'Etat et que leurs dirigeants continueraient à s'en mettre plein les fouilles.
On sait hélas sur quel substrat idéologique nauséeux ont surfé ceux qui naguère ont fait des banques et des familles de banquiers les coupables tout désignés de la crise des années trente. Les socialistes de la génération qui a connu la guerre, comme François Mitterrand et tant d'autres ne seraient pas risqués à offrir des professions entières à la vindicte publique et au courroux injuste des peuples en qui l'on ne persiste à ne voir que des réserves à voix tout juste bons pour bien voter dans les isoloirs.
Il n'est pas trop tard pour enfin retenir les leçons de l'histoire. La crise des valeurs est suffisamment importante pour n'y point rajouter le mensonge et la haine intra-civique. Ce serait alors instiller le pire des poisons au sein du corps social.
Le populisme d'extrême gauche dans son principe et dans sa vision des rapports sociaux ne diffère guère du populisme d'extrême droite.
Quand on connaît la séduction illusoire qu'opère les idées d'extrême gauche sur les milieux estudiantins et intellectuels, cela confère aux démocrates une lourde responsabilité. Celle de la pédagogie et de la sincérité. Celle du parler vrai qui ne promette pas la lune que l'on sait ne pas pouvoir décrocher.

mardi 3 février 2009

FALLAIT-IL ALLER A LA ROCHELLE?

La presse locale s'est faite l'écho du déplacement de la majorité municipale aux ateliers Alstom pour aller essayer la rame de tramway.
En ces temps de crise économique où les élus devraient donner l'exemple des vertus d'économie, et où les dépenses de représentation et de communication devraient être limitées à ce qu'exige le strict nécessaire, est-il bien nécessaire de maintenir le superflu?
Cela fait une belle jambe aux Angevins de savoir que la première rame roule... à La Rochelle, quand les commerçants sont confrontés aux nuisances quotidiennes, quand les travaux amplifient les effets de la crise, faisant plonger chiffres d'affaires et bilans commerciaux, et alimentant les charettes qui ne prennent plus le chemin du Ralliement, mais qui se dirigent vers le tribunal de commerce, qui pour y obtenir le redressement, qui, hélas, pour procéder à la liquidation.
Aller parader comme cela a été fait à la Rochelle relève à tout le moins de l'inconvenance. Ne serait-ce que par égard pour les commerçants sur qui un sort injuste s'est abattu.
Une bien discutable opération de communication ne compense pas la gêne en matière de circulation et de stationnement, où faute de pouvoir passer en centre-ville, les flux automobiles se détournent vers d'autres secteurs de la ville.
En attendant, l'un des premiers résultats tangibles des travaux, c'est la baisse de fréquentation du centre-ville, montrant par là les limites de la piétonnisation et révélant une fois de plus l'erreur manifeste de jugement et de prospective qui a présidé au choix d'un mauvais tracé.
Certes, le déplacement à la Rochelle, ce n'est pas la sortie nocturne de qui nous savons au Fouquet's, mais cela laisse entière la question du bien-fondé d'une opération de communication dont on se demande en quoi concrètement elle améliore la vie quotidienne des angevins.
Pour paraphraser le titre d'un film, on serait tenté de dire: "Vous ne connaissez pas encore votre tramway, mais vous le détestez déjà."