dimanche 23 novembre 2008

OU VA LE PS?

Alors que les attentes de nos concitoyens sont ce qu'elles sont, le Parti Socialiste se montre pour ce qu'il est : sans programme, sans idées, et incapable de parler à la société.
Bref, du pain bénit pour le Président de la République en exercice. Les socialistes se rendent-ils compte que l'étalage de leurs turpitudes déroule encore plus le tapis rouge.
Où est le PS de Mitterrand critiquant l'exercice solitaire du pouvoir?
On voudrait faire croire qu'entre l'UMP et le PS s'est installé le consensus que le parti qui n'est pas au pouvoir a simplement le rôle de faire valoir "démocratique" bien sage quand il est occupé à ses querelles intestines que l'on ne s'y prendrait pas autrement.
Cela fait dix ans et plus que bien des électeurs dont le PS s'imaginait être propriétaires ont commencé à aller voir ailleurs.
Ségolène Royal, qui depuis quelque temps dégaine à tout crin sa nouvelle incantation de "code de l'honneur", en montre fort peu dans la pratique.
Quelle image de la démocratie est donnée quand le vaincu, même de peu, montre autant d'acrimonie et de haine envers celle que le suffrage des militants a désignée.
Chacun pourrait citer des exemples d'élections où l'on peut trouver que le score est injuste, que n'a pas été élu celui ou celle dont le programme était le plus crédible, mais la démocratie exige que l'on reconnaisse ses verdicts.
Au lieu de cela, les médias continuent à offrir une indécente tribune aux jérémiades pitoyables de Royal.
Pour qui ne connaîtrait pas ce que sont devenues les moeurs du parti socialiste, en raison de sa déliquescence idéologique, le spectacle pitoyable qu'offre Royal ne vaut pas mieux que celui d'une gamine de 6ème qui n'admet que sa rivale a été élue déléguée de la classe.
L'ordre juste si cher à Royal, cela commence par accepter le verdict des urnes et de respecter le choix des militants.
La présidente de Poitou-Charentes illustre à merveille le travers particulier des populistes et des démagogues. Lorsque le suffrage sert leur cause, c'est magnifique, lorsque celui-ci n'est pas conforme à leur égo surdimensionné, c'est forcément l'autre qui est accusé des pires turpitudes, d'avoir triché, ou manipulé les électeurs.
De telles façons d'agir qui consistent à ne pas s'incliner devant le résultat des votes ne sont pas particulières au parti socialiste. Elles sont hélas le lot commun de ceux qui s'imaginent avoir raison en tout, et qui, lorsque les votes ne les satisfont pas, se montrent à se point si irrespectueux des électeurs et des militants qu'ils n'ont d'autres ressources que d'occuper le terrain médiatique en accusant le vainqueur d'avoir fraudé ou triché.
Parallèlement à ce pitoyable congrès de Reims, les socialistes renouvelaient aussi leurs instance locales. Et la médiatisation de leurs turpitudes nationales éclipserait presque les petits meurtres entre amis dont les sections provinciales à l'ambiance feutrées ont encore le secret. Visiblement, à défaut de l'art d'être ensemble, on sait encore y mitonner les plats qui se mangent froids.

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