mardi 28 octobre 2008

CHRISTOPHE BECHU SUR RADIO CAMPUS ANGERS - REDIFFUSION

Pour ceux qui voudraient écouter ou réécouter l'interview de Christophe Béchu, voici les horaires de rediffusion.
Information reprise de http://toutangers.canalblog.com/
90 minutes chrono, la rediff' : mercredi 29 octobre à 11h00 et dimanche 2 novembre à 13h00- (fréquence: FM 103.00)
90 minutes chrono, le podcast : http://www.radiocampusangers.com/podcasts/90chrono .

DÉMOCRATIE LOCALE : LES CCQ, C'EST MAL PARTI !

Voici la copie d'un article publié aujourd'hui dans le Courrier de l'Ouest, en page 7 Angers-Quartiers.
Grand Pigeon: "Démocratie participative" : la forme sans le fond.
Le quartier du Grand-Pigeon accueillait, vendredi soir, la dernière des réunions organisées par la municipalité dans les quartiers. La démocratie participative fait "pschitt".
Les réunions des Conseils Consultatifs de Quartier (CCQ) mis en sommeil au moment des municipales ont de plus en plus mauvaise image. Leur retour sur le devant de la scène ne se fait pas sans mal. Vendredi dernier, devant une assistance assez maigre, les élus responsables des quartiers, Frédéric Béatse et Djamila Delmotte, ont l'animation autour de la notion de "démocratie participative", en soignant la mise en scène.
Le débat a longuement porté sur la philosophie de la démocratie participative. En évitant les connotations politiques, on a tenté de rallier l'assistance au bien-fondé de la chose, tout en injectant une petite piqûre de formation. Le débat était mené par un cadre de l'Association pour la démocratie sociale, assisté d'un dessinateur (excellent). Ça tenait parfois de la leçon.
Les quelquess habitants n'avaient sans doute pas besoin de leçon sur le sujet mais plus de réponse à leurs questions. Pas de réponse, par exemple, du devenir du centre social! Pas plus de prise en compte des quelques problèmes évoqués. Ce n'était sans doute pas le but d'une telle réunion. Au final, comme un goût d'inachevé. Certains ont l'impression que la "démocratie participative" ce sera pour la forme, mais qu'au fond, rien ne bougera.
NDR : Voilà qui est pour le moins étonnant, surtout de la part du Courrier de l'Ouest, ce journal serait-il en train de redécouvrir l'essence de ce que doit être un journal d'information?
Plus prosaïquement, et ce n'est pas glorieux pour la ville, cela confirme ce qui se disait pendant la campagne électorale. Pas plus le 28 octobre qu'avant le 9 mars, la démocratie locale, n'est pas ce qu'elle devrait être.
Enfin, il est une question qui devra être tôt ou tard posée, les moyens qui sont alloués à ces actions de communication où beaucoup de temps se perd à disserter sur des questions oiseuses, où l'on tente de masquer derrière les apparences des TICE la vacuité du fond et des idées, sont-ils correctement utilisés.
Tout cela est navrant, et illustre à quel point l'excellent travail mené par Jean Monnier et Michelle Moreau dans les quartiers a été détricoté au profit d'une politisation outrancière de la vie municipale, et du corsetage des CCQ qui ne fonctionnent pas précisément parce que l'on cantonne leur intervention à des sphères d'actions sans grand intérêt.
Or, ce qui se vit est infiniment plus important que ce qui se dit, et que ce qui se voit.

lundi 27 octobre 2008

A PROPOS DES PRESIDENTIELLES AMERICAINES

Petite remarque impertinente.
Dans quelques jours, les Américains vont élire leur Président.
Si l'élection était le fait des seuls Français, Barack Obama serait élu très certainement haut la main.
Si les Etats Unis élisent le candidat démocrate, cela démontrera aussi qu'ils ont su faire le pari de la jeunesse.
Quelle formidable leçon ce serait pour tant de villes et de collectivités locales françaises dont on connaît hélas la frilosité congénitale à faire le pari de la jeunesse dont la valeur n'attend point le nombre des années.
Si les américains sont capables d'élire un président de 47 ans, et que des cités françaises préfèrent élire des septuagénaires alors qu'elles avaient précisément l'opportunité du changement aussi sur ce plan-là, il y a de quoi se poser des questions sur la modernité, et l'aptitude à impulser le renouveau des dites cités.
Comme quoi le conservatisme, la frilosité, le refus du changement ne sont pas là où on croit qu'elles sont.

FICHIER EDWIGE : AUDIENCE AU CONSEIL D'ETAT CE MATIN

Ce matin, à 9h30, doit se tenir au Conseil d'Etat l'audience de plaidoirie en référé-suspension suite aux recours successifs déposés par Corinne Lepage, François Bayrou et différentes associations habilitées en raison de leur activité à ester en justice.
Cependant, le Ministère de l'Intérieur ayant annoncé le retrait imminent du décret contesté, demande au Conseil d'Etat qu'il ne soit pas statué sur les demandes dont il est saisi, visant à suspendre l'application du décret litigieux.
Voici le communiqué de Corinne Lepage, publié sur le site officiel du Modem:
"L'audience est prévue pour lundi matin. Le Ministère de l'Intérieur a enfin annoncé son intention de retirer le décret et demande au Conseil d'Etat qu'il ne soit pas statué sur la requête au motif d'un retrait imminent. Il va de soi que les requérants ne pourraient que se réjouir de ce que leur initiative ait contribué à un retrait du fichier Edvige à la condition que ce retrait intervienne effectivement avant l'audience du Conseil d'Etat. Ceci étant on ne peut que s'étonner que le gouvernement ait tellement tardé, et regretter qu'il ait fallu saisir le Conseil d'Etat pour enfin obtenir enfin un signe du Ministère de l'Intérieur en direction du retrait de ce texte liberticide."
Corinne Lepage
On ne peut que s'étonner de ce qu'il faille aller jusqu'au référé en Conseil d'Etat pour obtenir le retrait d'un décret aussi dangereux, et que le ministère ait attendu presque le dernier moment pour le retirer, quasi in limine litis.
Sur ce sujet comme sur d'autres, le Modem a résolument apporté la preuve de son indépendance, quand ceux qui se targuent du monopole de l'opposition sont restés silencieux, et pour cause, parce que c'est quand même sous des gouvernements socialistes que le fameux fichier des RG dans sa version non informatisée a vu le jour.
Et le silence de l'ex candidate à la présidentielle - qui une fois de plus préfère les clinquants du Zénith aux vrais sujets politiques - sur un sujet aussi important parce que touchant aux libertés publiques et individuelles révèle une fois de plus la collusion des chantres de l'ordre juste avec les idéologies sécuritaires les plus dangereuses.
Qui sur ce sujet est monté au créneau: les syndicats (CGT, CFDT, FSU, UNSA... et ceux que j'oublie), les associations gays et lesbiennes, le Mouvement Démocrate. Et les partis de gauche qui depuis des années prétendent être à la pointe du combat pour les libertés restent à la traîne ou tout simplement muets et inaudibles, englués qu'ils sont dans les combats d'éléphants.

dimanche 26 octobre 2008

INTERVENTION DE F. BAYROU A LA CONFERENCE NATIONALE

Morceau choisi: comment François Bayrou, agrégé de lettres, ancien ministre de l'éducation nationale juge le projet de réforme du lycée initié par l'actuel ministre Xavier Darcos.
La spécialité des ministres de l'éducation nationale, est hélas, qu'ils soient de gauche ou de droite, d'habiller de l'alibi pédagogique, les mesures destinées en rélaité à orchestrer l'économie des moyens, la raréfaction des enseignements de qualité, le déshabillage de Pierre au profit de Paul, sans que soit réellement posée la question des véritables besoins des élèves, des établissements, sans parler des conditions concrètes de travail de ses personnel.
Plus que jamais, si l'humanisme a un sens pour la société, cela passe par l'école, car sa vocation ne saurait se cantonner à la seule diffusion d'un savoir utilitariste.
En tant de crise, les disciplines d'humanité sont un plus sûr viatique que tout ce qui n'a pour seul argument de promotion que la mode éphémère du moment.
Merci François Bayrou d'oser dire ce que bien des enseignants pensent tout bas.
Pour le texte intégrale, suivre le lien :
Morceau choisi:
Le lycée, l’école maternelle, le RSA
C'est, pour moi, une occasion de vous dire, au passage, que je m'inquiète de ce que prépare la réforme du lycée. À savoir la semestrialisation du lycée, le découpage en modules, en unités de valeurs, en options auxquelles il serait loisible de renoncer après quelques mois. L'éphémère éducatif, il a une apparence : le lycée à la carte, le choix.
Je connais son apparence, je connais sa réalité et je connais ses conséquences. Sa réalité, c'est l'obligation de gagner des heures, de faire des économies et de diminuer le nombre d'heures d'enseignement effectivement délivrées devant les élèves. Mais sa conséquence -et c'est cela qui m'intéresse le plus- c'est que le savoir n'est plus considéré comme une continuité, une construction qui s'élabore au fil du temps et dont on sait que tout y participe à terme, même le cours que l'on trouvait ennuyeux sur le moment, et dont on s'aperçoit quelques années plus tard qu'en fait, il vous avait apporté quelque chose et que ce quelque chose vous aidait à comprendre autre chose.
Je regrette que l'on choisisse cette démarche d'acquisition de la culture qui est en fait une démarche sédimentaire, une démarche de compréhension progressive du monde. Je regrette que l'on choisisse de faire sortir le lycée de la culture de la durée pour le faire entrer dans la culture du zapping.
Cela nourrit pour moi deux inquiétudes. La première est culturelle et elle s'énonce simplement : le zapping est le contraire de la culture.
La deuxième est le risque social, car on sait bien à l'avance qui va s'obstiner dans le "menu large", soutenu par sa famille, avec des stratégies élaborées de parcours scolaires, et qui va renoncer tout de suite, alléger sans cesse son "menu", car les familles ne seront pas derrière pour expliquer l'intérêt de ces options que l'on va abandonner.
Pardon d'avoir fait cette remarque au passage, mais je trouve que le débat ne s'est pas noué autour de cette réforme du lycée, qui n'est pas un débat, selon moi, à périmètre corporatiste, mais un débat sur l'essentiel de ce que nous voulons transmettre à nos enfants.
Je connais très bien la culture du zapping. C'est le lycée américain qui est, par ses performances, le plus mauvais de tout le monde occidental. Après, il se rattrape, car les Américains ont une institution qui s'appelle le Collège et conduit vers des universités de haut niveau, payantes.
Je n'ai pas envie que l'on abandonne le lycée, dont je considère qu'il n'était pas, et de loin, ce qui marchait le plus mal dans le système éducatif français.
Je voudrais que l'on se tourne vers la base, vers le moment où les fondamentaux sont reçus et acquis, ce qui m'amène à vous dire que je ne comprends pas les attaques contre l'école maternelle, car, si nous étions normalement une société efficace, c'est à l'école maternelle que nous devrions faire porter l'essentiel de l'effort.

CHRISTOPHE BECHU SUR RADIO CAMPUS ANGERS

Christophe Béchu, président du Conseil Général de Maine-et-Loire et membre de l'opposition municipale, sera l'invité du premier numéro de "90 minutes chrono", le nouveau rendez-vous évènementiel de Radio Campus Angers.
Le lundi 27 octobre, de 19h00 à 20h30, il répondra en direct aux questions de Mathieu Doucet et d'Etienne Merlo. Au programme : les principaux dossiers du Conseil Général mais également ceux de la ville d'Angers.
Rendez-vous le 27 octobre 2008, dès 19h00, sur Radio Campus Angers (103 FM et www.radiocampusangers.com).

BAYROU TOUJOURS...HOULALA HI HOU

Voici le lien vers un article publié vendredi 24 octobre 2008 par le Figaro.
Bien sûr, il parle de François Bayrou, et c'est plutôt pas mal dit.
Mais, si vous cliquez sur l'un des liens contenus dans cet article, peut-être serez-vous surpris.
Merci à l'ami qui m'a signalé cette page du Figaro que je n'avais pas encore vue. Il se reconnaîtra.

mercredi 22 octobre 2008

L'EXPRESSION DE LA MINORITE MUNICIPALE - OCTOBRE

Conformément à une tradition établie, nous reproduisons sur ce site la rubrique d'expression de la minorité municipale dans le journal Vivre à Angers.
OCTOBRE 2008 - N°326 11 VIVRE À ANGERS, page 11
“ANGERS, CHOISIR L’AVENIR” (MINORITÉ)
Face à la crise du logement : trois propositions pour Angers

Être élu de la minorité, consiste concrètement à alerter la majorité, à veiller à l’intérêt des angevins, à proposer.
La crise s’installant, notre groupe veut pouvoir contribuer pleinement à la redéfinition des politiques municipales afin d’anticiper ses effets négatifs sur les ménages angevins. Le logement est en cela prioritaire et emblématique.
Une double crise immobilière : Les angevins subissent dans le domaine du logement une double crise : locale et internationale.
- locale : entre 1999 et 2006 alors que nous aurions dû et pu construire (forte demande et entreprise du BTP en capacité de le faire) notre ville a divisé par trois le rythme de ses constructions provoquant une inflation soutenue des loyers et un frein à l’accession à la propriété. De même, les travaux mal maîtrisés dans le cadre de l’ORU et l’augmentation des charges (taxe sur les déchets, eau, …), ont entraîné des surloyers dans l’habitat social sans réelle
réaction de la ville.
- internationale : la situation économique provoque une chute de la construction, l’arrêt de projets urbains, le retrait de promoteurs, un fort ralentissement de l’accession à la propriété à Angers comme ailleurs.
Anticiper les effets de la crise sur le logement des angevins : trois propositions

Face à cette double crise la majorité campe sur ses projets d’ “HYPERDENSIFICATION” sans anticiper les conséquences de la crise !
Nous proposons concrétement :
- Le soutien des projets qui font consensus, comme les milliers de logements du plateau des Capucins au détriment de ceux planifiés dans le cadre de l’hyperdensification. Nous devons concentrer l’action des entreprises du BTP dans un souci d’efficacité.
- La création d’un fonds de solidarité municipal (pris sur les revenus de la taxe foncière beaucoup plus élevée à Angers que la moyenne nationale) afin de diminuer les surloyers dans l’habitat social. C’est une mesure rapide susceptible de redonner du pouvoir d’achat aux plus modestes.
- créer un groupe de travail regroupant professionnels du BTP et élus de toutes tendances, afin de réaliser un audit, de suivre l’évolution du logement à Angers et d’en tirer les conséquences pour adapter notre Plan Local pour l’Habitat.

Il y a urgence !

Christophe Béchu et le groupe
“Angers, choisir l’avenir”


Michelle Moreau, Laurent Gérault, Roseline Bienvenu, Marie-Claude Cogné, Ahmed el Bahri, Françoise Le Goff, Emmanuel Capus, Valérie Raimbault, Romain Thomas, Caroline Fel,
Gilles Groussard, Nedjma Bou-Tlelis et Daniel Dimicoli.

Contact : 02 41 05 40 37

mardi 21 octobre 2008

GAUDEAMUS IGITUR: REJOUISSONS-NOUS DONC !

Le premier tour de l'élection municipale d'Angers et l'étroitesse de l'écart qui séparait Christophe Béchu au second tour ont suscité chez les angevins un immense espoir.
Bien entendu, il serait malhonnête de ne pas dire que nous aurions préféré un autre 16 mars 2008, tant le maintien à l'hôtel de ville de la majorité que nous savons n'est pas de nature à susciter l'élan nouveau dont Angers a aujourd'hui encore plus qu'hier tant besoin.
C'est cet élan nouveau des citoyens que l'Association Graines d'Angers, parrainée par Christophe Béchu, conseiller municipal leader de l'opposition , président du Conseil Général, se propose précisément de promouvoir, en créant de nouvelles occasions de débat.
Un comité de pilotage a préparé les bases indispensables à la naissance de cette association. Aux côtés de son président, Roch Brancour, c'est une équipe paritaire, riche de la diversité de ses talents qui a donné de son temps pendant l'été pour lui permettre d'exister bientôt au grand jour.
Outre Roch Brancour, l'équipe fondatrice comprend Nathalie Bernardin-Supiot, Maryse Chrétien, Bernard Dupré, tous trois anciens conseillers municipaux d'Angers, ainsi que Odile Guibert et Anita Gobert.
Gageons que les ouvriers seront nombreux et, le moment venu, la moisson fructueuse pour le plus grand bien d'Angers et des Angevins.

lundi 20 octobre 2008

SUR SAINT MAURILLE : SUITE

Erudition angevine: pourquoi les squelettes découverts dans les sarcophages de la place du Ralliement ne peuvent pas être le corps de Saint Maurille.
[DESCRIPTION DE L'EGLISE SAINT MAURILLE, par Péan de la Tuilerie]
Cette église est encore une collégiale composée de huit chanoines, dont les bénéfices sont conférés par l’évêque d’Angers, excepté la chantrerie et la prébende sacerdotale que présente le chapitre. Il y a aussi plusieurs chapelains et officiers choisis par les chanoines, ainsi que le curé, sous le titre de vicaire perpétuel ; car cette église collégiale est en même temps une paroisse dont le service s’est fait à part. Elle est fort bien décorée, et la nef est accompagnée de bas-côtés qui font deux grandes chapelles très anciennes. Nous conjecturons avec plusieurs auteurs que cette église, ainsi que celles de S. Pierre et S. Saturnin, depuis s. Maimbœuf, furent, dans leur origine, des chapelles bâties dans l’enceinte d’un vaste cimetière, qui renfermait la plus grande partie de la Chaussée S. Pierre d’un côté, et de l’autre, la place S. Maurille, et s’étendait en longueur jusqu’au delà de S. Martin.
Saint Maurille, évêque d’Angers, né à Milan de parents fort illustres, vers l’an 350, mourut le 13 septembre, jour de sa fête, l’an 430, âgé de 90 ans, comme quelques-uns l’ont écrit, et la 34ème année de son épiscopat. Son corps fut mis d’abord dans une voûte ou cave souterraine, qu’il avait faite faire pour l’inhumer ; elle est précisément sous le chœur de l’église dédiée à Notre-Dame, qui porte aujourd’hui son nom. Dans cette cave ou crypte qui est double, et où on ne descend aujourd’hui que très difficilement et avec une échelle, par une ouverture cachée sous les ponts où se mettent les chantres, il y a plusieurs grands tombeaux de pierre dure, fort anciens, dont l’un desquels élevé sur quatre piliers de trois pieds de haut servait d’autel où l’on célébrait souvent la sainte messe. Cette double cave est un morceau précieux et remarquable pour son antiquité pour être l’ouvrage de S. Maurille et pour les voyages qu’on y faisait autrefois aux fêtes de saint Jacques-le-Majeurs, de S. Jacques-le-Mineur, et de S. Benoît, évêque d’Angers. Les reliques de S. Maurille ne furent exposées à la vénération des fidèles que vers le commencement du huitième siècle. Peu de temps après, Charles-le-Chauve les fit transférer de cette église dans celle de Saint Maurice, où elles sont conservées dans une riche et magnifique châsse, pour marque de la dévotion des angevins envers ce très-saint prélat, à qui ils attribuent, avec le Martyrologe des Saints de France, l’institution de la fête de la Nativité de la sainte Vierge, qu’on appelle aujourd’hui Notre-Dame de l’Angevine, parce qu’il est probable qu’elle a été premièrement célébrée en Anjou, le 8 septembre.

Saint Benoît, évêque d’Angers, qui mourut, vers l’an 827, a aussi été inhumé dans la cave souterraine de S. Maurille. Les miracles qui se firent à son tombeau, obligèrent le clergé de transporter son corps dans une châsse, sur le grand autel de la même église où l’on garde séparément son chef qui est d’argent et plusieurs autres reliques. Il tint le siège épiscopal sous le règne de Louis-le-Débonnaire et pratiqua tout ce que l’on devait attendre d’un si saint évêque ; on en fait la fête le 15 juillet. Ce fut sous son pontificat que Théodulphe, évêque d’Orléans, fut emprisonné à Angers comme criminel d’État ; il y fit l’hymne Glorial, laus et honor, comme nous en avons parlé ci-devant.

Péan de la Tuilerie,
Description de la Ville d’Angers et de tout ce qu’elle contient de plus remarquable, augmentée de notes… par Célestin Port, p. 320-326. Angers, E. Barasssé, Imprimeur Libraire, 1869. Laffitte reprints, Marseille 1977.

Note de Célestin Port :
Les cryptes comprenaient quatre caves distinctes, dont trois sous le grand autel, chacune de 20 pieds de long sur 10 de large avec voûtes peintes, reposant sur des murs en ciment, relativement plus anciennes. On y descendait par un escalier de 12 marches, entre le sanctuaire et le chœur, recouvert d’une trappe de bois. Dans la première, quatre tombeaux à couvercle de pierre avec croix en relief à double croisillon formant bordure ; un des quatre tombeaux portait gravés les quatre animaux que vit Ézéchiel, et à un bout l’aigle et le bœuf avec le monogramme du Christ ; dans la seconde, moins longue mais plus large et éclairée par une fenêtre grillée donnant sur le jardin, un tombeau, long de huit pieds, élevé de deux pieds, reposait d’un bout sur deux petits piliers ; au-devant, une table d’autel où se célébrait autrefois la messe ; au bout, une petite statuette de Saint-Jacques-le-Majeur, en bois, mais ajouté postérieurement. C’est ce tombeau que Ménard prétendit être celui même de saint Jacques et qui pouvait bien plus probablement être accepté pour celui de saint Maurille. La troisième cave, à main droite, plus petite et obscure, contenait plusieurs tombeaux élevés, et par une porte murée, ouvrait, dit-on, sur un chemin souterrain qui communiquait avec Saint-Pierre. La quatrième cave, à gauche du maître autel, où menait un escalier distinct, renfermait quatre tombeaux, dont le plus curieux portait le monogramme du Christ, entre l’A et l’Ω. On y inhuma, au XVIe siècle, un Ménage, capitaine de cavalerie. Parmi les 14 tombeaux, on prétendait connaître ceux de Défensor, de saint Apothème, de saint Benoît, comme dans la muraille de l’église, à droite, celui de saint René, qu’on encensait aux grandes fêtes. Bruneau de Tartifume donne le dessin de ces antiquités, p. 356. Voir aussi Grandet, mss. 621, f. 139-141 ; Ballain, mss. 867, p. 571 ; Cl. Mesnard, mss. 875, t. II, p. 85.
in Péan de la Tuilerie, p. 323, op. cit.

dimanche 19 octobre 2008

A PROPOS DES SARCOPHAGES

Les sarcophages découverts place du Ralliement ne peuvent pas contenir le corps de Saint Maurillle. En effet, les reliques du saint furent levées de leur tombeau sur ordre de Charles le Chauve pour être transférées en la cathédrale saint Maurice.

Sur Saint Maurille.
Extrait :
Après avoir vécu au temps des empereurs Valentinien II, Honorius et Valentinien III, il [NDR : Maurille] mourut vers l’an 437, âgé de 90 ans. Son corps fut déposé dans une crypte ou chapelle souterraine qu’il avait fait bâtir au cimetière des chrétiens, hors les murs, dans un lieu où depuis fut construite une église en son nom, qui se voyait avant la révolution à l’est de la place du Ralliement. Charles-le-Chauve, au IXe siècle, fit exhumer le saint évêque, et porter sa châsse dans l’église Saint-Maurice[1]. On a longtemps fêté la fête de sa translation qui avait lieu le 19 octobre.

Godard-Faultrier,
l’Anjou et ses monuments, premier volume, p. 121.
Angers, Imprimerie et librairie de Cosnier et Lachèse, rue Chaussée-Saint-Pierre, 15, 1839.
Réimpression : éditions de la Tour Gile, 1996

[1] Cette église était antérieure à celle de ce nom que nous voyons aujourd’hui. Godard-Faultrier, p. 121, op. cit.

mercredi 15 octobre 2008

LA DEMOCRATIE A-T-ELLE BESOIN D'ADJECTIF?

Chacun sait que la loi fait obligation aux villes d'une certaine taille de mettre en place des Conseils Consultatifs de Quartier. Bien que mis en sommeil à Angers pour cause de campagne électorale, celle-ci avait néanmoins permis de faire émerger insatisfactions et frustrations quant à leur fonctionnement et surtout quant à la prise en compte de leurs préconisations par les élus.
Or voilà qu'aujourd'hui, la majorité municipale d'Angers, sortie des urnes dans les conditions que nous savons, les relance et recycle pour l'occasion la bien curieuse expression de "démocratie participative" sortie par une certaine Ségolène Royal lors de la campagne présidentielle de 2007.
Soyons un peu sérieux, il en est de la démocratie comme de la laïcité. Eprouver le besoin de l'affubler d'une épithète est comme l'étrange aveu qu'elle ne fonctionnerait pas bien ou qu'elle serait dévoyée.
Les choses sont en réalité bien plus simples, la démocratie est ou n'est pas. Et l'on ne peut se repaïtre de concepts issus de la langue de bois politicienne et continuer à délibérer incontinent comme si le 9 mars 2008 n'avait pas existé à Angers.
Témoin en est cette délibération provocatrice lors du conseil municipal du 30 septembre où comme acte symbolique de la mandature, la majorité inscrit à l'ordre du jour la question du lotissement d'un espace vert situé aux Basses Fouassières au pied des barres d'un ensemble immobilier déjà vaste.
La mairie n'ignorait pas le refus unanime du voisinage et fait le choix du passage en force et répond avec un cynisme inouï à la présence bien pacifique de l'association des habitants du dit secteur venus à la salle du conseil avec leurs banderoles.
A l'heure où l'on nous rebat les oreilles de démocratie prétendument participative, comment se fait-il que l'on continue à la dénier. Comme s'il n'y avait pas d'autres endroits à Angers pour lancer des programmes immobiliers.
Les Angevins n'entendent pas en la matière être comme les corbeaux de la fable et jurer honteux et confus mais un peu tard qu'on ne les y reprendrait plus.
Or il est à craindre, que faute d'avoir su choisir le changement, il ne faille pas attendre grand chose des CCQ et que le repoudrage dont ils sont censés faire l'objet lors du grand machin de la démocratie locale ne soit hélas qu'un artifice cosmétique de plus, chose à laquelle les Angevins se sont malheureusement accoutumés depuis trop longtemps.

vendredi 3 octobre 2008

IN MEMORIAM : JEAN FOYER UN GRAND SERVITEUR DE LA REPUBLIQUE



Nous apprenons aujourd'hui la disparition de Jean FOYER, ancien Garde des Sceaux, Membre de l'Institut de France, Académie des Inscriptions et Belles Lettres.


Né à Contigné le 27 avril 1921, ancien élève de l'Institut Mongazon, et de la Faculté de Droit de Paris, Agrégé des Facultés de Droit, il enseigna successivement à Lille, Nanterre, Paris II-Assas dont il était professeur émérite.


Spécialiste de droit civil, sa thèse de doctorat, soutenue en 1954, s'intitulait De l'autorité de la Chose jugée en matière civile. Essai d'une définition.


Ancien Résistant, Gaulliste de la première heure, principal artisan de la rédaction de la Constitution de la Vème République, il fut Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, de 1962 à 1967, et Ministre de la Santé en 1972-1973.

Excepté durant l'exercice de ses fonctions ministérielles, il représenta sans discontinuer le Maine-et-Loire comme Député de la 2ème circonscription à l'Assemblée Nationale, de 1959 à 1988.

Membre de l'Académie des Sciences Morales et Politiques, résidant le plus souvent à Paris, il n'en oublia pas moins son Anjou natal, et fut maire de Contigné le village où il avait vu le jour jusqu'en 2001.

Attentif au monde de la culture, il avait accepté d'être le président d'honneur de l'Association pour la Connaissance, la Sauvegarde et la Promotion des Orgues de Maine-et-Loire lors de sa fondation en 1992, et il avait tenu à honorer ce printemps l'invitation qui lui avait été faite de représenter l'Institut de France au Jury chargé de décerner le Grand Prix d'Orgue Jean-Louis Florentz organisé tous les ans à Beaufort-en-Vallée et à Angers.

Catholique convaincu, il avait été nommé par le Pape Jean-Paul II membre de l'Académie Pontificale Pro Vita.



4 Mai 2008 - Cathédrale d'Angers

Prix de l'Académie des Beaux-Arts Jean-Louis Florentz

De gauche à droite : Mme Sophie-Véronique Cauchefer-Choplin, organiste titulaire adjointe à Saint-Sulpice à Paris, MM. Jean Foyer, Membre de l'Institut de France, Ancien Ministre,

Jean-Claude Vacher, préfet honoraire de Maine-et-Loire.


Recevant S. E. le Cardinal Ratzinger comme Membre associé étranger de l'Académie des Sciences Morales et Politiques, Jean Foyer s'adressait en ces termes au Préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, le futur pape Benoît XVI.
(extraits du discours).

"Il n'est point de système de rapport entre Église et État qui soit parfait. Dans nos sociétés occidentales, la séparation est sans doute le moins mauvais, et plus simplement le seul possible.
Elle laisse intacte à l'Église sa mission et la charge de parler, de porter le message qui lui est confié aux hommes et au Monde. Elle l'a fait devant la montée des totalitarismes, entre les deux guerres.
Vous l'avez redit en notre temps, rappelant à l'État ses limites nécessaires. Il n'est point un totum. L'État n'est pas tout, il ne doit pas tout faire et il ne peut pas tout faire. L'Église a mis en garde les États, les chrétiens et le Monde contre une utopie sans cesse renaissante, manifestation d'orgueil, contre l'illusion de croire que l'instauration de structures sociopolitiques ou économiques est capable de créer un « homme nouveau ». Utopie meurtrière qui a coûté en notre siècle la vie à des millions d'hommes. En son nom ont été justifiées les plus odieuses contraintes et les pires violences."
[...]
"Ce n'est point la société qui peut rendre les hommes meilleurs, elle ne peut que les rendre pires.
Ce sont les hommes qui peuvent réformer la société, à la condition de s'être convertis eux-mêmes."

mercredi 1 octobre 2008

MISE AU POINT DE XAVIER COCHARD - OUEST FRANCE

Après la tapageuse autant que mensongère intervention de Bernadette Caillard-Humeau dans les quotidiens locaux de samedi 27 septembre, Xavier Cochard, conseiller municipal de Trélazé, élu sur la liste du député maire Marc Goua a fait parvenir à Ouest-France la réaction que voici.

Ouest-France édition du 30 septembre 2008
MoDem : un élu remet les pendules à l'heure
Après les critiques de Bernadette Caillard-Humeau concernant les élections au Mouvement démocrate, Xavier Cochard, élu de Trélazé, réagit vivement.
Les propos de la première adjointe du maire d'Angers lui sont restés en travers de la gorge. Dans notre édition de samedi, Bernadette Caillard-Humeau, et une dizaine de militants, se plaignaient d'être écartés de trois scrutins concernant la désignation de représentants au sein du parti de François Bayrou. Immédiatement, Xavier Cochard, élu au conseil municipal de Trélazé, a fait part de son indignation.
« Je ne peux ni ne veux rester silencieux sur les agissements et les comportements calomnieux de certains membres exclus du MoDem. » Il explique : « Bernadette Caillard-Humeau et ses camarades du groupe démocrate angevin se sont exclus de fait en refusant de respecter le vote des militants de la section d'Angers lorsque ceux-ci ont décidé de faire campagne avec Christophe Béchu... Dire ici, que les anciens UDF se sont automatiquement portés candidats sur des listes de droite est purement scandaleux. Marc Goua est un homme profondément ancré à gauche et je suis néanmoins élu sur sa liste. »
Plus précisément sur les élections au MoDem : « Ce groupuscule s'offusque de voir ses listes invalidées, rien de plus logique puisque ces deux listes ne respectaient pas les règles de parités fixées par les instances nationales, et que les dites listes étaient composées de membres exclus de notre mouvement. »
Et de conclure : « Je suis franchement navré que Bernadette Caillard-Humeau ait besoin de salir publiquement les adhérents, les militants, les responsables et les élus MoDem. »
Merci à Xavier Cochard pour sa courageuse prise de position. Elle est tout à l'honneur de ce que justement François Bayrou souhaite que nous construisions et faisons vivre: un mouvement libre et courageux, qui met au premier plan les convictions et l'humanisme.