samedi 12 juillet 2008

LE TEMPS DU PROJET

Ce matin, Ouest France fait paraître une interview de Christophe Béchu. En voici le lien, http://www.angers.maville.com/Municipales-Bechu-solde-ses-comptes-/re/actudet/actu_loc-662925------_actu.html .
Avant la période des vacances, le candidat à la mairie a souhaité clore le temps de la campagne de 2008.
L'élément essentiel en est la conclusion. Christophe Béchu y fait une annonce de première importance. "À la rentrée, nous allons créer une association qui va permettre de prolonger la dynamique de cette campagne en accueillant les hommes et les femmes qui se retrouvent dans notre démarche."
Voilà une heureuse initiative, propre à rasséréner les 27083 électeurs qui font confiance à une équipe enthousiaste et porteuse de nouveauté pour la ville.

mardi 8 juillet 2008

RUBRIQUE POLITIQUEMENT INCORRECTE

Il n'aura échappé à personne depuis ces derniers jours combien le centre ville n'a pas le dynamisme et la fréquentation des années précédentes.
L'on pourra trouver toutes les explications du monde dans la baisse du pouvoir d'achat, ou les départs en vacances, le climat maussade de ce début d'été, qui fait que musarder aux terrasses des cafés du centre ville, n'est pas toujours agréable, exposés qu'ils sont ces jours-ci à des intempéries indignes du mois de juillet.
Il faut reconnaître que notre centre ville souffre des incommodités d'accès induites par les travaux du tramway, et qui font du parcours un chemin semé d'embûches y compris pour les adeptes des modes de déplacement doux. Le piéton doit y regarder à deux fois pour ne pas heurter les barrières, le cycliste doit composer malgré qu'il en ait avec les plots blancs et rouges qui transforment la belle ordonnance rectiligne du Boulevard Foch en un périlleux labyrinthe.
Et si la désertion du centre en raison des incommodités d'accès était tout simplement le prélude à sa muséification, reléguant au loin - c'est déjà fait - les masses laborieuses qui ne peuvent se loger en centre-ville du fait du prix exorbitant des loyers ou des ventes, et aussi l'activité commerciale, car l'offre est soumise à la présence réelle de la demande.
La vocation du centre historique d'une ville n'est pas celle d'un musée enveloppant les trésors du passé sous la naphtaline, ce doit être aussi un lieu de commerce et pas seulement de luxe et d'activité.
A bien y réfléchir, l'on voit que tout les ingrédients de la culture bobo avec tout ce qu'elle peut avoir de plus détestable se met en place. La relégation de toute activité commerciale - en dehors du bling bling et du tape à l'oeil, en dehors du centre, les difficultés d'accès accumulées aussi bien pour les piétons, les automobilistes et les cyclistes.
Une fois débarassé de cet afflux d'importuns et de fâcheux en tout genre, ne risque-t-il pas d'arriver au centre ville ce qu'il arrive à toutes les villes qui ne comprennent pas que ce qui est premier c'est l'entreprise sous toutes ces formes, le confort de l'élite dût-il en pâtir, la mort à petit feu. Un peu comme ces campagnes dont on voit la désertification: les commerces disparaissant un à un, les écoles se vident et finissent par fermer, les services sont relégués en des lieux plus fonctionnels peut-être, mais plus éloignés du coeur de la ville et du département.
La piétonnisation inconsidérée de trop vastes espaces est un handicap surtout quand c'est la place centrale qui en fait les frais.
La place du Ralliement avec ses bus, ses voitures, ses piétons constituait le fier emblème d'une cité dynamique. Qu'en-est-il aujourd'hui, et bien, force est de constater que de battre le coeur de la ville s'est arrêté. L'utilisateur du bus ne peut plus descendre au pied du théâtre, le piéton y est confronté à un silence mortifère, l'automobiliste, fort heureusement, pour quelques mois encore a encore la chance de pouvoir aller garer sa voiture au parc souterrain, que la perspicacité des élus des années soixante-dix et quatre-vingt a eu la sagesse de vouloir construire en ce lieu.
L'un des premiers résultats de ces politiques d'apathie est qu'Angers risque de se faire damer le pion dans bien des secteurs. Passons sur le manque de notoriété, mais tout de même, entendre confondre Angers avec Agen n'est pas simplement une anecdote pour discours de campagne électoral, c'est révélateur du manque de notoriété extérieure conséquence du repli sur soi et sur ses privilèges.
Dernier exemple en date, Végépolys risque de perdre son label mondial de "référence mondiale de l'innovation dans le végétal spécialisé".
Marc Laffineur, Christophe Béchu l'ont bien compris et c'est pourquoi, en compagnie du président de Végépolys, ils doivent rencontrer le premier ministre François Fillon mercredi pour précisément défendre le pôle de compétitivité angevin.
C'est par de telles démarches que l'expression "chasser en meute" a un sens. Et l'on est tenté de se poser une question, que fait la Ville d'Angers, que fait Angers Loire Métropole dans le suivi de ce dossier où là encore, tant d'emplois et de ressources sont en jeu, où c'est la compétitivité d'un secteur de pointe qui est en cause?
Il n'est que trop facile au rat de ville de mépriser le rat des champs. Le rat de ville n'a pour unique souci que de de terminer son repas interrompu par un trouble fête.
"Labourage et paturage sont les deux mamelles de la France", disait Sully à Henri IV, qui ne voyait d'avenir que dans le commerce de l'or du Pérou.
Que gagnent villes et campagnes à continuer à se regarder comme ces chiens de faïence que l'on pose sur les dessus de cheminée?
Mao Tsé Toung - et le marxisme n'est pas vraiment ma Bible, c'est le moins qu'on puisse dire - n'avait-il pas l'intuition qu'il fallait "marcher sur deux jambes", c'est-à-dire développer agriculture et industrie.
L'agronomie contemporaine, en phase avec la recherche la plus pointue, est un secteur phare de notre Anjou, et c'est l'ensemble de notre département, ville comprise qui pâtirait du déclassement de Végépolys.
Raison de plus pour se bouger. La politique du dos rond et de l'inertie face aux coups durs de la guerre économique qui encore aujourd'hui tiennent lieu de stratégie de développement économique de la ville et de l'agglomération ne peuvent plus suffire.
Très précisément, 27083 électeurs ont dit haut et fort le 16 mars qu'ils en avaient assez et qu'ils souhaitaient autre chose.
A force de cultiver la displicentia sui, la déplaisance de soi-même, c'est-à-dire cette forme de modestie mal placée qui consiste à ne pas se croire capable de se battre et à privilégier le repli sur le confort bourgeois à la petite semaine, c'est au déclassement qu'il faut s'attendre.
Le rentier, pour avoir tout misé sur ses rentes, n'en est pas moins tondu.

LE MODEM ET LE DIALOGUE SOCIAL

Lien vers le communiqué de presse de Laurent Gérault, président du mouvement démocrate de Maine-et-Loire, conseiller municipal d'opposition, porte-parole de l'opposition à Angers Loire Métropole.
extrait:
"Les déclarations du Président Sarkozy fragilisent le dialogue social à travers la volonté d’humilier les partenaires sociaux."

vendredi 4 juillet 2008

LA LIBERATION D'INGRID BETANCOURT

De gauche à droite:
Laurent Gérault, conseiller municipal
(groupe d'opposition),
Président départemental du MoDem 49,
Olivia Tambou, adjointe au maire, Jean-Claude Bachelot, Jean-Luc Rotureau, adjoints au maire, Christian Cazauba, Jean-Claude Antonini, maire d'Angers, Bernadette Caillard-Humeau, Solange Thomazeau, conseillère municipale.

Angers s'est associée aux manifestations organisées à l'occasion de la libération d'Ingrid Bétancourt. A 14h30, en présence de quelques adjoints et de conseillers municipaux, le maire d'Angers a prononcé une brève allocution, après quoi, sans doute avec l'intention de vouloir montrer que la captivité d'Ingrid Betancourt était terminée, il a déchiré le portrait de celle-ci, où l'on pouvait la voir le visage émacié et amaigri, qui avait ému l'opinion ces derniers temps.
Jean-Claude Antonini, maire d'Angers, déchirant l'effigie d'Ingrid Betancourt

Sans esprit polémique, un tel geste nous étonne quelque peu. L'iconoclasie, c'est-à-dire la destruction délibérée d'une image, n'est pas un geste neutre ni anodin, et le symbole qui le sous-tend est pour le moins ambigu. Cela était inopportun et de mauvais goût.

Il eût été tout aussi simple d'apposer un autocollant avec la mention LIBRE comme cela fut fait à Paris et en tant d'autres lieux.

Dans un autre ordre d'idée, et en terme de gravité, les déclarations hallucinantes de Ségolène Royal ont atteint les sommets de l'immoralité publique. La campagne électorale nous avait hélas habitués aux bévues diplomatiques de Ségolène Royal vantant la célérité de la justice chinoise.

Ces propos - assez déplacés - sur le rôle joué par la diplômatie française, ont été largement condamnés, y compris dans son propre camp. Ils sont tout simplement indignes d'un dirigeant politique qui aspire, quoi qu'on en dise, à la réitération de sa candidature pour les présidentielles de 2012.

ROSELYNE BACHELOT S'ADRESSE AUX ANGEVINS

Un angevin sur deux anti-Antonini !!!
Voilà en substance le résumé de l'interview accordée par Roselyne Bachelot-Narquin à Ouest France.
La Ministre de la Santé, chère au coeur des Angevins, revient sur l'analyse des élections municipales et s'explique sur ce qui aux yeux de certains a pu apparaître comme une éclipse.
Un angevin sur deux ne se reconnaît donc ni dans le bilan de la municipalité sortante, ni dans son projet.
Ainsi, la ministre exprime tout haut ce que bien des gens pensent tout bas. Même si le second tour ne s'est pas concrétisé par une victoire pour la liste Choisir l'Avenir, il faut saluer la performance accomplie au premier tour : devancer le maire sortant de façon très nette, et n'en être séparé au second tour que par 667 voix, dans un contexte national très difficile pour la droite et le centre.
Ce qui se passe en ville est affligeant, car pendant ces six ans les bévues seront irrémédiables et la première d'entre elles est la défiguration de l'hyper centre par le tramway. Ce n'est hélas que quand les nuisances et les mécomptes surgiront, sans parler des risques d'instabilité de certains endroits où il est encore prévu qu'il passe, que peut-être les Angevins se rendront compte.
Ce jour 4 juillet, par une énième opération de communication et de verbalisme, le maire s'imagine qu'il va étouffer la colère des habitants des quartiers confrontés aux hausses de loyer dans les HLM.
Pendant ces six ans, ce sont des opportunités de développement économique qui échapperont à Angers, parce que justement les investisseurs feront d'autres choix, celles des villes où le progrès économique et l'audace ont encore un sens.
Une fois de plus, c'est la frilosité des édiles Angevins qui dans son histoire lui tant valu de déconvenues qui la laissera la ville à l'écart. Au 19ème siècle, les villes qui ont refusé le passage du chemin de fer ont été condamnées à un irrémédiable déclin, dans les années cinquante et soixante, Angers aurait pu récupérer et la préfecture régionale et le Rectorat de l'Académie. Et c'est la frilosité locale qui a fait que l'Etat a fixé le siège de ces institutions à Nantes.
Aujourd'hui, ce sont des institutions à rayonnement régional qui sont menacées. Comme par exemple le siège de l'ONPL, établi pourtant depuis toujours à Angers.
Une chose est assurée, ce n'est pas du côté de la ville qu'il faudra compter pour renouer avec l'audace entrepreneuriale qui prévalait du temps de Jean Monnier. Seules les forces des angevins les sortiront de leur torpeur.
Se gargariser sans arrêt de la ville douce et fraternelle, se contenter de se dire la ville durable, parce que simplement c'est la mode, attiser les peurs et stigmatiser ceux qui comme tout le monde ont le coeur à gauche mais refusent l'assignation à résidence politique n'est pas un programme. C'est de l'audace que l'on attend. Cela n'a rien à voir avec le paternalisme bourgeois d'un autre âge.

jeudi 3 juillet 2008

INGRID BETANCOURT EST LIBRE

Ingrid Betancourt est libre, et son premier déplacement de femme libre est pour la France, qui est aussi l'une de ses patries.
C'est un honneur pour notre pays, dont la Liberté constitue depuis 1989 l'une des valeurs fondatrices, et orne le fronton de tous nos édifices publics.
Il faut saluer ici les autorités colombiennes dont la détermination sans faille a abouti à cette heureuse issue.
Demain, à l'initiative de la municipalité d'Angers qui l'avait faite citoyenne d'honneur de notre ville, une cérémonie sera organisée à 14h30 sur le perron de l'Hôtel de Ville.