mardi 28 octobre 2008

DÉMOCRATIE LOCALE : LES CCQ, C'EST MAL PARTI !

Voici la copie d'un article publié aujourd'hui dans le Courrier de l'Ouest, en page 7 Angers-Quartiers.
Grand Pigeon: "Démocratie participative" : la forme sans le fond.
Le quartier du Grand-Pigeon accueillait, vendredi soir, la dernière des réunions organisées par la municipalité dans les quartiers. La démocratie participative fait "pschitt".
Les réunions des Conseils Consultatifs de Quartier (CCQ) mis en sommeil au moment des municipales ont de plus en plus mauvaise image. Leur retour sur le devant de la scène ne se fait pas sans mal. Vendredi dernier, devant une assistance assez maigre, les élus responsables des quartiers, Frédéric Béatse et Djamila Delmotte, ont l'animation autour de la notion de "démocratie participative", en soignant la mise en scène.
Le débat a longuement porté sur la philosophie de la démocratie participative. En évitant les connotations politiques, on a tenté de rallier l'assistance au bien-fondé de la chose, tout en injectant une petite piqûre de formation. Le débat était mené par un cadre de l'Association pour la démocratie sociale, assisté d'un dessinateur (excellent). Ça tenait parfois de la leçon.
Les quelquess habitants n'avaient sans doute pas besoin de leçon sur le sujet mais plus de réponse à leurs questions. Pas de réponse, par exemple, du devenir du centre social! Pas plus de prise en compte des quelques problèmes évoqués. Ce n'était sans doute pas le but d'une telle réunion. Au final, comme un goût d'inachevé. Certains ont l'impression que la "démocratie participative" ce sera pour la forme, mais qu'au fond, rien ne bougera.
NDR : Voilà qui est pour le moins étonnant, surtout de la part du Courrier de l'Ouest, ce journal serait-il en train de redécouvrir l'essence de ce que doit être un journal d'information?
Plus prosaïquement, et ce n'est pas glorieux pour la ville, cela confirme ce qui se disait pendant la campagne électorale. Pas plus le 28 octobre qu'avant le 9 mars, la démocratie locale, n'est pas ce qu'elle devrait être.
Enfin, il est une question qui devra être tôt ou tard posée, les moyens qui sont alloués à ces actions de communication où beaucoup de temps se perd à disserter sur des questions oiseuses, où l'on tente de masquer derrière les apparences des TICE la vacuité du fond et des idées, sont-ils correctement utilisés.
Tout cela est navrant, et illustre à quel point l'excellent travail mené par Jean Monnier et Michelle Moreau dans les quartiers a été détricoté au profit d'une politisation outrancière de la vie municipale, et du corsetage des CCQ qui ne fonctionnent pas précisément parce que l'on cantonne leur intervention à des sphères d'actions sans grand intérêt.
Or, ce qui se vit est infiniment plus important que ce qui se dit, et que ce qui se voit.

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