samedi 31 janvier 2009

CHRONIQUE DU ROI ET DE LA COUR

Je ne résiste pas plus longtemps à recycler ce titre qui rappellera sûrement la belle époque d'André Ribaud brocardant le Général de Gaulle et ses ministres.
Toute proportion gardée, nous avons la même chose à Angers. A défaut de parole libre, la majorité municipale révèle avec éclat aujourd'hui dans le Courrier de l'Ouest combien sa plume est serve. A peine ce journal a-t-il interrogé l'avant-veille l'un des conseillers de l'opposition que petits marquis, ducs et duchesses réagissent, que marottes et grelots se mettent à bruire, que piqueurs et fourriers sonnent l'halali, et ne sont pas loin de crier haro?
Un crime de lèse-majesté a-t-il été commis en exposant sans détour les inquiétudes des sujets angevins à propos des dérives des coûts du carossse municipal dont le roi et la cour sont allés admirer en grand convoi à la Rochelle le premier exemplaire?
Le trône du roi serait-il donc ébranlé à ce point pour qu'à la cour l'on s'émeuve dès que l'on ose dire la vérité sur les sujets qui fâchent?
"Sans la liberté de blâmer, il n'est pas d'éloge flatteur". Beaumarchais.

mercredi 28 janvier 2009

CONSEIL MUNICIPAL : SEANCE DU 26 JANVIER

Le conseil municipal d'Angers s'est tenu lundi soir à 20 heures.

Il s'est terminé à près de 23 heures.

La majorité municipale a offert l'image d'un spectacle affligeant. Le débat d'orientation budgétaire s'est limité à de vagues explications autour d'un diaporama se contentant de présenter de grandes masses (sans les zéros des millions d'Euros), arrondis à la louche au million d'Euro près. Or un débat d'orientation budgétaire doit permettre aux élus de se prononcer en connaissance de cause sur les grands postes d'affectations des recettes, et prévoir ce que l'on compte faire pour trouver les ressources nécessaires.
Il doit permettre à la presse et au public d'avoir une idée claire des grandes orientations de la collectivité.

Le pire fut cependant le paroxysme de l'arrogance atteint par l'un des adjoints, lisant de toute évidence une déclaration manifestement préparée d'avance par une autre plume et se livrant à une attaque aussi déplacée qu'inutile d'une autre institution, s'attirant par là une vigoureuse et judicieuse réplique du leader de l'opposition.
Comme toujours, dès lors qu'il s'agit du tramway, l'adjointe en charge du dossier cultive l'irénisme et la béatitude. Tout baigne, tout va très bien. Il n'y a pas de problème de stationnement ni de circulation. Et ça irait même encore mieux.

Or, ce sont bien deux parkings du centre-ville qui vont fermer pour cause de travaux pendant plus d'un an, alors que les besoins en stationnement en centre-ville ne se réduisent pas. Ce sont bien deux parkings qui une fois réouverts auront été réduits en capacité d'accueil.

C'est dire s'il est important de disposer en coeur de ville d'un nombre suffisant de places de stationnement. C'est particulièrement vrai lorsque l'on se rend à la gare tôt le matin. Est-ce en bus où ceux-ci sont rares aux heures matinales des premiers trains ou en bicyclette avec de lourdes valises la nuit quand il fait noir, ou en taxi qui n'est pas à la portée de toutes les bourses que tout le monde se déplacer?
L'opposition municipale a par ailleurs émis le voeu que l'on poursuive l'effort d'information sur les travaux en cours, les modifications temporaires de circulation, ainsi que l'on prête une attention particulière aux commerçants dont la crise économique ajoute aux tracas liés au hoix du tracé du tramway et aux travaux y afférents.
C'est dire si compte-tenu des résultats des élections municipales du mois de mars, une opposition forte, capable d'une parole forte, autant dans son expression publique que dans la salle du Conseil Municipal. Une opposition qui ne s'en laisse pas compter est indispensable à Angers pour ne pas obérer l'avenir. Nous avons cette chance à Angers. Sachons cultiver son unité dans la diversité. Ce sera indispensable le moment venu.
NB: Justement, puisqu'à ce conseil il fut entre autres sujets questions de déplacements à bicyclette, il serait peut-être opportun de porter davantage d'attention à la manière dont de plus en plus de cyclistes circulent ces temps-ci: utilisation des trottoirs, notamment Boulevard Foch, comme piste cyclable, absence d'éclairage ou éclairage peu visible donc inefficace.
Il ne suffit pas de promouvoir les modes de déplacements "doux", encore faut-il que leurs utilisateurs comprennent que le Code de la Route s'applique aussi à eux. Rien n'est plus dangereux pour les piétons sur les trottoirs de risquer se faire renverser au moindre pas par des vélos circulant parfois à contre-sens. Rien n'est plus dangereux pour les automobilistes d'apercevoir à la dernière minute des vélos dont les usagers se croient dispensés de tout éclairage.

lundi 26 janvier 2009

VERS LE SCRUTIN EUROPEEN

Les élections européennes ont lieu le 7 juin. Le temps n'est heureusement plus où l'on attend d'être deux mois avant les élections pour procéder aux investitures.
Depuis 2004, les élections au parlement européen, pour la France se font dans le cadre de huit circonscriptions territoriales.
C'est dire si à la différence d'un scrutin sur liste nationale, le lien entre territoire et mandat est renforcé. Ce qui se passait jusqu'en 1999, c'est que les listes étaient nationales, donc conduites par des personnalités nationales qui détenaient pour la plupart d'autres mandats, et qui souvent siégeaient à l'Assemblée Nationale ou au Sénat. Ils ne faisaient la plupart du temps que conduire la liste, mais ne siégeaient pas, laissant les sièges à des députés souvent dévoués, mais dont la notoriété ne dépassait pas le cercle restreint du microcosme politique.
Le passage à huit circonscriptions a pour corollaire de renforcer le lien entre l'assise géographique de l'élection et la fonction de député européen.
L'ancrage local authentique est d'ailleurs le meilleur rempart contre l'abstention.
En politique, ce qui assure le lien avec le territoire, c'est d'y avoir sa résidence principale, c'est y exercer son activité professionnelle, et c'est y disposer d'une expérience par l'exercice de mandats locaux, qui par leur nature intrinsèque contribuent à assurer le lien de proximité avec la population.
C'est dire si le parachutage est indigne d'un parti qui se donne pour ambition de faire de la politique autrement. La province n'a plus vocation à devenir le fief électoral pour parisiens qui pour le besoin de l'élection font mine de s'enticher pour un territoire qu'ils ne connaissent pas et dans lequel ils n'habitent pas.
Ce qui garantit aussi la crédibilité d'une liste, et particulièrement de la personne appelée à la conduire, c'est sa fidélité aux orientations validées par les instances nationales.
Par exemple, une expression publique en porte-à-faux par rapport à des décisions d'investiture lors de scrutins précédents apparaissant comme un soutien à peine voilé à des candidats adversaires de ceux régulièrement investis doit constituer à coup sûr un motif rédhibitoire.
Un mouvement politique, ce sont aussi des militants prêts à s'engager. Cela suppose que soient désignés des candidats vraiment capables de mobiliser leur énergie. C'est-à-dire de vrais candidats de proximité. Ils ne comprendraient pas qu'on leur impose une candidature venue d'aileurs.
Si l'on veut que l'électorat centriste soit fidélisé, alors que nous connaissons les risques de captation auxquels il pourrait être exposé, il est particulièrement important que soient désignés des candidats et des candidates dont l'attachement de proximité avec la circonscription électorale et la loyauté politique à l'égard de François Bayrou soient absolument au dessus de tout soupçon.
En Maine-et-Loire, à partir du moment où le général Morillon a fait savoir son intention de ne pas se représenter, seul Laurent Gérault, conseiller municipal d'Angers, qui a réalisé aux élections législatives l'un des meilleurs scores nationaux d'un candidat Modem, est à même de porter ambitieusement les couleurs oranges.
Ce serait même une chance pour notre département et notre ville d'avoir la certitude de compter un député européen authentiquement centriste.
Ne pas tenir compte des attentes des militants, leur imposer une candidature parachutée serait une bourde monumentale.

samedi 24 janvier 2009

BREVES DU JOUR

Voici quelques brèves du jour:
Ce matin, Laurent Gérault, conseiller municipal d'Angers, était l'invité du journal de la station de radio local RCF Anjou. Il a bien entendu évoqué l'impact qu'aura le dérapage des coûts de réalisation du tramway, puisque les dépenses qui dépassent de loin les premières estimations ne manqueront pas de rendre moins disponibles les finances de l'agglomération, à une époque où davantage de vigilance devrait être accordée au soutien de l'économie locale, et davantage d'attention portée au pouvoir d'achat des angevins.
Toujours sur ce même sujet: notre maire d'Angers déclare (sic) "si le tramway prend du retard, si les coûts augmentent, j'assumerai".
Autre sujet: Christophe Béchu président du conseil général a accepté de conduire la liste de l'UMP pour les élections européennes. Cette décision aura sans doute des incidences sur la représentation de l'opposition au conseil municipal d'Angers et sur la répartition des tâches au sein de l'exécutif départemental.

mercredi 21 janvier 2009

PROPOS NOCTURNES ET NEANMOINS IMPERTINENTS

L'actualité est parfois l'objet de comparaisons inattendues entre le Nouveau Monde et la Vieille Europe.
Alors qu'une liesse planétaire ce mardi 20 janvier a accompagné l'entrée de Barack Obama dans ses fonctions de Président des USA, ce qui en fait l'un des plus jeunes à exercer cette fonction éminente depuis J.F. Kennedy.
Le même jour, le Président du Conseil Régional des Pays de Loire annonçait son intention de briguer un nouveau mandat à la tête de l'instance régionale.
A l'heure où les USA font le choix judicieux autant qu'audacieux d'élire un jeune chef d'Etat, le plaçant ainsi au sommet d'un cursus honorum au quel son propre père n'aurait jamais pu accéder, le chef de l'exécutif régional semble habité par d'autres références, lesquelles ne sont pas loin de rappeler celle du maintien au pouvoir nonobstant l'inexorable fuite du temps que l'on trouverait aisément sur des livres d'histoire dans les chapitres traitant de l'URSS d'avant la chute du rideau de fer.
Pour la région, l'heure des bilans viendra bientôt, celles des projets d'alternance aussi, mais il est des collusions que l'actualité rendrait presque pathétique s'il ne s'agissait des enjeux que nous devrons affronter en Pays de Loire.

Ne peut-on rêver pour notre région ligérienne d'un effet Obama qui fasse passer parité, diversité, nouveauté et expérience, et centrisme, dans les faits, c'est-à-dire à la tête de l'exécutif régional.

mardi 20 janvier 2009

GOD BLESS THE UNITED STATES OF AMERICA

Ce jour du 20 janvier semble avoir remis au goût du jour un genre rhétorique qui plonge ses racines dans l'antiquité. Les moyens de communication quelle qu'en soit la forme n'ont d'yeux que vers les Etats-Unis qui célèbrent aujourd'hui l'inauguration de la présidence de Barack Obama.

Le dithyrambe revient donc à l'honneur, y compris dans nos pays de la vieille Europe qui croient voir dans l'american dream la part de rêve et de désir qui leur manque.



L'audace des américains est en effet fabuleuse d'avoir dans un monde en crise choisi précisément de risquer le pari de la jeunesse et de la nouveauté. Quelle admirable leçon pour notre Europe parfois si frileuse et pusillanime. Quel exemple pour tant de nos cités tentées par le repli !
In God we trust.




dimanche 18 janvier 2009

UNE COMPTABILITE CHOQUANTE

L'actualité de la semaine au plan national a été marquée par un mini remaniement ministériel, dont les principales mesures nominatives étaient du reste connues depuis longtemps. Le passage d'un ministre d'un ministère fait partie des moeurs démocratiques, mais l'on ne peut que s'étonner des propos qui accompagnent la passation de pouvoir ou les ultimes déclarations à la presse que l'on adresse en qualité de ministre en charge d'un ministère que l'on s'apprête à quitter.
L'idée même d'un Ministère de l'Immigration et de l'identité Nationale avait heurté les valeurs fondatrices des démocrates, comme celles des humaistes, et dans son dernier discours ès qualités, M. Hortefeux se félicite d'avoir presque atteint l'objectif des 30000 expulsions.
Peut-on réduire des êtres humains à des numéros, à des flux comptables qu'il faudrait gérer? Cela fait froid dans le dos et ravive hélas de bien sombres pages de notre histoire.
Entre la démagogie des promesses de ceux qui rasent gratis et n'ont à la bouche que l'impossible "régularisation immédiate et sans condition", et la politique du chiffre à l'aveugle, il y a les réalités humaines, celles de frères humains qui ont fui leur patrie parce qu'ils y étaient menacés, qui n'ont eu d'autre solution que l'immigration pour sauver leur vie et celle de leur famille. Il y a place pour l'éthique et les comportements souvent discrets où agir selon sa conscience est bien plus efficace.
Derrière la froideur des chiffres, il ya des personnes, il y a des enfants, des adolescents confrontés à l'épreuve que représente la scolarisation dans des conditions pas toujours optimales étant donné la rareté des structures scolaires d'accueil pour allophones.
Etre plongé du jour au lendemain dans un univers linguistique et coutumier souvent radicalement différent représente en soi une épreuve qu'il faut déjà gérer pour que le pays d'immigration n'en rajoute pas en contraignant des milliers de famille à vivre dans la crainte quotidienne d'un arrêté de reconduite aux frontières.
La mondialisation et la complexité font aujourd'hui que les questions d'immigration ne peuvent être limité au cadre de l'Etat, mais que c'est bien une politique européenne cohérente qu'il faudra construire.
Notre ville d'Angers, notre agglomération est naturellement concernée par tout ce qui touche à l'accueil décent de familles dont la régularisation est soumise au cheminement complexe et bien long de leurs dossiers dans les méandres administratifs.
Samedi dernier, à l'hôtel de ville d'Angers, avait lieu une cérémonie de parrainage de 31 enfants sans papiers. Contactés par le Réseau Education Sans Frontières, leurs parrains et marraines se sont engagés devant Mme Camara-Tombini, adjoint au maire à protéger ces 31 enfants, désormais placés sous la protection symbolique de la Ville d'Angers.
Parmi les personnalités qui ont accepté la responsabilité de parrain ou marraine, signalons en particulier Jeanne Moreau, présente à Angers à l'occasion du Festival Premiers Plans, et Laurent Gérault, président départemental du Modem, conseiller municipal d'Angers.

jeudi 15 janvier 2009

LE TRAMWAY ANGEVIN OU LA FUITE DU TEMPS

Tempus fugit inexorabile. Le temps fuit inexorablement.
Suite à une réunion qui s'est tenue dans le quartier Létanduère, la première adjointe a visiblement lâché une révélation qui n'était pas prévue sur la check-list communicationnelle.
Après avoir fin août-début septembre 2007 avoir adopté la solution de la voie unique rue de la Roë, tout en jurant ses grands dieux encore six moix avant que OUI-OUI-OUI les deux rames pouvaient s'y croiser, après avoir raillé la proposition pourtant sage d'une mise en trémie de la voie des berges au croisement du pont du tramway, la ville a bien été obligée d'admettre que pour le passage des convois spéciaux et hors gabarits interdits d'accès au contournement autoroutier, il faudrait bien excaver le niveau de la voie des berges pour avoir au moins 5 mètres de hauteur de passage sous le pont, la ville s'aperçoit que l'on ne peut plus mettre les poteaux au milieu de la rue de Létanduère, et qu'il faudra une nouvelle enqueête d'utilité publique pour pouvoir arrimer les câbles aux façades des demeures privatives de la dite rue.
Bref, comme l'exprime le communiqué signé par Gilles Groussard au nom de la minorité municipale, tout cela sent "l'amateurisme".

Gilles GROUSSARD, conseiller municipal d'Angers, conseiller d'agglomération.



Retard du tramway : la minorité municipale parle "d'amateurisme"

Un tramway en 2011 au lieu de 2010 à Angers ? La minorité municipale réagit. Gilles Groussard parle de "cafouillage" et "d'amateurisme". "L’air de rien, les Angevins apprennent par la presse, que les délais de réalisation du tramway s’allongent, s’allongent, s’allongent : 2008, 2009, 2010… aujourd’hui 2011 ! Souvenons-nous que la première ligne a été adoptée à un coût de 140 millions d’euros, elle est aujourd’hui annoncée à 280 millions d’euros, subventions déduites."


RETARD DE LA MISE EN SERVICE DU TRAMWAY

Comme l'on pouvait s'imaginer, l'annonce faite par Bernadette (Caillard-Humeau), et reprise par la presse locale a provoqué un certain émoi au sein du cabinet du Maire Président d'Agglomération.
L'article publié sur Ouest France est révélateur du vent de panique qui saisit les hautes sphères de la mairie d'Angers dès que sont abordées les questions qui fâchent.
Or si à certaines époques on pouvait s'autoriser à cacher la vérité aux peuples, comme Tanaquil faisant croire à une maladie de Tarquin l'Ancien alors qu'il était mort pour mieux pouvoir imposer son fils Servius Tullius en le faisant accepter ad interim, ou comme les autorités soviétiques des années cinquante tardant à annoncer la mort de Staline, il n'est plus possible de prendre les administrés d'une cité, capables de s'informer par eux-mêmes, pour des gens à qui l'on peut faire gober n'importe quoi.
Les confidences lâchées ici ou là, les propos tenus en public par les principaux responsables du projet tramway, les informations constantes communiquées à Avrillé, sont unanimes sur ce point: pas de tramway avant le premier semestre 2011.
C'est alors que l'on s'interroge sur ce communiqué du cabinet du maire s'en tenant à ce que plus personne ne croit, celle d'une date de mise en service fin 2010.
Les explications amphigouriques données par la première adjointe par téléphone à la rédaction d'Ouest France n'apportent pas tant s'en faut la clarté.
Ce n'est tout simplement pas la même chose de dire 2010, que de dire 2011.
Ne serait-il tout simplement pas plus honnête de reconnaître humblement que le tramway ne peut pas être mis en service avant 2011 au mieux, et d'en avouer les vraies raisons, au lieu de se complaire en arguties jésuitiques pour tenter fort mal au demeurant de masquer l'improvisation brouillonne qui a présidé à la conception de ce dossier, pour absolument faire passer en force un tracé de première ligne inadapté aux besoins réels de l'agglomération.
Pour plus d'informations:
Les travaux du tramway apportant déjà en soi assez de contraintes et de nuisances, ne serait-il pas temps d'intégrer l'idée que sur ce sujet les angevins ont droit à ce qu'on leur dise la vérité?

mercredi 14 janvier 2009

LE TRAMWAY AVEC ANTONINI : 18 MOIS AU MOINS DE RETARD SUR L'ECHEANCE ANNONCEE

Les promesses n'engagent que ceux qui les croient. C'est bien connu. Lorsque fleurirent les totems à l'emplacement des stations de tramway, on nous indiquait 2009 comme mise en service, puis l'on s'aperçut quelque temps après qu'un autocollant avait été apposé sur l'emplacement de la date pour indiquer en fait l'année 2010.



Lors de la campagne électorale, le maire sortant avait prétexté que le projet présenté par Christophe Béchu, intégrant une nouvelle enquête publique pour permettre le passage par les grands boulevards, et profitant de ce délai pour prendre de date afin de lancer la demi-ligne vers Belle-Beille, retarderait de façon inacceptable l'arrivée du tramway, générerait des surcoûts.


Or, l'on peut lire sur le site de Consultram, une judicieuse information.


http://www.consultram.org/ . Et là, on s'aperçoit que l'on découvre qu'il faudra abaisser le niveau de la voie des berges sous le pont du tramway, parce que l'on vient de découvrir qu'il manquait soixante centimètres pour permettre le passage des camions à gabarit extraordinaire qui pour d'évidentes raisons de sécurité ne doivent ni ne peuvent pas passer par le contournement autoroutier.


Donc en somme, ce qu'il faudra faire, c'est peu ou prou ce que préconisait le plan Béchu-Gérault, c'est-à-dire une mise en trémie de la voie des berges sous le pont du tramway, solution initialement refusée par le maire d'Angers au nom de sa marotte de la requalification des voies sur berge.


En somme, nous aurons de toute façon le retard dans la livraison de la première ligne, les dérives de coûts dont on peut raisonnablement penser qu'ils ne seront pas minces, et les inconvénients d'un tracé aberrant en plus. Et, cerise amère sur le gâteau, il y a fort à parier que le temps de la conception de la deuxième ligne, le choix de son tracé, sa réalisation seront peu ou prou ce que dut être pour Ulysse la quête de la fuyante Ithaque ou plutôt ce que fut pour les Danaïdes le remplissage de leur tonneau.


Lorsque la presse locale dont nous ne doutons pas qu'elle sait faire son travail d'investigation aura pu diffuser un certain nombre d'informations dont tout donne à penser qu'elles sont avérées, cela fera mal...


Cela est d'ailleurs chose faite aujourd'hui. Voici le lien vers un article d'Ouest France où l'on apprend que pressée de questions par des riverains décidés à ne pas s'en laisser compter, Bernadette Caillard-Humeau a bien dû confesser l'inavouable vérité... et lâcher du bout des lèvres que les travaux avaient pris du retard, qu'on ne pouvait désormais envisager la mise en service avant 2011.


D'ores et déjà, ceux qui ont fait campagne pour un autre tracé, pourraient légitimement dire à leurs concitoyens "on vous l'avait bien dit...". Mais les turpitudes qu'ils découvriront n'ont rien de comique, car en la matière, le payeur n'est jamais le décideur. Réagiront-ils comme le corbeau de la fable, qui, honteux et confus, jura mais un peu tard qu'on ne l'y reprendrait plus.

On croirait presque que l'auteur anonyme de Un trolley nommé désir, délicieux petit roman à clefs bien transparentes publié voici quatre ans avait une connaissance bien lucide des turpitudes et vicissitudes de la vie municipale.

On peut en consulter quelques bonnes feuilles sur la toile... Quaerite et invenietis, cherchez et vous trouverez.

































dimanche 11 janvier 2009

INCENDIE AU CHÂTEAU D'ANGERS





Ce jour du samedi 10 janvier aurait bien pu être pour l'Anjou un dies calamitatis. En effet, suite à un vraisemblable court-circuit, une partie de la toiture du Logis Royal du château d'Angers a été la proie des flammes.
Cet incendie, qui affecte un des monuments les plus connus de notre cité, rappellera certainement celui survenu voici trente-cinq ans au Palais de Justice, où la toiture de la salle des pas perdus s'était effondrée sous l'effet des flammes.

Malgré des conditions d'accès difficiles, parce que l'unique entrée ne permet pas le passage des grandes échelles, les pompiers ont rapidement circonscrit le sinistre. Fort heureusement, les tapisseries conservées dans cette partie du château avaient été mises à l'abri.

Rappelons qu'il ne s'agit pas de la Tapisserie de l'Apocalypse qui est exposée dans une autre partie du château.

Il faut saluer la célérité de la réaction des moyens départementaux de lutte contre l'incendie et la sollicitude de l'Etat, qui par la personne du Préfet, était présent sur les lieux, accompagné du Maire d'Angers et du Conservateur du Château, dont l'émotion était palpable, en cette aube de l'année qui marque le 600ème anniversaire de la naissance du roi René.
Vue des dégats. Cliché pris depuis la terrasse du Théâtre le Quai. Dimanche 11 Janvier 2009.

Alors que nul n'ignore les importantes restrictions budgétaires qui affectent le budget de son Ministère, Madame Christine Albanel, Ministre de la Culture, présente sur les lieux dès ce dimanche matin, envisage cependant la réparation des dégats causés par le feu dès cette année 2009. La Ministre de la Culture était accompagnée, outre le Préfet de Maine-et-Loire, de Madame Roselyne Bachelot-Narquin, Ministre de la Santé, de la Jeunesse et des Sports, dont l'attachement à l'Anjou est connu de tous.



Cliché pris le dimanche 11 janvier - 10h35'. On voit encore deux échelles dressées.

mercredi 7 janvier 2009

"AU NOM DU PEUPLE FRANÇAIS"


L'après-midi de ce mercredi 7 janvier s'est tenue à Paris, au Palais de Justice, la rentrée solennelle de la cour de cassation.

Image d'archive:

http://www.archives.premier-ministre.gouv.fr/villepin/IMG/jpg/CASSATION_500.jpg

6 janvier 2006 : rentrée solennelle de la cour de cassation. De gauche à droite: Pascal Clément, Garde des Sceaux, Guy Canivet, Premier Président de la Cour de Cassation, Dominique de Villepin, Premier Ministre, Jean-Louis Nadal, Procureur Général près la dite cour.

A cette occasion le Président de la République a annoncé son désir de réformer la justice. Parmi les mesures annoncées la suppression du juge d'instruction et le transfert des pouvoirs d'enquête au parquet.
Les rapports, commissions, enquêtes n'ont pourtant pas manqué depuis un quart de siècle. Entre le rapport de la commission Delmas-Marty, et plus récemment les rapports du Procureur Général Viout et celui de la commission parlementaire installée après le scandale d'Outreau n'avaient pas été avares en préconisations. On sait ce qu'il en est advenu. Entre les voeux pieux de la commission parlementaire et la micro-réforme initiée par le dernier Garde des Sceaux de Jacques Chirac, c'est comme si la montagne avait accouché d'une souris.

Tout a été dit et son contraire sur la figure du juge d'instruction. Adulé lorsqu'il endosse la tenue du chevalier blanc pour traquer les turpitudes des puissants de ce monde, il est conspué et traité comme bouc-émissaire de toute une institution lorsque de monstrueux enchaînements de dysfonctionnements non seulement judiciaires mais surtout éthiques ont conduit au scandale d'Outreau, sans que jamais fût publiquement posée la responsabilité morale des politiques qui par leurs déclarations irresponsables avaient justement permis qu'on arrivât à un tel abîme d'iniquité.

Quand on veut tuer son chien on dit qu'il a la rage. Supprimer la fonction de juge d'instruction sans que soit posée dans toutes ses implications la question de l'indépendance du pouvoir judiciaire par rapport au pouvoir exécutif risque ne pas changer grand-chose.

Or sur ce point, le candidat François Bayrou, lors des élections présidentielles, avait me semble-t-il avancé une idée audacieuse: conditionner la nomination du Garde des Sceaux, à l'avis conforme de la majorité qualifiée des deux chambres, comme cela est requis pour la révision de la constitution, et couper le cordon ombilical entre le parquet et le gouvernement.

C'est à ce seul prix, celui de la nomination impartiale par une majorité qualifiée de la représentation populaire que le pouvoir judiciaire pourra échapper au soupçon d'assujettissement à l'exécutif.


Pour le reste des mesures, annoncées par le Président de la République, cela suppose comme préalable le rétablissement d'un minimum de sérénité dans les relations d'une profession qui semble sinon à cran, ou du moins sur une posture de soupçon, vis-à-vis de son autorité de tutelle.

Or, si l'on souhaite instaurer un habeas corpus à la française, cela suppose aussi que l'institution judiciaire dispose des moyens humains et matériels nécessaires à l'exercice serein de sa mission. Réformes de la carte judiciaire, utilisation des nouvelles technologies ne pourront jamais celer la criante insuffisance des effectifs, tant dans la magistrature, que dans les profession du greffe. Cela passe aussi par une meilleure considération matérielle et morale, comme pour toute profession. Cela implique donc qu'on y mette le prix et qu'avant tout on écoute, ceux qui de toute façon, in fine, feront vivre au quotidien l'acte de juger qui, ne l'oublions pas, s'accomplit "au nom du peuple français".

Il ne suffit pas d'avoir des ambitions, et nous ne sommes plus à l'époque, si tant est qu'elle existât jamais, de la pensée magique qui fait qu'il suffit de dire pour que les choses soient. Cela nécessite simplement que les missions régaliennes estimées indispensables à la pérennité de l'Etat et du pacte social voient leurs moyens sanctuarisés, pour ne plus être à la merci des vicissitudes de l'annualité budgétaire. Cela vaut pour la Justice, mais cela devrait aussi valoir pour la Sécurité, la Santé et l'Enseignement.

VOEUX DE FRANCOIS BAYROU AU MONDE DE LA PRESSE

Voici la vidéo des voeux de François BAYROU à la presse, lors de la conférence de presse de début de l'année civile.


François Bayrou Voeux 2009
envoyé par mouvementdemocrate

mardi 6 janvier 2009

VOEUX DE NOUVEL AN - MAIRIE D'ANGERS



Ce soir, au Quai, avait lieu la traditionnelle cérémonie des voeux du Conseil Municipal d'Angers. En présence notamment de Monsieur le Préfet, de Madame le Premier Président de la Cour d'Appel, de MM. Auxiette et Béchu, respectivement président du conseil régional, et président du conseil général, de Mgr Emmanuel Delmas, évêque d'Angers, des conseillers municipaux et des conseillers d'agglomération qui avaient bravé le froid glacial pour ce rendez-vous vespéral, le Maire d'Angers, dans un discours que l'on pourra au moins pour le ton créditer d'un certain volontarisme, a évoqué un certain nombre de projets, que la crise oblige néanmoins à redéfinir.
Mais est-ce que tout attendre de l'Etat sans commencer par retrousser ses propres manches est suffisant à répondre aux besoins de l'agglomération, notamment en matière de logements neufs, où tant de retards se sont accumulés en dix ans. Sans pour autant céder aux démons pervers de l'hyperdensification comme on peut raisonnablement le craindre.



Enfin, semble-t-il, on prend, au moins en paroles, la mesure de l'ampleur de la crise du logement et de la nécessité du développement économique.

Parmi les mesures annoncées, citons des décisions déjà prises, comme le gel des tarifs municipaux, prélude à la remise à plat de ceux-ci, la construction de la cité de la solidarité. Le projet de reconstruction in situ du stade, dont on ne devine que trop les dérives de coût que cela aurait entraîné, semble être passé aux oubliettes, de même que la piscine ludique. Et si tout cela constituait un entrebaillement de porte laissant à terme, c'est-à-dire après 2014, sous une autre majorité, la possibilité de la construction d'un stade HQE en périphérie, qui pourrait alors être financé autrement que par la seule addition de subventions publiques...?


Autre projet évoqué, la construction d'un centre des congrès à proximité du Quai, avec l'idée que la fermeture pour mise aux normes de l'actuel centre des congrès nuirait pour trop longtemps au positionnement d'Angers comme ville de congrès... L'actuel centre de Congrès construit par Jean Monnier dans le cadre si apaisant du Jardin des Plantes, à deux pas de l'hyper centre serait-il donc obsolète, n'ayant même pas trente ans... Se serait-on aperçu mais un peu tard qu'il était un peu trop éloigné du tracé du tramway, mais surtout, les multiples avatars de ce bout de terrain face à la Maine laissent à penser qu'un mauvais sort s'acharne sur lui.


Un temps destiné à y exiler la Préfecture, ce que l'Etat refusa, puis le siège national de l'ADEME, qui se rabattit sur un projet immobilier plus économe au plateau de Grésillé, ce terrain, croit-on savoir, avait plus ou moins avait été plus ou moins pressenti pour accueillir le Tribunal de Grande Instance, justifiant alors la présence derrière le théâtre du Quai d'une "Rue Justicière", et laissant le Palais de Justice historique à la Cour d'Appel.
L'évocation de cette idée par le maire sortant lors de la campagne électorale n'était-elle qu'un trompe l'oeil de plus. Or, il faudra bien répondre aux besoins en centre-ville d'espaces nouveaux pour l'institution judiciaire.


Ne peut-on pas laisser tout simplement le terrain comme il est, c'est-à-dire un espace vert. A coup sûr, on économiserait les frais d'études préalables qui, on le sait, ne sont pas minces, pour savoir s'il est opportun ou non d'y transférer le Centre des Congrès.
Cette idée, un peu bling bling, ne figurait pas dans le programme du maire, mais recycle, ô chose combien étonnante, - mais enfin pas tant que cela - , un des éléments du programme de Margaret Péry dont le soutien affiché au maire sortant n'était donc pas si désintéressé.

A l'heure où la crise économique impose des choix décisifs, c'est bien vers l'action sociale, l'aide aux plus démunis, le développement de l'emploi et des entreprises, ainsi que l'attractivité urbaine par une politique ambitieuse d'accès au logement que passent les priorités. Cela suppose parfois le courage de renoncer aux dépenses de luxe.


Souhaitons qu'Angers en ait le courage. Pour le plus grand bien des Angevins.

Cela suppose de l'audace. Car plus que jamais, il faut se convaincre que tout ce qui se vit est plus important que ce qui se voit.




vendredi 2 janvier 2009

L'EXPRESSION DE LA MINORITE MUNICIPALE - DECEMBRE 2008


“ANGERS, CHOISIR L’AVENIR” (MINORITÉ)
2009 : voeux de solidarité, voeux d’avenir

L’année 2008 se referme dans une ambiance morose, sur le plan international et sur le plan national. La situation locale subit également l’augmentation du nombre de chômeurs, d’emplois précaires, la diminution des intérimaires, la difficulté de trouver des stages, la complexité pour se loger, la diminution du pouvoir d’achat.
Lorsque les équilibres mondiaux se dérèglent, on est en droit d’espérer que les responsables locaux protègent, ou au minimum amoindrissent les difficultés en renforçant les protections, en redéfinissant les priorités.
Il appartient donc aux collectivités, proches de leurs administrés de les accompagner pour passer ces caps difficiles. Nos efforts pour aider les plus fragiles, doivent nous mobiliser pour attirer des entreprises et faciliter leur installation, car sans une économie forte, il ne peut y
avoir de solidarité durable. Certes, les tarifs des services publics, des transports, doivent être accessibles, certes il faut investir pour créer des emplois, certes il faut limiter les impôts, mais notre ville doit et peut également faire des économies sur les dépenses de fonctionnement (énergie, publications, déplacements, événements) pour se recentrer sur l’intérêt général.
En cette période de fin d’année, nos voeux de solidarité vont :
- Aux familles pour qu’elles puissent se retrouver pour Noël, avec les aînés et les enfants.
- Aux bénévoles des associations caritatives qui sont mobilisés pour lutter contre l’isolement,
distribuer des produits de première nécessité, visiter les malades, s’occuper des personnes sans abri, accompagner et soutenir les plus fragiles.
- Aux professionnels qui travaillent pendant la période des fêtes.
C’est tournés vers l’Avenir, que nous présentons nos voeux les plus chaleureux à tous les Angevins :
- Nous souhaitons que la solidarité soit une valeur essentielle de l’action politique locale.
- Nous souhaitons que l’action locale s’adresse à tous : habitants du centre ville et des quartiers, jeunes comme personnes âgées.
- Nous souhaitons tout simplement que l’action politique locale privilégie ce qui se vit et non ce qui se voit.
A tous, nous souhaitons de très bonnes fêtes fin d’année, et nous vous offrons nos meilleurs voeux pour 2009, voeux de chaleur humaine, d’épanouissement et de bonheur dans les relations familiales et sociales.

Christophe Béchu et le groupe
“Angers, choisir l’avenir”


Michelle Moreau, Laurent Gérault, Roseline Bienvenu, Marie-Claude Cogné, Ahmed el Bahri, Françoise Le Goff, Emmanuel Capus, Valérie Raimbault, Romain Thomas, Caroline Fel,
Gilles Groussard, Nedjma Bou-Tlelis et Daniel Dimicoli
Contact : 02 41 05 40 37

jeudi 1 janvier 2009

Voeux de François BAYROU pour 2009

François BAYROU présente ses voeux à la France pour l'année 2009.