lundi 26 janvier 2009

VERS LE SCRUTIN EUROPEEN

Les élections européennes ont lieu le 7 juin. Le temps n'est heureusement plus où l'on attend d'être deux mois avant les élections pour procéder aux investitures.
Depuis 2004, les élections au parlement européen, pour la France se font dans le cadre de huit circonscriptions territoriales.
C'est dire si à la différence d'un scrutin sur liste nationale, le lien entre territoire et mandat est renforcé. Ce qui se passait jusqu'en 1999, c'est que les listes étaient nationales, donc conduites par des personnalités nationales qui détenaient pour la plupart d'autres mandats, et qui souvent siégeaient à l'Assemblée Nationale ou au Sénat. Ils ne faisaient la plupart du temps que conduire la liste, mais ne siégeaient pas, laissant les sièges à des députés souvent dévoués, mais dont la notoriété ne dépassait pas le cercle restreint du microcosme politique.
Le passage à huit circonscriptions a pour corollaire de renforcer le lien entre l'assise géographique de l'élection et la fonction de député européen.
L'ancrage local authentique est d'ailleurs le meilleur rempart contre l'abstention.
En politique, ce qui assure le lien avec le territoire, c'est d'y avoir sa résidence principale, c'est y exercer son activité professionnelle, et c'est y disposer d'une expérience par l'exercice de mandats locaux, qui par leur nature intrinsèque contribuent à assurer le lien de proximité avec la population.
C'est dire si le parachutage est indigne d'un parti qui se donne pour ambition de faire de la politique autrement. La province n'a plus vocation à devenir le fief électoral pour parisiens qui pour le besoin de l'élection font mine de s'enticher pour un territoire qu'ils ne connaissent pas et dans lequel ils n'habitent pas.
Ce qui garantit aussi la crédibilité d'une liste, et particulièrement de la personne appelée à la conduire, c'est sa fidélité aux orientations validées par les instances nationales.
Par exemple, une expression publique en porte-à-faux par rapport à des décisions d'investiture lors de scrutins précédents apparaissant comme un soutien à peine voilé à des candidats adversaires de ceux régulièrement investis doit constituer à coup sûr un motif rédhibitoire.
Un mouvement politique, ce sont aussi des militants prêts à s'engager. Cela suppose que soient désignés des candidats vraiment capables de mobiliser leur énergie. C'est-à-dire de vrais candidats de proximité. Ils ne comprendraient pas qu'on leur impose une candidature venue d'aileurs.
Si l'on veut que l'électorat centriste soit fidélisé, alors que nous connaissons les risques de captation auxquels il pourrait être exposé, il est particulièrement important que soient désignés des candidats et des candidates dont l'attachement de proximité avec la circonscription électorale et la loyauté politique à l'égard de François Bayrou soient absolument au dessus de tout soupçon.
En Maine-et-Loire, à partir du moment où le général Morillon a fait savoir son intention de ne pas se représenter, seul Laurent Gérault, conseiller municipal d'Angers, qui a réalisé aux élections législatives l'un des meilleurs scores nationaux d'un candidat Modem, est à même de porter ambitieusement les couleurs oranges.
Ce serait même une chance pour notre département et notre ville d'avoir la certitude de compter un député européen authentiquement centriste.
Ne pas tenir compte des attentes des militants, leur imposer une candidature parachutée serait une bourde monumentale.

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