jeudi 30 avril 2009

RUBRIQUE AIGRE-DOUCE

A coup sûr, voilà une nouvelle qui va faire bruire le microcosme angevin.
Laurent Le Sager, qui fut autrefois directeur de cabinet de Jean Monnier, maire d'Angers jusqu'en 1998, et président de l'Agglomération jusqu'en 2001, vient d'être nommé directeur général des services du département.
Après quelques années passées à Strasbourg, Laurent Le Sager fait donc son retour en Anjou. Et pour mettre ses compétences éprouvées au service du département.


Voilà sans doute qui va se rajouter aux événements de l'hebdomada horribilis de l'Agenda de Jean-Claude Antonini. Après la mise sur la place publique de la dernière indélicatesse envers Jean Monnier, évincé de son siège d'administrateur d'Angers Expo Congrès, et après que Jean-Claude Bachelot, président de la dite structure eût reconnu que "la décision venait de plus haut [que lui]." Sans doute après la liquidation du Festival du Scoop, soutenu par Jean Monnier, fallait-il au maire d'Angers, sans même endosser par lui-même l'habit de Brutus, faire porter le coup final par un second couteau, retirant ainsi à l'ancien maire sa dernière fonction représentative. De telles manières d'agir, peu glorieuses, dictées par le désir inassouvi de vendetta ne sont pas à l'honneur d'Angers.
Elles sont d'autant moins glorieuses que ceux qui aujourd'hui oublient leurs origines en taillant en pièces l'héritage de Jean Monnier, le vouant par leur paroles insensées à la roche Tarpéienne sont précisément des gens qui lui doivent tout, leurs responsabilités professionnelles pour certains, leur existence politique pour d'autres.
Le mot de Jean Monnier déclarant à l'issue du vote qui l'a évincé du conseil d'aministration d'Angers expo-congrès "je n'attends rien de ces gens-là..." résume bien la situation : ceux qui aujourd'hui l'évincent n'ont rien appris, sauf le devoir d'ingratitude.
Saluons au passage l'honnêteté de l'administrateur qui en s'abstenant n'a pas joint sa voix à cette manoeuvre indigne.
Plus graves encore, deux dossiers ont fait la une de la chronique de ces jours derniers. Et sans l'intervention opiniâtre des élus de l'opposition, peut-être n'auraient-ils même pas été abordés lors du Conseil. Fait étonnant, aussitôt après avoir rendu hommage à la mémoire de Germaine Pouillart-Cannone, le Maire n'a même pas prononcé de discours liminaire, abordant sans plus attendre l'ordre du jour, constitué pour l'essentiel de délibérations courantes. C'est insultant pour le Conseil Municipal, pour le public qui assistait à la séance et pour les Angevins.
L'annulation du PLU ne semble pas amener la moindre remise en question, provoquant, quoi de plus normal la réaction de Gilles Groussard (conseiller de la minorité), dans le Courrier de l'Ouest, et la publication d'une tribune libre de Vincent Dulong, président des Verts, conseiller de la Majorité, appelant les communes concernées et l'agglomération à "approfondir les éléments avancés par le tribunal administratif sur la rocade sud ou les espaces boisés."

On est quand même étonné parce que s'il était une manière de porter cette parole, ce n'est pas tant par le truchement de la presse que de vive voix en la salle du conseil municipal. Auto-censure? Interdiction de parole? Les députés de l'UMP hostiles à l'Hadopi ne seraient donc pas les seuls à être privés du droit de s'exprimer?
Or si les débats de fond désertent la salle du conseil municipal, il ne faudra pas s'étonner de la désaffection persistante du corps civique pour la chose politique.
Le PLU ne semble pas être d'ailleurs la seule pomme de discorde au sein de la majorité municipale. En effet, toujours ce même lundi 27 avril, alors qu'un silence de plomb pesait sur l'hémicycle, le Maire a renvoyé en fin de séance l'intervention de Françoise Le Goff sur l'expulsion du squatt de la rue Lionnaise.
La façon pour le moins fort peu sereine dont se sont déroulés les événements qui ont précédé, accompagné et suivi cette expulsion méritaient certainement davantage d'écoute et à tout le moins autre chose qu'un mesquin rappel au réglement pour stipuler que les questions diverses devaient être communiqués trois jours à l'avance. Est-ce présenter un visage digne de la fonction d'élu que de s'en prendre en la matière à l'incurie de l'Etat, au peu d'empressement du Conseil Général, et aux extrémistes manipulateurs.
Etait-ce honteux pour le maire de reconnaître que la décision d'expulsion avait été prise sur sa requête? Là encore, les Verts, au lieu d'exprimer publiquement dans la salle du conseil leur appréciation des choses, le font par voie de presse, appelant la ville à étudier la "faisabilité d'un lieu social autonome, à l'image de ce qui se fait à Dijon".
Autre sujet que le Conseil Municipal aurait dû aborder en séance publique. La décision de célébrer pour les couples qui le souhaiteraient des cérémonies de PACS dans la salle de la charte.
Entendons-nous bien, la loi dispose que les PACS sont conclus par voie de déclaration au greffe du Tribunal d'Instance. Les cérémonies organisées par les mairies ne peuvent être qu postérieures à la dite déclaration et ne peuvent de toute façon pas donner lieu à transcription en marge des registres d'Etat Civil. Et les éventuels registres qui pourraient être paraphés ou les recepisse qui pourraient être délivré, même revêtus du sceau municipal, n'auraient pas d'existence juridique.
Certains maires souhaitant que des cérémonies puissent être organisées sous l'égide d'un élu ont fait précéder leur prise de décision d'un débat en conseil municipal. Tel n'a pas été le choix d'Angers. Au lieu d'une discussion publique de l'assemblée des élus, c'est encore une fois l'impression d'une décision prise en catimini. L'on peut du reste s'étonner que jamais dans son programme électoral le maire n'ait fait figurer une telle idée. Fallait-il par cette curieuse abstention ne pas prendre le risque de choquer l'électorat conservateur? Comprenne qui pourra.

jeudi 23 avril 2009

PLUS DE PLU A ANGERS :QUE VA-T-IL SE PASSER?

En la matière, gardons nous du sensationalisme et réservons les termes de séisme et de tsunami à des événements qui le sont vraiment.
Selon le Code de l'Urbanisme, l'annulation d'un PLU a pour effet immédiat de remettre en vigueur les documents et règles immédiatement antérieurs, soit en l'espèce le Plan d'Occupation des Sols en vigueur jusqu'en décembre 2005.
Pour reprendre les explications données aujourd'hui dans le Courrier de l'Ouest, cela signifie concrètement que:
  1. Les permis déposés à partir de la date d'effet de la décision annulant le PLU devront se conformer aux dispositions du Plan d'Occupation des Sols. Cela signifie que les projets prévus sur les zones déclarées constructibles par le PLU mais classées en zone non aedificandi par le POS sont gelés.
  2. Les permis délivrés depuis plus de deux mois n'ont plus de base légale. Les projets pour lesquels ils ont été délivrés a priori ne seraient pas gelés. Sauf si évidemment ils ont fait dans l'intervalle l'objet d'un recours.

Ainsi, par exemple, la décision d'annulation du PLU pourrait certainement remettre en question les très contestés projets de construction aux Basses Fouassières et sur la Place Marcel Vigne.

Certes, les permis ont été délivrés le 22 octobre pour les Basses Fouassières. Or, dans le délai légal de recours, deux recours gracieux ont été déposés auprès de la Mairie d'Angers. La notification d'un refus ou l'absence de réponse dans un délai de quatre mois à compter de la requête équivalent à un refus implicite fait à nouveau courir un délai de deux mois pour déposer un recours contentieux devant le juge administratif. Lequel a été déposé le 2 avril.

Ce qui s'est passé doit donc servir de leçon pour l'avenir. Si l'on peut expliquer comme une manifestation d'acrimonie les déclarations outrageantes du Maire d'Angers et du Député-Maire de Trélazé, il faudrait peut-être rappeler que si le juge administratif a annulé le PLU, c'est que celui-ci ne respectait pas la loi.

C'est en effet trop facile pour l'Agglomération de laisser croire qu'en la matière elle peut plaider sa propre infortune. Les commentaires d'humeur et d'aigreur, pour ne pas dire les cris de haine, visant une association en particulier ne peuvent masquer la réalité. Celle d'un PLU mal ficelé dès le départ, où il s'agissait de faire entrer de force un certain nombre de lubies hyperdensificatrices dans un lit de Procuste.

Qu'à la mauvaise foi on ne vienne pas ajouter un calendrier manifestement hors du réel, car qui croira qu'on pourra raisonnablement préparer un nouveau PLU, en respectant toutes les exigences de concertation, pour le soumettre à enquête publique à la mi-septembre, et faire délibérer le conseil de communauté en décembre?

Récemment le Canard Enchaîné prêtait à un député de la Majorité Présidentielle le propos suivant, visant le Président de la République. Ce député disait, selon ce journal : "Oh ! Il n'est pas du genre à reconnaître ses erreurs." On pourrait presque dire la même chose, en le cas d'espèce, à propos des péripéties actuelles qui secouent le marigot angevin, comme du reste le reconnaît le Courrier de l'Ouest dont la conclusion de l'article de Jean-Yves Lignel est cinglante : "On cherchera en vain le moindre début de remise en cause, tant sur le fond que sur la méthode."

Personnellement, nous serions tentés de rappeler qu'il y avait pour Angers un moyen bien simple d'avoir ce changement, tant sur le fond que sur la forme.

mercredi 22 avril 2009

GIFLE MAGISTRALE POUR L'AGGLO : LE PLU RETOQUE

Le Tribunal Administratif de Nantes vient de rendre son jugement. Suite à un recours de l'Association Sauvegarde de l'Anjou, qui pointait notamment un manque de concertation et la contradiction des préconisations du Plan d'Urbanisme avec la volonté de Développement Durable affichée par l'Agglomération d'Angers, ainsi que la protection du patrimoine culturel bâti et le très controversé projet de rocade Sud.
Le détail des attendus de ce jugement ne sera connu que vendredi, mais on peut au moins se demander s'il ne faut pas voir dans la décision de la juridiction nantaise la sanction d'une méthode de gouvernance, la faillite d'un système.
C'est du moins ce que l'on peut penser à la lecture des réactions à chaud du Maire d'Angers - Président de la Communauté d'Agglomération s'en prenant à l'association initiatrice du recours, laquelle "en soulevant des arguties juridiques mineures a pris le risque de geler le développement de l'agglomération".
L'on peut éventuellement attribuer une telle réaction à la colère. Mais à la lecture de la réaction du Maire d'Angers, on est pris d'un étrange autant que soudain vertige. La juridiction administrative n'ayant pas l'habitude de se contenter d'arguties mineures pour retoquer un PLU, sans doute faut-il comprendre que les raisons sont en réalité majeures et que les arguments des plaidants suffisamment convaincants et étayés pour emporter la conviction des juges?
Dans le registre de la vindicte, le député-maire de Trélazé s'en prend aux associations. Verbatim des propos d'icelui cité par le Courrier de l'Ouest : "je dis que les associations sont des pyromanes criminelles".
Un tel écart de langage, assurément très offensant pour les associations et leurs bénévoles, est révélateur du malaise qui s'empare des édiles de la majorité à l'agglomération, pris il faut bien le dire la main dans le sac en train de mettre en pratique via le PLU une étonnante conception de la démocratie participative et de l'écoute des citoyens, sans compter les écarts qu'une fois de plus on ne manque pas de constater entre le discours sur le développement durable à grand coup d'Agenda 21 et de com' dispendieuse et la réalité qui sans ce coup d'arrêt de la justice administrative ouvrait de fait la voie à l'hyperdensification urbaine avec tous les risques que cela induit pour les grands équilibres sociaux, écoomiques et environnementaux.
Certes, nos communes ont d'énormes besoins en logement, comme le rappelle Laurent Gérault, conseiller municipal de la minorité, mais, ces besoins non satisfaits, rappelons-le résultent aussi du retard accumulé en dix ans sur Angers en matière de contructions neuves.
Il faut donc bien que des "erreurs importantes aient été commises", comme le dit Laurent Gérault pour que le tribunal administratif ait décidé l'annulation du PLU d'Angers-Centre.
Souhaitons que suite à cette décision la sagesse de Minerve prévale désormais pour l'Agglomération.
Peut-être même serait-il opportun pour la majorité municipale d'Angers et celle de l'Agglo en ce lendemain de 21 avril d'en tirer les conséquences y compris en redonnant la parole à l'ultime souverain qu'est le corps électoral?
En attendant, si la nouvelle est peut-être mauvaise pour Angers, le bien suprême qu'est la démocratie, laquelle ne doit pas être galvaudée, exigeait certainement ce rappel ferme d'un certain nombre de principes.
En attendant, ceux qui pas plus tard que l'année dernière répondaient avec une morgue hautaine aux objections de ceux qui s'étonnaient que l'on fît passer une ligne de tramway au milieu des champs où naguère paissaient les vaches en sont pour leurs frais et auraient mieux fait sans doute de tourner sept fois leur langue dans leur bouche.
En effet, d'ores et déjà la crise économique amène depuis quelques mois les promoteurs à différer sine die pour certains des projets de constructions aux Capucins et au plateau de la Mayenne, mais crise ou pas crise, l'annulation du PLU aurait eu le même effet. Et annulation du PLU ou pas, la crise a de toute façon les effets que l'on sait.

mardi 21 avril 2009

DU BON USAGE DU PARDON ET DE LA REPENTANCE


Crédit photographique: http://www.sacre-coeur-montmartre.com/fr/basilique.html


Gallia poenitens et devota. La Gaule repentante et dévote. Tels sont les mots que nous pouvons lire à Paris dans l'abside du Sacré Coeur de Montmartre, dont la construction résulte d'un voeu en expiation de la guerre de 1871.
D'autres périodes de l'histoire de France furent nimbées de ce mea culpisme généralisé comme s'il fallait que la nation dans son ensemble expiât de bien hypothétiques fautes. C'est ainsi qu'à ses débuts, la Révolution Nationale par ses initiateurs et ses thuriféraires stipendiés fut présentée comme l'expiation des turpitudes du Front Populaire. On sait ce que cela donna, l'exode pitoyable de Pétain à Sigmaringen. Ce fut aussi le poteau d'exécution pour Brasillach et Laval. Ce fut aussi la palinodie d'intellectuels ou d'écrivains découvrant un peu tard à quelles illusions les avait conduit l'esprit de Munich.
Face à cela, la voix libre de de Gaulle s'est toujours refusée à regretter quoique ce fût.
La République Française et l'Eglise Catholique ont certes initié ces dernières années de courageuses démarches de repentance, mais l'enjeu était à la mesure de l'histoire tragique de ce que fut la Shoah, parce que cela nécessitait en effet une salutaire purification des mémoires afin que l'on se souvienne que des Français furent complices du génocide.
Mais aujourd'hui, on cherche à mettre la repentance à toutes les sauces, y compris pour faire porter sur le poids des Français une culpabilité imaginaire qui n'existe que dans le psychologisme particulier de la rivale qu'affronta au second tour celui qui est actuellement le Président de la République. Les écarts de langage de quiconque fût il chef d'Etat n'engagent pas la France. Il n'y a donc aucune raison pour que celle-ci se repente de quoi que ce ce soit.
S'agissant du discours de Dakar, les Africains à qui s'adressa le Président Français ne demandaient rien, n'avaient pas exprimé la moindre once de demandes d'explication par la voix de leur ambassadeur, ni le moindre soupçon de demande d'excuses. Seul pourrait s'excuser celui qui prenant conscience de l'incongruité de ses paroles jugerait cela opportun. Mais on n'a pas à s'excuser au nom d'autrui et encore moins à parler sans mandat au nom de la France.
S'agissant des propos putatifs visant le premier ministre espagnol, encore eût-il fallu s'assurer des faits, au lieu de s'en tenir à des ragots de presse colportés par des plumitifs avides de sensationnel chez qui la conception du débat démocratique est tombé si bas qu'apparamment non satisfaits des vraies bourdes de l'actuel président de la République, ils croient bon d'en inventer ou de rapporter pour argent comptant des rumeurs invérifiées.
Imagine-t-on une seule seconde François Mitterrand tenant pareils propos et s'excusant de tel ou tel discours de Valéry Giscard d'Estaing? Imagine-t-on Jacques Chirac faisant de même à propos de paroles de François Mitterrand?
Faut-il que la France ait à ce point régréssé dans le débat démocratique pour qu'une candidate recalée à la présidentielle se croit investie de je ne sais quelle mission mystique justifiant de présenter in nomine Galliae des excuses pour un oui pour un non? Voudrait-on tant qu'on y est transformer les Françaises et les Français en une gigantesque confrérie de pénitents portant cilice et sac de cendres, venant se flageller publiquement. La France telle que l'imagine Ségolène Royal ne serait donc pas la France debout et portant haut le flambeau de la liberté, mais la France à genoux se repaissant de repentance malsaine.
Ce n'est pas cette repentance inopportune qui réconciliera les Français avec la politique, alors qu'il y a tant de sujets. La crise bien sûr, l'étrange non dit qui fait qu'à quarante sept jours des élections Européennes on préfère nous bassiner avec les jérémiades ségolinesques ou le chien de Barack Obama, tout en laissant le président iranien proférer d'ignobles propos racistes à Durban.
Sur ce sujet comme sur tant d'autres, on n'ose imaginer quel aurait été l'état de la France, si pour éviter Charybde le pays s'était jeté dans les bras de Scylla au second tour de la présidentielle. Que ceux qui à ce moment là se crurent autorisés à en appeler à l'impératif démocratique ne viennent pas aujourd'hui s'ériger en donneurs de leçons. Ils portent leurs responsabilités dans le climat politique délétère du moment.
Non la France n'est pas Tartuffe et n'a pas besoin de la haire et encore moins de la discipline. Nous n'en sommes plus à l'époque des Bourgeois de Calais venant implorer merci pieds nus, en chemise et la corde au cou.
Il y a d'autres urgences pour la France, à commencer par la réconciliation de celle-ci avec l'idée européenne.
Enfin, celle qui est encore présidente de la Région Poitou-Charentes dont la Cour de Cassation vient tout récemment de confirmer la condamnation prononcée par la Cour d'Appel de Rennes à verser à deux de ses ex employées des arriérés de salaires est-elle la première qualifiée pour venir à tout propos et hors de propos prôner la République du respect?
La France telle que la rêve ou croit la rêver l'ex candidate socialiste n'est pas la France. Lorsque celle-ci s'adonne à l'humiliation d'elle-même, elle ne fait rien de noble. Mais celle-ci, qui nous vient du fond des âges, assigne à ceux qui en sont les citoyens une mission plus grande encore: marcher fièrement vers l'avenir qu'elle s'est choisi, porter haut le flambeau de la Liberté, de l'Egalité et de la Fraternité.
La France à genoux pénitente et repentante est peut-être le modèle de civilisation de Ségolène Royal. Cela n'engage qu'elle même et aucunement ceux qui lui préfèrent une France debout et fière d'elle-même qui n'a de leçons à recevoir de personne dans le concert des nations.
Car c'est cette France, libre et fière, qu'ont voulu ceux qui dans des conditions bien plus tragiques que la crise actuelle l'ont remise debout en donnant tout d'eux-mêmes.

samedi 18 avril 2009

QUAND LE PS ANGEVIN DEFEND LE CUMUL DES MANDATS

Il a suffi que Roselyne Bachelot-Narquin ose dire tout haut ce que bien des gens pensent tout bas à propos de l'inconvénient qu'il y a à cumuler Mairie - Présidence de l'Agglomération et Vice-Présidence de la Région pour qu'un adjoint se fende d'une bien étonnante justification de ce cumul, avançant l'idée que grâce à cela la ville en question avait retrouvé son rang de 2ème ville de la Région.
Chacun appréciera comme il convient la pertinence de ce pathétique argument.
Merci à l'adjoint en question de nous aider à comprendre que quand le Parti Socialiste prône le non cumul, c'est juste un argument électoral qu'on s'empresse de mettre au frigidaire dès que l'élection est passée.
Après tout, si cela peut aider certains électeurs à rompre ce qui leur reste d'amarres avec le PS, on ne va pas s'en plaindre.
Voir Courrier de l'Ouest de Samedi 10 avril.
Nous n'oserions pas croire que cette apologie - intéressée ? - du cumul des mandats fait partie de ces attitudes courtisanes que certains élus de grande ville ne manquent pas de susciter autour d'eux pour attiser les ambitions successorales.
L'adjoint en question voudrait-il nous dire que le maire-président d'agglo ayant tellement pris goût au cumul des mandats il n'y aurait pas de raison de changer et de ne pas continuer une politique... qui ne marche pas.
Passons sur les autres approximations de fond et notamment l'affaire de l'ADEME. Que le maire d'Angers n'ait pas digéré le refus de l'ADEME de s'engager au Front de Maine dans une construction coûteuse en une période de restriction des finances des organismes d'Etat est un sentiment que l'on peut à la limite comprendre, mais ce sentiment pensons-nous s'est sans doute bien atténué par la perspective de pouvoir installler en cet endroit un hôtel haut de gamme sans doute plus lucratif.
La réalité est plus simple : il était plus avantageux, y compris en termes d'économies des deniers publics, y compris pour les finances angevines, pour l'ADEME de s'installer au plateau de Grésillé au Lac de Maine.
Tout cela ne rend que plus urgent la nécessité d'étendre les cas de cumuls de mandats. Si le législateur, dans sa sagesse, a décidé d'interdire le cumul d'une présidence de région, avec celle d'un département, et de maire d'une grande ville, il serait peut-être nécessaire d'intégrer à cette liste de cumuls interdits la participation à plus d'un exécutif de collectivité élue au suffrage direct. En clair, un maire ou un adjoint de grande ville (100000 habitants et plus), ne devrait pas pouvoir cumuler cette fonction avec la présidence ou la vice-présidence d'un département ou d'une région.
La vie démocratique ainsi que la disponibilité des élus aurait tout à y gagner.
Mais il y a pour l'électeur un moyen tout simple et peu onéreux de mettre un terme à ces cumuls, c'est tout simplement son bulletin de vote.
Sachons nous en souvenir lors des prochaines élections régionales, puisque de toute manière, il serait temps pour la région des pays de loire d'être dirigée par un exécutif régional substantiellement renouvelé, et surtout rajeuni, capable d'impulser en Pays de Loire une autre politique. Une politique plus ambitieuse, qui ne corsète pas les énergies des citoyens. Une politique qui ait à coeur de faciliter la liberté d'entreprendre et de créer. Une politique qui sache défendre la Région des Pays de Loire face aux convoitises intéressées ou face aux tentations de sécession. Une politique qui investisse autrement l'argent public dans de vrais actions de promotion économique de notre région ligérienne.








mercredi 8 avril 2009

LA GESTION DE LA VILLE D'ANGERS PAS SI EXEMPLAIRE QU'ON VEUT BIEN LE DIRE

Parce que la vocation première de ce site est la vie politique d'Angers, et dans la logique des options que nous avons suivies lors de la campagne électorale des dernières élections municipales, nous souscrivons pleinement à ce que le Livre noir des villes de gauche expose concernant notre ville d'Angers.
Les pages concernant Angers rappellent en effet un certain nombre de constats préoccupants que la propagande officielle municipale cherche constamment à masquer aux Angevins.
La publication de cette compilation est due à Gaston Domergue, président du groupe d'opposition au Conseil Municipal de Montpellier, qui a sollicité le témoignage des responsables de l'opposition dans un certain nombre de villes gérées depuis plus ou moins longtemps par le parti socialiste.
Pour Angers, il revenait à Christophe Béchu, chef de file de l'opposition au conseil municipal de rédiger les pages concernant spécifiquement Angers.

mardi 7 avril 2009

VISITE DE SYLVIE GOULARD A ANGERS

L'assistane réunie pour recevoir Sylvie GOULARD








Sylvie GOULARD, candidate tête de liste du Mouvement Démocrate pour la région Ouest.



Sylvie GOULARD était aujourd'hui en Maine-et-Loire. Après une fin de matinée consacré à la visite d'institutions travaillant dans le secteur de pointe du végétal, puis l'après-midi, dédié à une rencontre avec des viticulteurs, notre candidate tête de liste avait tenu à clôturer cette journée marathon par une rencontre avec les adhérents de la section départementale. L'assistance avait peine à loger dans la salle de réunions de la permanence de la rue Saint-Maurille.








Manifestement, quand Sylvie Goulard parle de l'Europe, elle en parle avec le discours d'un européenne convaincue.


Face aux multiples tentations du repli, l'Europe apparaît comme le rempart contre la crise, en même temps qu'un outil formidable de développement.



Aujourd'hui nos générations sont confrontées à un défi comparable à celui que choisirent de relever nos grands-parents quand après la seconde guerre mondiale ils construisirent l'Europe. La paix, le développement des drois humains, la juste coopération économique, la rénovation de la PAC, la construction d'une vraie défense européenne, ainsi que d'un vrai espace politique sont les défis à relever.

Ils constituent aussi depuis que l'Europe existe le programme politique de la famille centriste. En effet, une filiation directe relie les pères fondateurs de l'Europe au Mouvement Démocrate d'aujourd'hui.

Nous devons donc retrouver ce qui était premier dans l'intuition des fondateurs, c'est-à-dire une "certaine idée de l'Europe", ce qui n'a rien à voir avec un grand machin technocratique déconnecté des attentes des citoyens.


En cela, le discours de Sylvie Goulard se refuse à la langue de bois et c'est heureux. On ne peut pas et sans arrêt tout reprocher et son contraire à l'Europe lointaine, et continuer à cultiver superbe et indifférence lorsque les citoyens sont consultés comme c'est le cas lors des élections quinquennales de nos représentants au parlement européen.

Alors le 7 juin, pour commencer, acceptons de sacrifier quelques minutes d'un dimanche d'été pour faire notre devoir de citoyens européens. Nous pouvons être certains que les voix qui se porteront sur la liste conduite par Sylvie Goulard, Bruno Joncour, Elisabeth Delorme et Laurent Gérault ne seront pas des voix perdues.



Voter Goulard,
c'est voter Bayrou,
c'est voter pour une Europe proche des Européens.

Parmi les différentes forces politiques françaises qui se présentent aux suffrages, les candidats du Mouvement Démocrate sont les seuls à faire de l'Europe et de ses valeurs communes leur projet politique pour cette élection.
Alors, pour ces élections, ne nous trompons pas d'échelle, ce n'est pas un Xième tour de je ne sais quelle élection franco-française, mais de l'élection de celles et ceux qui nous représenteront à Strasbourg.
Merci à Sylvie Goulard d'être venue réveiller nos élans européens, merci à François Bayrou d'avoir vraiment compris quelles étaient les attentes des gens de l'Ouest en choisissant pour tête de liste une femme de la trempe de Sylvie Goulard

lundi 6 avril 2009

DÉMOCRATIE, JUSTICE ET LIBERTÉ

L'actualité récente a donné à voir les brutalités intolérables qui ont été perpétrées à Strasbourg à l'occasion du sommet de l'OTAN par des groupuscules armés de l'ultra-gauche décidés à pourrir l'expression démocratique et pacifiste d'une manifestation organisée par de nombreuses associations engagés dans le combat pour la paix dans le monde.
Quelle que soit l'appréciation que l'on peut porter sur le choix fait par le Président de la République de rayer d'un trait de plume l'indépendance voulue par le Général de Gaulle, il n'en demeure pas moins que depuis le second tour de l'élection présidentielle, pour les groupuscules antidémocratiques, l'intimidation des honnêtes gens par les destructions, tenant lieu de programme politique, fait peser sur la démocratie un risque certain.
Ceux qui par complaisance ou calcul politicien seraient tentés d'avoir pour l'ultra-gauche antidémocratique les yeux de Chimène prennent vis-à-vis des citoyens respectueux des lois de leur pays une très lourde responsabilité.
Les partis démocratiques doivent en ces circonstances condamner sans faiblesse aucune ni compromission idéologique les violences et les atteintes aux biens dont ont été victimes ces dernières heures les habitants de certains quartiers de Strasbourg envahis par des hordes antidémocrates venus saisir l'occasion de la présence de très nombreux chefs d'Etat et de Gouvernement pour se livrer à des exactions d'une rare sauvagerie.
Il n'est pas acceptable que dans un pays démocratique de telles violences à l'égard des personnes et des biens soient tolérées. Comme souvent en pareille circonstance, les victimes sont d'honnêtes gens qui ont travaillé pour acquérir leur patrimoine, ce sont des équipements collectifs qui sont visés. Plus que la culture de l'excuse à l'égard de ceux qui par leur action ou leurs propos insurrectionnels ont semé les germes de la sédition, c'est la solidarité matérielle et morale vis-à-vis des victimes qui doit s'exercer.
Les attaques récentes contre la sécurité des réseaux ferrés, les menaces réitérées de mort à l'égard des ministres, l'intimidation des populations civiles, le refus de la démocratie et des urnes, tout cela procède d'une même logique, celle précisément de saper les fondements des institutions démocratiques dont la France s'est souverainement dotée.
Les partis qui se réclament de la démocratie n'ont absolument aucun intérêt à laisser croire ne serait-ce qu'à l'idée qu'ils pourraient avoir une quelconque compréhension pour des actes de brutalisation et d'atteinte aux biens quand ceux-ci visent des citoyens respectueux des lois de leurs pays ainsi que les équipements collectifs.
La culture de l'excuse, la connivence intellectuelle à l'égard des responsables de ces actes délictueux commis ces jours-ci et croyant trouver un créneau de crédibilité politique en voyant dans la politique présidentielle la source de tous les maux passsés, présents, et futurs est politiquement dangereuse.
Depuis quelques années, chaque sommet de chefs d'Etats de l'Occident amène son lot de manifestations. Lorsque celles-ci sont pacifiques, lorsque les biens des citoyens qui se trouvent sur le parcours sont respectés, nous sommes encore dans la démocratie et l'exercice normal et raisonné de la liberté d'opinion et d'expression de celle-ci.
Lorsqu'au contraire des trublions spécialisés dans l'infiltration des manifestations viennent avec des barres de fer et autres armes par destination, lorsqu'ils se livrent sur les immeubles publics et les biens privés des honnêtes gens à d'inacceptables déprédations, la démocratie est bafouée dans son essence même.
Ce serait coupable faiblesse que de ne pas réagir. Sans le symbole du glaive de Thémis, la démocratie se condamne par elle-même à l'impuissance. Elle sape d'elle-même ses fondements par la complaisance malsaine à l'égard des ferments de sédition.



Le Glaive, Gardien de la Loi.

Fronton de l'une des entrées du Palais de Justice de Paris.

Dans son essence, la démocratie n'est pas la faiblesse, c'est ce que rappelle du reste Périclès, dans l'oraison funèbre aux premiers morts de la guerre du Péloponnèse:
"Notre régime politique ne se propose pas pour modèle les lois d'autrui et nous sommes nous-mêmes des exemples plutôt que des imitateurs. Pour le nom, comme les choses dépendent non pas du petit nombre, mais de la majorité, c'est une démocratie. [...] Malgré cette tolérance, qui régit nos rapports privés, dans le domaine public, la crainte nous retient avant tout de rien faire d'illégal, car nous prêtons attention aux magistrats qui se succèdent et aux lois, - surtout à celles qui fournissent un appui aux victimes de l'injustice, ou qui, sans être écrites, comportent pour sanction une honte indiscutée."
Thucydide, Guerre du Péloponnèse, II, 37.
Traduction: Jacqueline de Romilly,
professeur émérite des Universités,
Membre de l'Académie Française.










samedi 4 avril 2009

ELECTIONS EUROPEENES : VOICI LA LISTE DU MODEM

Vendredi 3 avril, la liste conduite par Sylvie GOULARD au nom du Mouvement démocrate a été rendue publique.
La liste des candidats, consultable sur le site national, comprend:http://www.mouvementdemocrate.fr/actualites/europe/presentation-listes-europeennes-completes-020409.html, comprend

1 - Sylvie GOULARD - département 56 Présidente du Mouvement Européen, professeur à Science Po Paris, chercheur associé au CERI 44 ans


2 - Bruno JONCOUR - 22 Maire de Saint Brieuc, Conseiller régional de Bretagne 56 ans


3– Elisabeth DELORME-BLAIZOT - 17 Directrice adjointe de la communication externe EDF, Conseillère régionale de Poitou-Charentes 61 ans


4- Laurent GERAULT - 49 Ingénieur conseil en environnement, conseiller municipal et conseiller communautaire d’Angers 44 ans


5- Nadine KERSAUDY - 29 Commerçante, maire de Cleden Cap Sizun, présidente des Maires Ruraux du Finistère 41 ans

6- Olivier DESCHANEL - 44 Cadre territorial, adjoint au maire de Carquefou, Président du Mouvement Démocrate de Loire-Atlantique 50 ans

7- Anne PEAN - 86 Conservateur territorial du patrimoine aux musées de Poitiers 35 ans

8- Grégoire LE BLOND - 35 Maire de Chantepie, président du Mouvement Démocrate d'Ille-et-Vilaine 36 ans

9- Agnès ROY-BERNARD - 44 Associée dans une société de courtage maritime 36 ans

10- François DENIS-MOUHAOU - 56 Enseignant, Conseiller municipal de Pontivy 51 ans

11- Anne LE HELY - 17 Professeur d’éducation physique, sportive de haut-niveau –voile 37 ans 12- Pierre BOCQUILLON - 85 Retraité, directeur général d’une entreprise de Nautisme.PDG Norten Inc Atlanta GA aux USA 62 ans

13- Anne-Marie CROLAIS - 22 Agricultrice, conseillère régionale de Bretagne 58 ans

14- Jérôme SOURISSEAU - 16 Proviseur Lycée professionnel à Cognac, maire de Bourg-Charente, 1er Vice-Président du MoDem de la Charente 35 ans

15- Josette BOURGEOIS - 53 Cadre d’entreprise, Maire de Montreuil Poulay 58 ans

16- Fabrice MARZIN - 35 Enseignant, Conseiller municipal de Rennes 35 ans

17- Waltraud ESNEE - 72 Directrice de gestion, Présidente du MoDem de la Sarthe 49 ans

18- Dominique BROUARD - 79 Directeur d’un institut de formation, Conseiller municipal de Ménigoutte 54 ans

VOLEE DE BOIS VERT POUR LE MAIRE D'ANGERS CETTE SEMAINE

Au détour du Courrier de l'Ouest.
Lors d'une récente interview de Roselyne Bachelot-Narquin, présentement ministre de la santé, et investie depuis peu comme candidate de la Majorité Présidentielle pour les élections régionales, la rédaction de France 3 a diffusé une séquence préenregistrée où l'on interrogeait Jean-Claude Antonini, le maire d'Angers au sujet de la candidature de la ministre.
Celui-ci fit allusion au cumul des mandats auquel la ministre aurait à faire face si le verdict des urnes mettait un terme à l'intermède socialiste à la tête de la région.
La réponse de la pharmacienne au médecin n'a pas tardé : "Jean-Claude, tu galèjes. En qualité de maire d'Angers, de vice-président de la Région et de président de l'agglomération d'Angers, c'est toi le roi des cumulards."
Conclusion : quand on est élu et que l'on voudrait que le président de la région le fût à plein temps, on aurait peut-être plus de crédibilité en donnant soi-même l'exemple du non cumul des mandats. Car, à un moment donné ou à un autre, il va bien falloir rendre plus sévère le cumul des mandats, de manière à ce que la règle appliquable aux maires des grandes villes, aux présidents de département et de région le soit aussi aux adjoints des mêmes villes, aux vice-présidents des exécutifs départementaux et régionaux.
Dans un autre domaine où le maire d'Angers ne voit qu'un créneau communicationnel où le faire-savoir devrait suffire à masquer les carences du faire tout court, Emmanuel Capus, conseiller municipal d'opposition s'étonne de ce qu'Angers, pourtant complaisamment autoproclamée "capitale européenne du développement durable", ne figure même pas dans la liste des villes candidates au label "capitale verte".
Et l'élu de l'opposition de poursuivre, "être une ville éco-responsable, c'est aussi ne pas construire sur des places publiques (Marcel Vigne), [...], ou sur des espaces naturels (Basses-Fouassières). Être réellement capitale européenne du développement durable, c'est passser du virtuel au réel."
Visiblement, au bout d'un an de mandat, ça a l'air de se corser dur pour le maire d'Angers.
Et l'antienne du développement durable apparaît hélas pour ce qu'elle est: un attrape-mouches électoraliste destiné à bâillonner en échange de prébendes d'adjoints ceux qui pourraient justement apporter en la matière un tant soit peu de valeur ajoutée verte.
Dans le domaine du code de la consommation, quand on fait miroiter au consommateur des qualités inexistantes dans le produit que l'on achète, cela s'appelle de la tromperie sur la qualité d'un produit.
Certes en matière électorale, nous savons que depuis longtemps les promesses n'engagent que ceux qui les croient. Mais la citoyenneté locale s'en sortirait peut-être grandie, si l'on renonçait à se contenter de pseudo développement durable à la petite semaine, à coups d'opérations de communication, et si l'on arrêtait de croire que Agenda 21, campagne promotionnelle et autre gadgets constituaient des atouts suffisants pour que l'on puisse raisonnablement parler de "ville du développement durable."