samedi 4 avril 2009

VOLEE DE BOIS VERT POUR LE MAIRE D'ANGERS CETTE SEMAINE

Au détour du Courrier de l'Ouest.
Lors d'une récente interview de Roselyne Bachelot-Narquin, présentement ministre de la santé, et investie depuis peu comme candidate de la Majorité Présidentielle pour les élections régionales, la rédaction de France 3 a diffusé une séquence préenregistrée où l'on interrogeait Jean-Claude Antonini, le maire d'Angers au sujet de la candidature de la ministre.
Celui-ci fit allusion au cumul des mandats auquel la ministre aurait à faire face si le verdict des urnes mettait un terme à l'intermède socialiste à la tête de la région.
La réponse de la pharmacienne au médecin n'a pas tardé : "Jean-Claude, tu galèjes. En qualité de maire d'Angers, de vice-président de la Région et de président de l'agglomération d'Angers, c'est toi le roi des cumulards."
Conclusion : quand on est élu et que l'on voudrait que le président de la région le fût à plein temps, on aurait peut-être plus de crédibilité en donnant soi-même l'exemple du non cumul des mandats. Car, à un moment donné ou à un autre, il va bien falloir rendre plus sévère le cumul des mandats, de manière à ce que la règle appliquable aux maires des grandes villes, aux présidents de département et de région le soit aussi aux adjoints des mêmes villes, aux vice-présidents des exécutifs départementaux et régionaux.
Dans un autre domaine où le maire d'Angers ne voit qu'un créneau communicationnel où le faire-savoir devrait suffire à masquer les carences du faire tout court, Emmanuel Capus, conseiller municipal d'opposition s'étonne de ce qu'Angers, pourtant complaisamment autoproclamée "capitale européenne du développement durable", ne figure même pas dans la liste des villes candidates au label "capitale verte".
Et l'élu de l'opposition de poursuivre, "être une ville éco-responsable, c'est aussi ne pas construire sur des places publiques (Marcel Vigne), [...], ou sur des espaces naturels (Basses-Fouassières). Être réellement capitale européenne du développement durable, c'est passser du virtuel au réel."
Visiblement, au bout d'un an de mandat, ça a l'air de se corser dur pour le maire d'Angers.
Et l'antienne du développement durable apparaît hélas pour ce qu'elle est: un attrape-mouches électoraliste destiné à bâillonner en échange de prébendes d'adjoints ceux qui pourraient justement apporter en la matière un tant soit peu de valeur ajoutée verte.
Dans le domaine du code de la consommation, quand on fait miroiter au consommateur des qualités inexistantes dans le produit que l'on achète, cela s'appelle de la tromperie sur la qualité d'un produit.
Certes en matière électorale, nous savons que depuis longtemps les promesses n'engagent que ceux qui les croient. Mais la citoyenneté locale s'en sortirait peut-être grandie, si l'on renonçait à se contenter de pseudo développement durable à la petite semaine, à coups d'opérations de communication, et si l'on arrêtait de croire que Agenda 21, campagne promotionnelle et autre gadgets constituaient des atouts suffisants pour que l'on puisse raisonnablement parler de "ville du développement durable."

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