lundi 31 mars 2008

TRAMWAY EN CENTRE VILLE : DES INQUIETUDES FONDEES

A peine les élections passées, l'agglomération reprend sur les chapeaux de roue ses séances de propagande.
Dès la semaine suivant les élections, une plaquette était distribuée chez les commerçants.
Dès vendredi soir, une réunion s'est tenue aux Salons Curnonsky, dont Ouest France s'est fait l'écho.
Il est à noter qu'aucun élu de la majorité municipale n'était présent, pas même l'adjoint au commerce et l'adjointe à la mobilité.
Façon bien curieuse de concevoir la communication avec les citoyens alors que la municipalité s'imagine être à la pointe du progrès en matière de démocratie participative, à moins que ce ne soit le refus d'entendre le ressenti des électeurs.
Cette manière d'esquiver les questions en dit long sur la conception que se fait la municipalité d'Angers du dialogue avec les forces vives de la ville.
Le risque de désillusion né d'élections où le temps de la démocratie locale n'a pas été respecté commencerait-il déjà à poindre. Si tel devait être le cas, c'est extrêmement inquiétant pour la vie de la cité. Cela reviendrait à dire que les électeurs sont tout juste bons à bien voter tous les six ans, et à se taire le reste du temps.
L'on sait hélas quelles rancoeurs sont nées de l'autisme de la gauche plurielle entre 1997 et 2001, et il n'y a pas d'autre explications au 21 avril 2002.
La superbe et la condescendance ont été sanctionnées au premier tour des élections municipales, où jamais un maire sortant d'une grande ville n'avait autant dévissé.
La justesse de la réélection devrait amener davantage d'humilité. A commencer par la prise en compte des réalités du transport et des déplacements en centre ville.
N'a-t-il pas été assez dit que le passage par le Ralliement était un choix néfaste à tout point de vue? Faudra-t-il en arriver à de vraies catastrophes économiques, humaines et urbaines pour prendre conscience de l'absurdité d'un tel choix. Or en la matière, les payeurs ne seront pas les décideurs, ce seront les Angevins dont la solvabilité et la naïveté ont désormais atteint leurs limites.
Il s'agit de savoir où sont les vrais enjeux pour le développement d'Angers, ils passent par un développement du centre-ville et de son activité économique, et pour cela il faut le rendre accessible, pas le sanctuariser en un repaire pour bobos ne voyant pas plus loin que leur pré carré.
Le développement d'Angers, qui doit être celui d'une grande ville implique une vision élargie de son centre et des moyens d'accès à celui-ci par tous les moyens de transport, voiture individuelle comprise.
Ce n'est certainement pas en fermant - fût-ce temporairement - le parking du Ralliement qu'on résoudra le problème.

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