Comme bien des Angevins, j'attendais ce face à face des deux candidats, le maire sortant Jean-Claude Antonini. A l'image, le décalage est frappant, tant sur le plan de la maîtrise des dossiers et de l'art oratoire, et même de la capacité de projection des candidats à incarner l'image de la ville.
Christophe Béchu a été brillant, précis dans ces explications, ne donnant pas prise à l'agressivité rentrée du maire, fondant la dernière semaine de sa campagne sur une politisation outrancière. Mais, ce soir là, les propos tenus par le maire sortant semblaient gagnés par une élocution confuse, une thématisation indigente, où même le développement durable se réduit sous la bouche du maire sortant à un prudhommesque pandémonium, mêlant gadgets écologiques, vacuité du fond, et pour avoir un semblant de consistance, gavant le tout d'une logorrhée indigeste dans la plus pur tradition du prêchi-prêcha des grands mots qui ne veulent rien dire.
A l'heure où est en jeu l'image de la ville, la capacité à la représenter exige à tout le moins que l'on soit capable de parler en son nom, avec clarté, conviction, et concision.
Docere, placere, movere, instruire, plaire, émouvoir, voilà ce que je cherchais en écoutant les deux candidats : je n'ai rencontré ces qualités oratoires que chez un seul, Christophe Béchu. Cela est de bon augure. A présent, pas une seule voix ne doit manquer pour qu'enfin à Angers le changement soit possible. Celui que Christophe Béchu et ses colistiers incarnent.