Le premier tour des élections municipales nous avait fait entrer dans l'espérance avec le score brillant réalisé par Christophe Béchu.
Le second tour se solde par une victoire déshonorante de Jean-Claude Antonini qui récolte ici le prix des suffrages achetés par une campagne déconnectée des vrais enjeux et politisée sur des questions qui n'avaient rien à voir avec Angers, son présent et son avenir.
Les méthodes mises en oeuvre pour acheter une si courte victoire ne sont pas un honneur pour les convictions et l'éthique.
Que dire de ce courrier expédié aux abstentionnistes du premier tour suite à un fichage digne des pires régimes totalitaires?
Que dire de cette venimeuse campagne d'intoxication des quartiers où l'on ne voit jamais les élus mais où l'on ne craint pas de faire débarquer en limousine avec chauffeurs des édiles qui n'ont guère d'attaches avec Angers?
Face à cela, l'équipe de Christophe Béchu, Michelle Moreau, Laurent Gérault, Hervé Carré, a fait le choix de la dignité et de l'éthique, tant et si bien que pour avoir ramé à contre-courant d'un contexte défavorable, la performance qu'elle a réalisée au premier tour, le faible écart qui la sépare du maire sortant au second tour, font que rien ne peut plus être comme avant.
Jean-Claude Antonini devra de toute manière tenir compte de l'avis des 49,5 % des Angevins qui ne se reconnaissent pas dans son programme, parce que le vote dont il a été crédité ne représente pas l'adhésion à un programme inexistant et vide, mais le rejet d'une politique nationale qui ne comble pas les espérances suscitées.
La déception est dans ce cas préférable à une victoire acquise par les trahisons, les compromissions et les achats de conscience.
Faut-il avoir peu de lucidité politique pour accorder crédit à une équipe qui n'a pas fait campagne, au point de trouver normal que l'une de ses principales colistières s'octroie quinze jours de vacances aux sports d'hiver quinze jours avant le premier tour?
Le chemin d'espérance tracé par Christophe Béchu et ses colistiers n'est pas une impasse. Le score du premier tour, comme celui du second ont allumé le feu d'une énergie nouvelle pour Angers.
Celui-ci ne s'éteindra pas, parce que leur combat était le bon. L'élan nouveau pour Angers a semé des graines, dont nous ne verrons pas les fruits immédiatement. Raison de plus pour continuer à travailler, restant fidèle à la mission confiée par les électeurs: risquer, car il n'y a pas de vie politique digne de ce nom, si précisément on évacue tout risque, servir, parce que la cité exigent de ceux qui la servent disponibilité et abnégation, aimer, parce que le dévouement au bien public ne supporte pas l'hypocrisie ni la compromission.
Quatorze conseillers issus de la liste Angers Choisir l'Avenir siègeront au conseil municipal dans l'opposition. Ils y porteront les valeurs du programme qu'ils ont défendu avec sincérité, authenticité et conviction.
Certes, cette déception est indéniable, mais seul l'honneur d'une conscience droite et intègre aide à la supporter d'autant plus que le maire sortant ne doit sa victoire qu'à une campagne haineuse et calomnieuse.
Les candidats et les supporters de la liste Angers, Choisir l'avenir ont fait quant à eux le choix des convictions et de l'éthique, le seul qui soit payant pour l'avenir et le progrès démocratique à Angers.