mercredi 30 septembre 2009

VOIE DES BERGES : REACTION DE JEAN MONNIER

Lors du conseil municipal du 28 septembre 2009, le maire et son adjoint Frédéric Béatse ont en toute connaissance de cause tenu des propos indignes visant l'oeuvre de Jean Monnier, l'un des derniers maires d'Angers à avoir placé les Angevins au coeur de son projet poliitique et à avoir voulu faire de la cité du Roi René la ville dynamique que nous connaissons, mais qui depuis dix ans de mandature socialo-bobo-écologiste est en train de redevenir la cité assoupie qu'elle fut durant pratiquement trois-quarts de siècle.
Jean-Claude Antonini s'est permis de dire : "Le fait de combler les trémies ne me poserait pas de problème moral", s'attirant ainsi la réplique bien placée d'Emmanuel Capus, conseiller de l'opposition, "Monsieur le Maire, vous venez d'inventer l'autoroute jetable". C'est vrai qu'à l'heure de la grande lessive verte, défaire pour satisfaire à la mode les équipements dans lesquels les deniers des contribuables ont été investis il y a trente-cinq ans, ce n'est en vérité ni respectueux des finances publiques, ni en adéquation avec la nécessité de construire non pas pour vingt ans, mais pour soixante, voire cent ans, et ce n'est pas non plus respectueux de l'éthique. Tout simplement parce que quand on a été placé sur le fauteuil de maire par son prédécesseur immédiat, cela crée plus de devoirs que de droits. Car à aucun moment le maire d'Angers n'a été élu sur son projet. En 1998, il a succédé à Jean Monnier en corus de mandat, en 2001, c'est le bilan de son prédécesseur qui était encore dans toutes les têtes, et en 2008, c'est en exploitant des fantasmes qui n'auraient pas du polluer une élection locale qu'il est repassé d'extrême justesse.
Quant à Frédéric Béatse, dont nous aurions aimé croire que ses propos relevaient de la hâte ou tout simplement parce qu'il n'avait pas vu Jean Monnier, quelle image est donnée du devoir de déférence envers nos aînés, lorsque en présence de l'ancien maire, on ose dire: "Nous sommes tournés vers l'avenir. Peu importe le passé." L'histoire hélas nous montre ce qu'il en est des politiques qui croient pouvoir imposer la table rase et l'oubli des origines.




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