mardi 15 septembre 2009

ROCADE SUD : LA MESSE EST DITE

Le Conseil Général a récemment annoncé sa décision de ne plus assumer la maîtrise d'ouvrage du contournement Sud.
L'agglomération récupère donc le bébé et l'eau du bain. Connaissant les divergences entre le Président de l'Agglo et certain(e)s adjoint(e)s de sa majorité, ça promet encore de longues tergiversations dont l'avantage collatéral sera très certainement le maintien en l'état de la voie des berges.
La majorité municipale d'Angers comporte notamment des élus du Parti Socialiste, du PRG et des Verts, pour ne citer que les élus qui peuvent se prévaloir d'une appartenance politique à un parti nationalement représentatif.
Comme c'est vraisemblable, ce que l'on appelle la solidarité majoritaire implique parfois d'avaler des couleuvres.
Les usagers de l'automobile ne s'en plaindront pas, puisque sans contournement Sud, il ne sera pas possible de requalifier la Voie des Berges, ce qui de toute façon ne peut pas se faire avant le transfert de cet axe dans la compétence de l'agglo, donc pas avant 2015.
D'ici là de l'eau sera passée sous la Maine, et il est à souhaiter que dans l'intervalle nous ayons enfin une autre majorité municipale à Angers.
Alors qu'il y a tant d'autres urgences pour notre ville d'Angers, la requalification des voies sur berges n'est pas la priorité, tant il est nécessaire de maintenir en coeur de ville une pénétrante rapide de circulation, qui permettent en longeant la Maine d'accéder en automobile à tous les quartiers. Nécessaire et même obligatoire, puisque toute autoroute à péage doit être doublé d'une voie à caractéristique de route nationale, et c'est à la voie des berges que cette mission est dévolue. Son aménagement n'est donc pas du ressort de l'agglomération. Par conséquent, laisser croire le contraire en lançant de coûteuses autant qu'inutiles études relève d'une forme de malhonnêteté intellectuelle qu'il conviendra le moment venu de sanctionner dans les urnes.
La seule concession à la mode verte serait de l'enterrer, mais encore s'agit-il d'une opération de confort, qui ne présente aucun caractère de priorité ni d'urgence. Mais comme toute mode est passagère, ne nous pressons donc pas.
Ce ne sont pas les voltes-face et les circonvolutions intellectuelles de la première adjointe, jadis farouche opposante de la liaison Sud, qui apportent de la clarté et de la crédibilité à ce dossier. Comment peut-on en même pas six mois soutenir une chose et son contraire?
La seule explication est que quand on conclut des alliances électoralistes sur la base du reniement des convictions, comme l'a fait la représentante locale de Cap 21 avec le maire socialiste, il ne faut pas s'étonner de ce que l'on finisse par devoir défendre les causes que l'on pourfendait naguère.


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