dimanche 24 mai 2009

SYLVIE GOULARD REND HOMMAGE AU GENERAL MORILLON

Texte repris de
En 2004, c’est le général Morillon qui menait la liste de notre famille politique aux élections européennes dans l’Ouest. On ne présente pas le général Morillon. Cet ancien « soldat de la paix», commandant en chef des forces de l’ONU en Bosnie au début des années 90, est resté célèbre pour avoir forcé l’entrée de Srebrenica à la tête d’un convoi humanitaire.En revanche, peu de gens savent qu’il a été un député européen particulièrement assidu, respecté de nos partenaires, un élu qui a porté haut les couleurs de la région Ouest au Parlement européen.
Aujourd’hui, je voudrais lui rendre hommage et dire ce que je ressens, à l’idée vraiment étrange de « prendre sa suite ». Jamais, dans ma vie, je n’aurais pensé lui « succéder » de quelque manière que ce soit. Le passage de témoin, symbolique, s’est effectué de manière originale : durant plusieurs jours, un coureur de notre équipe, Bertrand Guiheneuf, a parcouru plus de 100 kilomètres de Saumur à Nantes pour apporter à la jeune génération du MoDem un message de Philippe Morillon. L’idée était d’aller à la rencontre des citoyens de manière originale et de leur montrer que l’Europe, toujours en mouvement, se construit par étapes. Merci à Bertrand et à tous ceux qui ont permis cette belle performance sportive.
Si je suis particulièrement heureuse de mettre mes pas dans ceux du général Morillon, c’est qu’il a placé la barre très haut. Et pour moi, ce sera un modèle. Loyal au MoDem mais éloigné des jeux politiciens, votant toujours en son âme et conscience, il s’est consacré entièrement à son mandat. A Strasbourg, à Bruxelles, mais aussi dans de nombreuses missions pour le Parlement en Afrique, il s’est donné à fond pour sa circonscription. Avec une grande ouverture d’esprit, il a présidé activement la Commission parlementaire sur la pêche, travaillant notamment à rapprocher les professionnels des experts et des scientifiques.
Loin de quitter l’Europe, il continuera, dans les prochains mois, à la servir ; nommé Chef de la mission d’observation de l’UE pour l’organisation et le suivi de l’élection présidentielle en Afghanistan, il ne va pas tarder à partir en Asie. Une mission exaltante au service de la démocratie, dans une des zones les plus troublées du monde. Une belle tâche, non dépourvue de risques, qui le conduira à passer l’été prochain loin des siens, au lieu de goûter des vacances bien méritées. Un exemple à méditer…
Lorsque nous nous sommes rencontrés longuement, à Bruxelles, en février, pour un échange de vues au lendemain de ma désignation, j’ai été très impressionnée. Dans la tempête hivernale qui battait les vitres de son bureau, une phrase du poète allemand Rainer Maria Rilke m’est revenue à l’esprit. Dans les Lettres à un jeune poète, l’homme mûr donne des conseils au débutant : « le fait qu’une chose soit difficile doit nous être une raison supplémentaire de le faire ». Cela doit valoir aussi pour les députés en herbe.

Merci Général !

Sylvie Goulard

2 commentaires:

Cathy Simon a dit…

Très joli billet madame Goulard et PH Morillon mérite notre reconnaissance au delà du modem.

juste une question sur ce site: que fait l'étiquette BECHU sur la colonne de droite?
Je croyais le modem indépendant et autonome, libre et non soumis à un personnage de plus en plus insupportable. sympathisante je tombe des nues...

inmediostatvirtus a dit…

Madame,
Merci pour votre commentaire.
Seulement, je me dois pour la clarté des choses et donc pour une meilleure compréhension rappeler ces simples éléments:
Ce site est un blog personnel, il n'est donc pas l'expression officielle d'un parti.
Je ne vous suivrai pas sur l'attaque des personnes.
La présence du logo auquel vous faites allusion est sans doute celui de la liste Angers Choisir l'Avenir. Comme vous le savez très certainement, cette liste, conduite par Christophe Béchu, était une liste d'ouverture. Parmi les candidats figurant sur cette liste, il y avait des candidats issus du Modem, investis à cet effet par François Bayrou, il y avait aussi des personnalités indépendantes, sans carte politique, des personnes issues de la gauche, de la société civile, mais accordées sur un projet pour la ville.
Cet esprit de dépassement des querelles de clocher était le fil conducteur de la campagne des élections municipales.
La politique, c'est aussi la fidélité aux engagements que l'on prend. Pour moi le soutien à la démarche de la liste Choisir l'Avenir, ce n'est pas quelque chose qui dure le temps d'une campagne municipale et qui disparait six mois après. Quant à l'engagement de tel ou tel candidat de cette liste municipale dans tel autre scrutin, avec d'autres enjeux, c'est autre chose. Ce n'est pas parce que l'on a soutenu et que l'on soutient la démarche d'un projet alternatif pour notre ville, que l'on est lié par les engagements des uns et des autres. Chacun et c'est heureux garde sa liberté pour les élections futures. Et l'option que l'on a soutenue pour une élection donnée dans une ville particulière n'est pas un chèque en blanc fait à la formation à laquelle appartient le leader de la liste, qui, dois-je vous le rappeler, n'avait pas usage du sigle de son parti dans la campagne électorale.
La politique, c'est aussi l'honnêteté. Cela n'est pas indépendant avec l'indépendance d'esprit et l'autonomie.
Voyez-vous, la politique, c'est noble quand le combat est celui sur des idées, des enjeux, des programmes, mais on la fait s'avilir lorsqu'on la rabaisse à des querelles de personnes, et lorsqu'on tombe dans ce travers, on galvaude les enjeux du débat politique.
Autant j'admets que l'on puisse dire que l'on n'est pas d'accord avec tel ou tel programme, autant je tiens à rappeler que ce site n'est pas le lieu où l'on doit se croire autorisé à des jugements sur les personnes.