lundi 29 septembre 2008

ELECTIONS INTERNES: RESULTAT

Laurent Gérault élu à la présidence du MoDem 49 avec 97% des suffrages exprimés.
Le Mouvement Démocrate de Maine-et-Loire est en ordre de marche, comme l’avait demandé François Bayrou dans son courrier du 26 septembre (voir ci-dessous).

Les adhérents démocrates ont voté de manière claire.
Les résultats sont les suivants :
présidence départementale collégiale
nombre d’inscrits 697
nombre de votants 179
bulletins exprimés 174
bulletins blancs 4
bulletins nuls 1
liste Tous unis pour porter les valeurs du Modem autour de François Bayrou
représentant: Laurent Gérault
voix 174 sièges 5


conseil départemental
nombre d’inscrits 697
nombre de votants 179
bulletins exprimés 176
bulletins blancs 3
bulletins nuls 0
liste Tous unis pour porter les valeurs du Modem autour de François Bayrou
représentant Françoise Le Goff
voix 176 sièges 56

conférence nationale
nombre d’inscrits 697
nombre de votants 179
bulletins exprimés 173
bulletins blancs 3
bulletins nuls 3
liste Tous unis pour porter les valeurs du Modem autour de François Bayrou
représentant France Réveillère
voix 173
sièges 34
Attachons-nous à construire maintenant un Mouvement Démocrate rassemblé pour préparer les échéances à venir.

François Bayrou a téléphoné personnellement ce midi (lundi 29) à Laurent Gérault pour le féliciter et lui faire part à nouveau de son total soutien.

C’est la meilleure réponse à tous les mensonges et attaques personnelles que l’équipe du MoDem 49 a subis ces dernières semaines. Attachons nous à construire maintenant un Mouvement Démocrate rassemblé pour préparer les échéances à venir.

dimanche 28 septembre 2008

Communiqué de presse Christophe Béchu 12-07-2008

Voici un article qui pour cause de vacances m'avait échappé.

On peut le lire au lien suivant http://www.ouest-france.fr/2008/07/12/angers/-J-ai-dit-non-a-Bernadette-Caillard-Humeau--54079538.html .

Christophe Béchu rappelle judicieusement la fin de non recevoir qu'il a opposée à Bernadette Caillard-Humeau, qui tentait de négocier directement une place sur sa liste, court-circuitant ainsi les instances du parti auquel elle appartenait alors, et qui parallèlement menait ouvertement des négociations avec Jeanc-Claude Antonini.
Cela confirme depuis longtemps ce que nous pensons de BCH: une personne pour qui les mots loyauté et éthique semblent appartenir à une langue qui lui serait étrangère et qui n'a pas compris que faire de la politique ce n'était pas passer son temps à grenouiller dans les arrière-cuisines mais à véritablement se mettre au travail, respecter les décisions collégiales du parti que l'on a choisi, et cesser de s'en réclamer dès lors qu'on choisit un chemin contraire à celles-ci.
Les derniers dérapages médiatiques de sa part ce week-end ne font que renforcer cette impression.

CONSEIL MUNICIPAL : ORDRE DU JOUR 30 SEPTEMBRE

Le Conseil Municipal d'Angers se réunira en séance publique mardi 30 septembre à 19h00.
Ordre du jour consultable sur le site de la Mairie au lien suivant: http://www.angers.fr/uploads/media/OJ_conseil.pdf

jeudi 25 septembre 2008

RENOVATION DE LA PERMANENCE (SUITE)

Ces derniers week-end la section d'Angers du Modem s'est lancée dans de grands travaux de rénovation de sa permanence. Grâce à de la peinture fraîche, blanche, grise et orange, des pinceaux et des rouleaux, un peu d'huile de coude et beaucoup de bonne humeur, la salle de réunion a pu prendre une allure un peu plus accueillante.

Voici ce que cela donne une fois les peintures finies.

Et oui, le Modem angevin travaille, et travaille concrètement, et il est beau de voir du travail fini.

mercredi 24 septembre 2008

ANGERS: LA SEULE VILLE OU PERSONNE NE CONNAÎT LA (1ère) ADJOINTE

Il est plus que temps que les Angevins se rendent compte de leur grosse bourde du 16 mars 2008.
L'adjointe au maire chargée de la mobilité est une parfaite inconnue, puisque même le personnel municipal ne la connaît pas.
Comme quoi, connaissance et reconnaissance ne s'improvisent pas. Si n'était en jeu le respect dû au personnel de la mairie, on pourrait trouver bien comique ce qui s'assimile à un jeu assez vache, celui qui consiste quand on est inconnu à tenter de prendre en faute de mauvaise réponse, un employé municipal. Curieuse conception du rôle de l'élu. Et pourtant la scène narrée par Daniel Houlle ne se passe pas dans la Russie soviétique de jadis, mais bel et bien au troisième millénaire à Angers.
ACCROCHE-TOI !
L’anecdote (vécue) se déroule pendant les « Accroche-Coeurs ».

Une tente du festival est dressée sur la place du Ralliement et tenue par du personnel municipal et des bénévoles du comité des fêtes d’Angers. Déboule une nana à vélo, chemisier largement échancré sur les épaules qui vient se renseigner. « Vous pouvez me dire où il y a des spectacles en ce moment ? – Bien sûr…. » Et la permanente de préciser les différents lieux et horaires… La « touriste » reprend : « et vous pouvez m’indiquer lequel est le plus intéressant ? » Et l’autre de répondre qu’il y en a pour tous les goûts, mais que tous sont excellents… sur cette réponse, la fille enfourche son engin et s’éloigne à toutes pédales.

Alors la bénévole qui avait suivi la scène dit à la jeune du service municipal : « T’as vu qui c’était ? – Ben …non, pourquoi ? – C’était la 1ère adjointe du Maire ! – OH ! j’espère que j’ai bien répondu…. ». C'était en effet Bernadette Caillard-Humeau qui faisait son tour des popotes.

Eh oui, BCH/KGB, même combat !!!

Ce qui n’est pas rassurant pour elle, c’est que le personnel ne la connaît pas !

mardi 23 septembre 2008

L'EXPRESSION DE LA MINORITE MUNICIPALE - SEPTEMBRE 2008

Voici la reproduction de la tribune du groupe "Angers, Choisir l'Avenir", publié dans le mensuel Vivre à Angers, page 17.

Source http://www.angers.fr/uploads/media/VAA325.pdf page 17

“ANGERS, CHOISIR L’AVENIR” (MINORITÉ)
La culture pour tous : du discours aux actes


“Les Accroches Coeurs”, vitrine culturelle de la ville viennent de connaître une dixième édition en demi-teinte. Programmation peu visible, absence de décors, manque d’originalité : l’essoufflement est manifeste.
La politique actuelle consiste à centraliser les moyens dans les mêmes structures (le Quai, le
NTA, le Chabada…) et à concentrer la plus grande part des subventions sur les activités culturelles de centre ville aux dépens de nos quartiers. Ce n’est pas notre vision de la culture pour tous.
Ainsi les maisons de quartiers, lieu de proximité, d’initiative, ne disposent que de 1% du budget culturel, somme sans doute trop faible pour accompagner les multiples projets portés par les talents de nos quartiers.
Au cours de ce mandat, nous défendrons l’accès de tous les angevins à toutes les cultures, nous nous y étions engagés pendant notre campagne. Notre ville est riche de sa diversité, des origines multiples des habitants de nos quartiers. Il faut encourager et soutenir cette diversité, encourager et soutenir les échanges inter culturels.
Nous pensons que la culture, l’échange peut être un nouveau ciment, un nouveau lien entre nous.
Nous souhaitons la poursuite des Accroches Coeurs mais en associant plus largement tous les quartiers de notre ville. La priorité au lieu de les allonger et plutôt les aides aux Maisons de Quartier et autres associations culturelles
Nous proposons la création d’un chapiteau itinérant mis à la disposition des quartiers afin d’y encourager la création artistique et culturelle.
Nous voulons que le Quai s’ouvre et se démocratise davantage pour favoriser son accès au plus
grand nombre.
Au-delà des Accroches Coeurs, l’esprit d’initiative des associations et des acteurs culturels de notre ville mérite d’être salué. Aussi, nous tenons à remercier les professionnels, les spectateurs, les bénévoles, les services municipaux et le comité des fêtes qui s’impliquent quotidiennement dans la vie culturelle d’Angers.

Christophe Béchu et le groupe
“Angers, choisir l’avenir”

Michelle Moreau, Laurent Gérault, Roseline Bienvenu, Marie-Claude Cogné, Ahmed el Bahri, Françoise Le Goff, Emmanuel Capus, Valérie Raimbault, Romain Thomas, Caroline Fel,
Gilles Groussard, Nedjma Bou-Tlelis et Daniel Dimicoli.
Contact : 02 41 05 40 37
NDR: responsable de festival culturel, je souscris pleinement à ces propos, et je remercie bien chaleureusement les conseillers municipaux du groupe "Choisir l'Avenir" pour l'attention humaine qu'ils portent dans leur expression à tous les acteurs de la vie culturelle angevine.
J'ose dire ici que sans le dévouement des associations et de leurs bénévoles, bien des projets culturels qui font le renom d'Angers n'existeraient tout simplement pas. Pour certaines d'entre elles, s'il fallait faire faire par du personnel payé ce qui est fait par des bénévoles, s'il fallait intégrer salaires et charges à leurs prévisions budgétaires, ce serait d'autant moins de ressources qui seraient consacrées aux projets artistiques.

lundi 22 septembre 2008

RENOVATION DE LA PERMANENCE DEPARTEMENTALE

Eric et Anthony avec leurs outils.

Depuis deux week-ends la permanence du Mouvement démocrate s'est lancée dans des travaux de réfection des peintures. Après la réfection des façades par le propriétaire bailleur, il devenait plus qu'urgent de donner à l'intérieur des locaux quelques coups de peinceau. Ainsi donc, des militants ont bien voulu donner de leur temps pour rendre nos locaux encore plus accueillants. Toute modestie mise à part, le travail effectué n'a pas grand chose de commun avec celui des ouvriers de la onzième heure.
Pour les murs, c'est la peinture blanche agrémenté de bandes de couleur orange et pour les pleintes c'est du gris.
Faire vivre un parti, ce n'est pas seulement avoir des idées sur l'homme et le monde, le pays, la région et la ville et en débattre, c'est aussi retrousser les manches au sens propre.
A Angers, peut-être mieux qu'ailleurs, le Modem est un parti qui ne vient pas de nulle part, qui ne s'est pas constitué ex nihilo, tant de pages de l'histoire locale du centrisme se sont en effet écrites dans les locaux historiques de la rue Saint Maurille, qui avant d'être ceux du Modem ont hébergé le MRP, le CDS et enfin l'UDF.


Stéphane et Anthony s'apprêtant à peindre les bandes orange.



Claudine et Amand



Claudine en pleine action de peinture d'une porte.






mercredi 17 septembre 2008

HALTE AUX PROJETS D'UTILITE DOUTEUSE

Cette intervention de Jean-Jacques Bélezy, conseiller municipal Modem à Limoges, résume tout à fait les inquiétudes que l'on peut concevoir à propos du projet du nouveau jouet de Jean-Claude Antonini, le centre aqua récréatif, ou quelque chose comme ça. Alors que nul n'ignore qu'en matière sportive, les urgences sont ailleurs et que cet équipement dispendieux obèrera pour de longues années l'indispensable délocalisation du stade Jean Bouin, vétuste et obsolète, qui n'a plus sa place là où il est, et dont la rénovation sur place serait un gouffre abyssal pour les finances de la ville.
A l'heure où le manque de réserves foncières en centre ville est si criant, on ne peut pas se permettre de passer à côté d'une telle opportunité. Les familles que l'on réussira à faire se loger près du centre, ce sera autant de familles qui échapperont aux mouvements pendulaires et dont les enfants viendront renflouer les effectifs de nos établissements scolaires.
Il suffit juste de remplacer les références à Limoges par Angers et ses villes périphériques.
Finalement, entre socialisme mégalomane et bling bling à la Sarkozy, il n'y a guère de différence. Le payeur est toujours le même, le citoyen. Comme si ces édiles se faisaient un devoir de mettre en pratique un adage d'un nouveau jour: "Civis semper solvendus censetur". Le citoyen est réputé toujours solvable.
"Les élus de Limoges Métropole ont choisi ce 30 Juin 2008 de lancer officiellement la procédure de construction d’un centre aqua-récréatif, en fait une « grande piscine », l’équivalent des thermes d’une cité gallo-romaine. Avec un bassin olympique couvert, un bassin de préparation, des hammams et saunas. Un projet chiffré à ce jour 55 millions d’euros, un chiffre considérable pour un équipement de loisir.
Notre agglomération a besoin d’un nouvel équipement nautique, tout le monde s’accorde à dire que les bassins actuels sont saturés.
Pour autant, est-il politiquement raisonnable de mobiliser la quasi-totalité des capacités d’investissement de l’agglomération sur un équipement de loisirs alors que de nombreux besoins essentiels ne sont pas satisfaits, qu’un service essentiel comme celui des transports en commun pour tous les habitants de l’agglo n’est pas honoré.
L’argent mobilisé pour ce projet ne servira pas à améliorer le quotidien des habitants de Feytiat, de Landouge, de Beaubreuil, d’Isle ou de Condat.
Quel va être le coût de fonctionnement d’un tel équipement ? Son impact environnemental ?
Je crois important d’adapter le programme aux capacités et aux besoins actuels de notre agglomération."
Jean-Jacques Bélézy, Conseiller Municipal MoDem de Limoges
http://www.modem87.org/blog.html

Mauvais goût vestimentaire (suite)

Abstraction faite de son appartenance politique, il y a des jours où l'on envierait les parisiens d'avoir un maire qui montre par sa tenue vestimentaire qu'il respecte ses administrés.

Chacun a pu juger du peu de cas que fait le maire d'Angers des codes vestimentaires dans une récente émission télévisée, mais avec cette vidéo prise aux accroches coeurs, c'est encore pire.

Un étranger cherchant dans cet aréopage d'élus le maire d'Angers se demanderait bien où il est.
Les angevins, même ceux qui vont aux Accroches Coeurs, sont ils indignes d'avoir un maire bien habillé?
Quand les politiques s'imaginent que pour parler au peuple, il leur faut arborer une tenue négligée, c'est qu'ils n'ont décidément rien à dire.
D'ailleurs, Ouest France publiait ces jours-ci un article fort intéressant sur le rapport des hommes à leur pouvoir.
"C'est une comédie du pouvoir qui se joue, depuis des millénaires, sous toutes les latitudes. C'est spectaculaire, parce que, au PS, il y a une déficience de leader. C'est comme dans une meute de loups. Il y a chez tous les loups mâles une aspiration à prendre la tête de la meute et puis il y en a un qui, par ses qualités, va finalement l'emporter. Même s'il y a des personnalités pas particulièrement faibles au PS, ils n'ont pas encore trouvé leur Sarkozy.
Que signifie cette tendance à s'habiller à la manière de Mitterrand,
à essayer la barbe ?
Aucune personnalité de gauche ne semble disposer d'une personnalité suffisamment forte et rassurante, d'où le besoin de se réclamer d'un père charismatique par l'imitation, le déguisement, sans oublier l'expression dont l'emphase anachronique frise souvent le ridicule.
De Gaulle proclamait qu'il n'avait pas de prédécesseur, Mitterrand ne se réclamait que de lui-même..."

lundi 15 septembre 2008

LA LAÏCITE TELLE QUE LA VOIT FRANCOIS BAYROU

Voici, reproduit in extenso le texte de l'interview accordée par François Bayrou. Le président du modem, dont nous connaissons tous les convictions de chrétien démocrate laïc, y explique ce qu'est sa vision de la laïcité, celle de la République.
L'on y découvre qu'elle n'est pas l'anticléricalisme, ni même l'obligation pour l'homme politique de taire ses convictions.
Mais le statut d'homme public, lorsqu'ès qualités, il assiste à une cérémonie religieuse, implique une certaine réserve.
Cela m'est l'occasion de résumer une petite anecdote personnelle.
Au tout début de ma carrière, j'avais été amené à conduire des élèves volontaires à la messe de sépulture du papa de l'un d'entre eux. Le chef d'établissement avait naturellement donné les autorisations d'absence nécessaire aux élèves et aux enseignants pour qui leur présence semblait être naturelle auprès de leurs élèves venus accompagner l'un d'entre eux à l'occasion des obsèques de son père.
Représentant en quelque sorte l'Etat auprès de mes élèves, même si la majorité d'entre eux avait été catéchisée et avait fait sa profession de foi, j'avais jugé qu'il eût été inopportun de communier. La raison était que j'accompagnais des élèves, et sur mon temps ordinaire de travail.
La laïcité s'imposait alors, et cela ne m'empêcha pas, non plus que mes collègues, dont je ne savais pas et n'avais pas à savoir quelles étaient les convictions, d'aller ensuite bénir le cercueil du parent décédé. Mais la communion, c'est autre chose, c'était manifester publiquement des convictions de foi. Ce n'était pas le lieu.
Il en eût été évidemment autrement si j'avais assisté à cette cérémonie en dehors de mes heures de service, et sans avoir eu à y conduire des élèves.
Subtilités que tout cela. Le cadre liturgique eût été le même, les personnes présentes aussi, mais une chose changeait, je n'étais pas alors en tant que professeur, mais comme simple particulier.
Je crois que c'était, toutes proportions gardées, et à la place qui est la mienne, la ligne de conduite que François Bayrou propose pour les croyants qui sont en charge d'une partie des affaires publiques et qui sont détenteurs d'une parcelle de l'autorité de l'Etat. L'obligation de réserve étant d'autant plus grande que les responsabilités sont grandes et que la personne qui les exerce exposée aux regards publics.
Cette ligne de conduite était du reste celle du général de Gaulle, qui n'avait jamais fait mystère de sa foi de chrétien, mais qui ne communiait jamais lorsqu'il assistait à une messe en qualité de chef de l'Etat.
Une question mérite cependant d'être posée, c'est la rapidité et la simplicité de diffusion des images. Une photographie peut être diffusée dans l'instant et la technique comme le matériel est à la portée de tous. La conséquence en est que l'homme public est davantage exposé. Et l'immédiateté de la diffusion empêche certainement toute prise de distance dans la réaction de l'opinion publique.
Voici donc le texte de François Bayrou.
Laïc convaincu et chrétien engagé, François Bayrou commente pour le JDD la visite de Benoît XVI en France. Le président du Modem, qui s'est dit "peu enthousiaste" à l'idée que Nicolas Sarkozy reçoive le pape à l'Elysée, estime que "la laïcité, c'est le refus du mélange des genres". Quant à la "laïcité positive", il juge "qu'ajouter un adjectif, c'est vouloir changer le sens du mot"... (lire la suite)
JDD : Parler de sa foi n'est pas naturel pour un homme politique?
FB : Non, ce n'est pas naturel, puisque c'est intime. La foi, c'est ce qu'un être porte de plus intime. C'est comme l'amour. D'ailleurs, c'est de l'amour. Rien n'est plus dangereux que d'y mélanger la politique. Ou l'État. Ou le pouvoir. Faire sauter cette séparation, c'est dangereux pour l'État, et je vous le dis comme croyant, c'est aussi dangereux pour la religion.
JDD : Vous êtes à Lourdes aujourd'hui, pour la messe papale...
FB : Lourdes, pour nous, dans les Pyrénées, c'est comme une maison familière ! Je ne vois pas les commerces mais les pèlerins avec leur confiance. Je lis les petites plaques de marbre sur les murs de la basilique, qui remercient avec ferveur parce que de petits ou de grands miracles ont changé la vie de ceux qui sont venus là. Et Bernadette m'émeut! Cette petite fille qui garde ses moutons au pied de la montagne, qui découvre, sur le rocher, une femme en lumière. Et elle ne sait pas qui c'est. Le curé, évidemment, ne la croit pas, se moque d'elle, la met à la porte... Alors la jeune femme lumineuse parle - en gascon!-, et dit à la gamine son secret: "je suis l'immaculée conception"! Et la petite fille en courant vers le village, tout le long du chemin, se répète "que soy era immaculada conception", pour ne pas oublier ces mots compliqués, dont elle ne sait pas ce qu'ils veulent dire. Et depuis 150 ans, à la suite de cette petite fille, du monde entier, des millions de personnes marchent vers la jeune femme et vers le rocher...
JDD : Vous croyez à ce miracle?
FB : Bernanos l'a dit une fois pour toutes: c'est une question d'esprit d'enfance...
JDD : Votre foi vient de l'enfance?
FB : Il y a une part d'enfance et une part de maturation. Dans l'église de mon village, les femmes étaient silencieuses, mais les hommes ne cessaient de discuter entre eux pendant la cérémonie. Leur rumeur tapissait l'église, la voix du curé qui marmonnait surnageait à peine dans ce brouhaha... Une fois par semaine, par roulement, les garçons étaient requis, le matin, de servir la messe du vieux curé. Et c'était un grand silence dans le petit matin: il n'y avait personne dans l'église, en dehors de ce vieux prêtre et de cet enfant... En mûrissant, tout cela s'enracine, et alors on voit le monde, et l'homme, à cette lumière, différents, précieux. Ma femme, mes enfants, m'ont aidé à faire le chemin. Des écrivains m'ont accompagné, Bernanos. Claudel, Péguy, Clavel, Frossard. Depuis que j'ai seize ans, il ne s'est jamais passé une semaine sans que je lise Péguy... JDD : Péguy? "C'est embêtant se dit Dieu, quand il n'y aura plus ces Français, il y a des choses que je fais, il n'y aura plus personne pour les comprendre"...
F B : Votre christianisme source votre patriotisme! Je ne confonds pas mon pays avec ma religion! La foi s'enracine dans une tradition, mais elle s'épanouit en universel. Je suis d'autant plus à l'aise pour comprendre les musulmans que je suis croyant. Idem pour les juifs. Aujourd'hui, en ces temps matérialistes, tous les croyants ont en commun d'être des minoritaires! Mais ils peuvent être des minoritaires heureux: il y a quelque chose de ce bonheur dans l'ambiance du voyage du pape ou dans les JMJ...
JDD : Vous priez?
FB : Oui. J'aime les prières de toujours, le Notre père, le Je vous salue Marie... Elles ont été prononcées des milliards de fois, par des milliards de femmes et d'hommes, d'enfants dissipés et de vieillards aux portes de la mort. Et elles portent en elles tous ces pleurs et tous ces rires insouciants.
JDD : Vous communiez?
FB : Comme simple fidèle, oui. Mais pas quand j'assiste à une cérémonie religieuse en tant qu'homme public ; dans ce cas, je reste debout et silencieux. Car je représente aussi des incroyants. Quand je suis en fonction, je veux adopter dans une église la même attitude de retenue qui doit être la mienne dans une synagogue ou une mosquée...
JDD : Cela vous manque, de ne pas participer pleinement au rituel?
FB : Parfois, oui. Mais cette réserve est un symbole, au nom de l'intérêt général. La France s'est construite sur des symboles comme ceux-là. Depuis la République, et même depuis Henri IV et l'édit de Nantes...
JDD : Y a-t-il des moments où vos choix politiques contredisent votre foi?
FB : Il y a des débats de conscience. Débats sur la bioéthique, sur l'utilisation des embryons, sur l'origine de la vie... Mais quand je vote les lois, je ne les vote pas seulement au nom de mes préférences. Je dois aussi chercher le meilleur équilibre possible pour la société française. Autrement dit, tenir compte de ceux qui ne pensent pas comme moi.
JDD : Et inversement, y a-t-il des prises de positions, des projets qui découlent de votre foi?
FB : Toute une vision de l'homme, le refus du matérialisme, tout un humanisme, la solidarité, tout cela est dans le message. Mais dans ma fonction, je pense en citoyen, non pas en religieux. JDD : Quand vous vouliez renforcer l'école privée, en 1994, lors du débat sur la loi Falloux, c'était un geste de catholique?
FB : C'était une maladresse politique. J'étais jeune, et hussard. Je ferraillais. C'était un engagement du programme de gouvernement. Et je l'appliquais. Je ne savais pas encore qu'on ne réforme pas sans négocier. La source de l'erreur était politique : la religion n'y était pour rien. JDD : Les ultra-laïques auraient pu vous prendre pour cible...
FB : Je n'emploie pas le mot d'ultras. J'ai été élève puis professeur de l'école publique! Et j'ai construit ma vision du monde dans la laïcité. Et je la défends, aujourd'hui qu'elle est si souvent mise en cause, je la défends comme citoyen et tout autant comme croyant.
JDD : Mais tout jeune, vous êtes entré en politique chez les démocrates-chrétiens?
FB : On a oublié la trempe de ces gens-là. Ils ont été des premiers résistants! Dès 1938, au moment de Munich, quand toute la France acceptait l'accommodement avec Hitler, dans L'Aube, un petit journal d'un tout petit groupe, un jeune professeur d'histoire écrivait: "Quand il s'agit de dire non, le meilleur moment est toujours le premier!" Bidault a succédé à Jean Moulin à la présidence du Conseil national de la résistance. Il a mal fini, lors de l'Algérie française, mais ce jeune chef dans la clandestinité était l'honneur de la politique...
JDD : Les croyants se reconnaissent-ils en politique?
FB : J'ai souvent pensé que ce devrait être au moins une fraternité. C'en est loin...
JDD : Nicolas Sarkozy est-il croyant?
FB : Je ne le sais pas et n'ai pas à le savoir. Cela appartient à sa vie personnelle. C'est à son discours officiel que j'objecte. Mélanger la religion et la politique, ce n'est bon ni pour la République, ni pour la religion. La laïcité, c'est le refus du mélange des genres. L'ordre de l'État, l'ordre du spirituel : cette séparation est fondamentale.
JDD : Le président parle d'une "laïcité positive", respectueuse des religions.
FB : Ajouter un adjectif, c'est vouloir changer le sens du mot. Pour moi, la laïcité est positive en elle-même, puisqu'elle est une émancipation.
JDD : Avez-vous déjà été fier d'être chrétien, pour des raisons politiques?
FB : Oui, au temps de Solidarnosc. La Pologne. Jean-Paul II. Walesa. Evidemment, j'ai ressenti quelque chose. Que ce soit un Pape qui porte un message universel de libération, cela a compté. JDD : Jean-Paul II parlait au monde, Benoit XVI parle aux croyants...
FB : Je n'ai pas à connaître et à discuter de la stratégie du pape ou de l'Église. Dans l'Eglise, je réclame le droit de ne pas proclamer d'opinion. Dans l'église, si je peux, ma place est au dernier rang, au dernier banc de la chapelle, et si possible dans l'ombre. Je refuse d'aller au-delà.

Propos recueillis par Claude ASKOLOVITCH et Olivier JAY (Le Journal du Dimanche)

dimanche 14 septembre 2008

RENTREE DU MODEM ANGEVIN

Le quotidien Ouest France diffuse ce jour sur son site le compte-rendu de la conférence de presse de rentrée de la section d'Angers du Mouvement Démocrate.
L'équipe par la voie de sa présidente a précisé quelles étaient ses préoccupations par rapport au pouvoir d'achat.
Nul n'igore à Angers que les choix de la municipalité et de l'agglomération rendent plus aigu la question du pouvoir d'achat, en raison notamment du poids de la taxe foncière et des loyers.

samedi 13 septembre 2008

VISITE DU SAINT PERE



L'événement du week-end, c'est évidemment la présence du Pape Benoît XVI en France, à Paris et à Lourdes.
A la suite du grand pape Jean-Paul II qui a accompagné notre génération, c'est bien au pape Benoît XVI qu'incombe la charge de rappeler aux catholiques les fondamentaux de leur foi.

Face aux tenants d'un monde sans dieu et vide de sens, pour qui le nihilisme et le matérialisme pratique constituent les seuls horizons de référence, face aux tenants d'une vision étriquée de la laïcité, pour qui la religion ne pourrait être qu'un vague sentiment ou une pratique clandestine interdite de toute expression publique, le discours du Saint Père nous rappelle fort à propos ce qu'est l'engagement du chrétien dans la cité, et ce que peut être une laïcité positive bien comprise, délimitant strictement les affaires de César et celles de Dieu, mais qui crée justement les conditions d'une expression publique de la Foi.


Et cela va droit au coeur d'entendre de surcroît la voix d'un francophile sincère, alors que dans les milieux qui se disent avancés et éclairés, il est de bon ton de brocarder voire de renier le génie français, sa culture.
Merci très Saint-Père pour l'estime que vous êtes venu témoigner à notre cher pays et à sa capitale, dont Jacques Chirac, alors Maire de Paris, accueillant Jean-Paul II, disait en 1980 qu'elle avait recueilli le triple héritage de Jérusalem, d'Athènes et de Rome.
Merci très Saint Père, d'avoir visité Lourdes, où en 1858, la Vierge Marie choisit une humble enfant, Bernadette Soubirous, pour lui demander d'aller dire aux prêtres qu'on bâtisse une chapelle, que l'on vienne en procession, boire à la fontaine et s'y laver.
"Tu es Petrus, et super hanc petram aedificabo Ecclesiam meam, et portae inferi non praevalebunt adversus eam, et tibi dabo claves regni coelorum"
(Matth. XVI, 18-19).
Tu es Pierre, et sur cette pierre, je bâtirai mon Eglise, et les portes de l'enfer ne l'emporteront pas contre elle, et je te donnerai les clefs du royaume des cieux."

vendredi 12 septembre 2008

LA PALME DU MAUVAIS GOUT VESTIMENTAIRE

Non, ce site ne se reconvertit pas dans la publicité pour le maire d'Angers. Il y a d'autres lieux pour cela et il sont largement assez nombreux.
Simplement, il serait bon de rappeler un certain nombre de règles de bienséance vestimentaire.
Donner une interview à la télévision, ès qualités, suppose le respect des télespectateurs.
D'où vient cette mise négligée que croient bon d'adopter, notamment les élus de gauche, de paraître publiquement, dans l'exercice de leurs fonctions, ou dans les interviews, sans arborer la cravate.
En une époque où l'on s'inquiète à juste titre que les codes vestimentaires ne soient plus respectés, le moins que l'on puisse attendre du maire d'une grande ville, c'est de montrer un minimum de respect à ses administrés.
Que dirait-on d'un magistrat rendant ses arrêts en ayant jeté aux orties la robe et l'hermine?
Paraître sur la place publique est d'autant plus exigeant que l'on occupe de hautes fonctions. Pour les familles les plus humbles, où respecter l'autre par un habillement adapté aux circonstances est une valeur qui a encore un sens, c'est déchoir et montrer une bien mauvaise image que de s'autoriser à confondre espace public et espace intime où l'on peut s'autoriser un habit moins convenu ou plus décontracté. La télévision, ce n'est pas le petit salon.
Pour le fond, c'est du même tonneau. Rien de nouveau sous le soleil. La com, la com, toujours la com, rien que la com, aucune remise en cause sur les sujets qui fâchent: la crise du logement, aggravé à Angers par le refus de programmer les constructions, la fiscalité qui exclut les classes moyennes...
Et bien sûr, la méchanceté gratuite, la vilenie envers Michelle Moreau et Hervé Carré, pourtant choisis par Jean Monnier.
Le clou étant le couplet final, digne d'Ubu Roi. "La succession, pas le temps d'y penser", ce qui en clair, signifie comme le roi de la pièce de Jarry, qu'il n'y a personne d'aussi bien que lui. Sympa pour les adjoints. Tous ne méritent quand même pas une telle disgrâce.
C'est curieux, quand j'écoute certains hommes politiques, j'ai confiance ou je n'ai pas confiance. Quand j'entends Royal, quand j'entends Antonini, je me méfie. La raison en est simple, c'est que la discordance entre la parole et les actions saute aux yeux.
Dalida, pourtant égérie de la gauche, chantait "paroles, paroles, paroles...", c'est pourtant le disque qu'on aurait envie d'écouter après avoir entendu Antonini.


7 A DIRE du 13 09 08
envoyé par ANGERS7

mercredi 10 septembre 2008

ANGERS A L'HEURE EUROPEENNE

A l'initiative de Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la santé, de la jeunesse et des sports, dont nous connaissons l'attache indéfectible à l'Anjou, la cité du Roi René a récemment accueilli les 27 ministres de la santé des pays de l'Union Européenne.
Les réunions de travail se sont tenues pour l'essentiel au Centre des Congrès, dont il n'est pas inutile de rappeler que l'initiative de sa construction remonte aux années de la municipalité de Jean Turc qui avait en son temps su faire prendre à Angers le virage de la modernité, même si le choix de l'emplacement fut en définitive le choix de Jean Monnier pour qui le développement économique de la ville primait nécessairement sur la satisfaction des clientélismes politiques.
Enfin, nécessaire hommage à la cuisine française et à l'art de bien recevoir, ce sont les salons du château de Brissac qui ont accueilli les ministres pour leur dîner officiel, auquel ont également pris part MM. Taugourdeau, député-maire de Beaufort en Vallée, Piron, député, conseiller général de Thouarcé, ainsi que Christophe Béchu, Président du Conseil Général de Maine-et-Loire, leader de l'opposition au conseil municipal d'Angers.

samedi 6 septembre 2008

L'EXPRESSION DE LA MINORITE MUNICIPALE - JUILLET-AOUT 2008

Comme chaque mois, voici la copie de la tribune d'expression de la minorité municipale du Conseil Municipal d'Angers.
Source: http://www.angers.fr/uploads/media/VAA324.pdf, page 13.

Prochain conseil municipal : mardi 30 septembre 2008 (Cf. même source, page 11).
“ANGERS, CHOISIR L’AVENIR” (MINORITÉ)



Un premier bilan

À l’aube de la trêve estivale, l’heure est à un premier bilan. Notre groupe de 14 élus a répondu aux nombreuses sollicitations d’Angevins, d’associations, de collectifs d’habitants, de commerçants. Présents en Mairie et sur le terrain, nous allons continuer au cours de ce mandat à défendre l’intérêt général, défendre l’intérêt des Angevins.
Au conseil municipal nous avons été vos relais sur les questions d’urbanisme comme à la Roseraie ou aux Basses Fouassières, sur les questions d’environnement avec question de l’usine d’incinération, sur les questions de transport : tramway, pistes cyclables, sur les questions de pouvoir d’achat, de loyers. Nous sommes intervenus pour défendre les moyens des associations, pour évoquer sans idéologie ni dogmatisme les problèmes d’insécurité.
Dans le prolongement de notre projet pour Angers, que vous avez placé en tête au 1er tour des élections municipales, nous allons continuer à porter ce que nous avons défendu, ce pourquoi vous nous avez accordé votre confiance.


Vous avez été nombreux à exprimer votre étonnement sur la faible représentation de la minorité malgré l'écart très faible entre les deux listes le 16 mars dernier. Ce sont les règles de la démocratie. Cette faible représentation, notre exclusion de l’exécutif d’Angers Loire Métropole et d’autres lieux de décisions ne font que renforcer notre volonté de défendre l’intérêt des Angevins.


Nous vous donnons rendez-vous à la rentrée. Le budget, les conseils consultatifs de quartiers, travaux du tramway, la conférence sur les loyers… ces questions qui sont au coeur de votre quotidien, sont toujours au coeur de nos préoccupations.


La rentrée sera aussi pour nous, élus du groupe “Angers, Choisir l’Avenir” l’occasion de venir à votre rencontre sous des formes nouvelles, innovantes.


Nous allons profiter de l’été pour continuer à nous organiser pour être encore plus efficaces à votre service dans les prochains mois.


À chacun d’entre vous, nous souhaitons d’agréables vacances, temps de repos, de retrouvailles en famille, entre amis.


Nous pensons également à ceux pour qui l’été ne changera rien. Chômage, solitude, problème de logement, d’insertion. C’est aussi pour vous que nous nous sommes présentés, c’est vous que nous voulons défendre durant ce mandat.


Christophe Béchu et le groupe “Angers, choisir l’avenir”
Michelle Moreau, Laurent Gérault, Roseline Bienvenu, Marie-Claude Cogné, Ahmed el Bahri, Françoise Le Goff, Emmanuel Capus, Valérie Raimbault, Romain Thomas, Caroline Fel,
Gilles Groussard, Nedjma Bou-Tlelis et Daniel Dimicoli
Contact : 02 41 05 40 37

POINTE D'HUMEUR VESPERALE

La rentrée est aussi la période des universités d'été des partis politiques. Et quoi de plus normal.
Mais ce qui l'est peut-être moins, c'est le silence étonnant au JT de TF1 de 20h00 ce soir.
Les jours derniers ont focalisé l'attention sur les petits dîners entre frères et soeurs ennemis de la Rochelle, la dérobade de Ségolène Royal qui sèche une bonne partie de ce rendez-vous annuel. Pour une ex-candidate qui prétend l'être à nouveau, ce n'est pas très poli vis-à-vis des gentils militants, ni même vis-à-vis des élus dont la signature sera si précieuse le moment venu...
L'observation des règles de base du respect, ce doit seulement être valable pour le vulgum pecus, pas pour ceux et celles qui parlent sans arrêt du respect comme d'une vertu essentiellement bonne pour les autres et superflue pour eux ou pour elles.
Mais ce soir, le JT de TF1, a présenté un sujet sur le campus de l'UMP (la "rupture" concerne aussi les éléments de langage, ça fait sans doute plus branché de parler de campus que d'université d'été), un autre sur l'université d'été du Nouveau Centre, mais rien sur celle du Modem.
On parle du PS, de ses courants et de ses éléphants, on parle de l'UMP et de son satellite, le Nouveau Centre, mais du Modem point. Faut-il voir dans cette omission un des effets de cette intimité naguère dénoncée par François Bayrou entre les puissances d'argent et les médias?
Les Français seraient-ils si peu dignes de considération pour que l'on se permît de passer sous silence des informations qui pourraient être utiles à son jugement?

mercredi 3 septembre 2008

EDVIGE, UNE MENACE POUR LES LIBERTES

Depuis sa publication au journal officiel du 1er juillet, le décret instaurant la mise en place du fichier Edvige (Exploitation Documentaire et Valorisation de l'Information Générale), multiplie interrogations et mécontentements. Ce fichier se propose de recenser des données touchant à la vie privée, y compris concernant les mineurs et toute personne susceptible de troubler l'ordre public (notion juridique bien floue au demeurant).
Ces données porteraient sur l'adresse, les numéros de téléphone, les adresses électroniques. Les publics visés par la collecte de ces données pourraient être des personnes qui exercent un mandat électoral, en ont exercé un, ou ont même simplement été candidats, et même les responsables syndicaux, économiques, sociaux ou religieux, ou qui ont exercé même peu de temps de tels mandats ou missions. Et même les données touchant à l'orientation sexuelle ou aux choix de vie pourraient faire l'objet de ce fichage.
Imaginons un seul instant quel usage pourrait faire de toutes ces données un régime dictatorial ou génocidaire ou tout le pouvoir de nuisance si ces renseignements venaient à être connus de personnes mal intentionnées. C'est alors que les sycophantes, ces délateurs professionnels qui pourrissaient la démocratie athénienne, referaient leur apparition.
N'avons donc nous rien appris des années sombres de l'Occupation? de ces années où l'on sait quel usage fut fait des fichiers alimentés par la police française parfois dès avant la guerre?
Cette conception de l'ordre public et de restriction des libertés soit disant pour des motifs de sécurité évoque malheureusement des périodes bien troubles de l'histoire: les régimes totalitaires, les régimes anti-démocratiques qui par calcul, intérêt ou couardise s'en font les complices comme le fit l'Etat français sous l'occupation, ou lorsque les institutions républicaines dont on est en droit d'attendre une intégrité sans faille chez ceux qui exercent les plus hautes responsabilités subordonnent l'octroi des postes ou des promotions à des considérations autres que touchant le mérite ou la compétence, comme ce fut le cas lors de la fameuse affaire des fiches où le ministère de la guerre, sur la base d'informations transmises par les loges maçonniques, bloquait la carrière des officiers qui allaient à la messe.
Face à ces risques liberticides, une seule voix, celle de François Bayrou, et le silence bien étonnant des socialistes qui n'en finit pas de se convertir aux sirènes sécuritaires (après le droit de fouilles des véhicules sans mandat de perquisition octroyé aux forces de police du temps de Jospin, après les incantations royalistes sur l'ordre juste, il ne faut pas s'étonner d'assister à une régression sans précédent des mentalités du pays des droits de l'homme dont on finit par se demander si aujourd'hui il serait capable de voter les lois de libéralisme avancé acquises sous Giscard d'Estaing ou l'abolition de la peine de mort votée sous le premier septennat de Mitterrand).
Lois sur la récidive et les peines planchers, enfermement sécuritaire une fois les peines purgées, projet de suppression de la clause d'irresponsabilité pénale des malades mentaux avérés, fichage individuel, tout cela procède d'une même logique: l'exploitation malsaine du sentiment d'insécurité, l'exploitation tout aussi malsaine qu'implique la compassion victimaire où pour exister et être considéré il faut forcément être victime de quelqu'un ou de quelque chose.
Lorsque la cité s'abandonne à ce point aux fantasmes panoptiques, à l'obsession de la précaution, c'est se préparer insidieusement à abdiquer tout ce qui fait la grandeur des démocraties: la liberté individuelle sous toutes ses formes, la responsabilité personnelle et enfin le droit à l'oubli quand ceux qui ont enfreint les lois ont purgé leur peine.
Au lieu de perdre temps et énergie à ergoter sur la politique étrangère, ou de barguigner à l'envi à propos du bouclier fiscal ou du RSA, ceux qui se reconnaissent dans les idées démocrates seraient bien mieux inspirés, comme François Bayrou, de rappeler qu'il est des libertés qui ne se négocient pas.
Pour paraphraser Benjamin Franklin, ce n'est pas parce que l'on abdique une once de liberté que l'on gagne en sécurité. Pire encore, on risque perdre l'une comme l'autre, et de son plein gré, car bien des servitudes sont au départ volontaires.