dimanche 6 décembre 2009

NON, LES JOURNALISTES NE SONT PAS DES PIQUE-ASSIETTES.

Plus le temps passe, moins les conseils municipaux d'Angers se passent de manière sereine.
Serait-ce hors de portée d'un maire qu'il respectât ceux qui ne pensent peut-être pas comme lui ou qui ne partagent pas sa manière de faire lorsqu'il s'agit de répartir les subventions pour l'organisation d'événements de nature à contribuer au rayonnement d'Angers.
Lors du Conseil Municipal tenu lundi 30 novembre, en réponse à l'intervention d'une conseillère de l'opposition, le Maire a comparé les journalistes invités au Festival du Scoop à des "pique-assiettes".
De telles images, de telles façons de parler dans une enceinte publique ne sont tout simplement pas de mise. Ce ne sont pas des propos off. Et par le fait-même d'avoir été tenus en conseil municipal par le premier magistrat de la ville, c'est l'image d'Angers dans son ensemble qui est atteinte.
Les journalistes du reste ne s'y sont pas trompés qui ont envoyé cette semaine leurs courriers de réaction à Ouest-France.
Si l'objectif partagé des Angevins et de leurs élus municipaux est de contribuer au rayonnement de leur cité, les petites phrases du caniveau politicien ne sont pas la meilleure des méthodes pour y arriver.
Que l'on songe à tout ce qu'en vingt-cinq ans le Festival du Scoop a apporté à Angers, et que pour assouvir un besoin inavouable de vengeance politicienne, la majorité socialo-écologiste refuse de subventionner, l'on s'aperçoit que pour la dite majorité, prête à laisser partir ailleurs le Festival du Scoop, le rayonnement de la ville n'est peut-être pas la priorité, tant lorsqu'il s'agit des moyens à mettre en oeuvre et des énergies à susciter, les postures politiciennes deviennent le crible au travers duquel il faut préalablement faire passer les projets événementiels qui par leur nature même, contribuent au vivre ensemble, et à l'exercice en acte d'une vie démocratique réellement apaisée.
Les Angevins, peu importe leur vote du 16 mars 2008, n'ont certainement pas demandé à être les otages d'une rancoeur personnelle que leur Maire chercherait à assouvir en coupant les ailes à un Festival dont le seul tort des responsables est de s'être comportés en authentiques démocrates, et de privilégier lors des dites élections le débat des idées, la culture de projet, plutôt que les postures politiciennes d'un autre âge.

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