samedi 17 octobre 2009

LA COUVERTURE DE LA VOIE SUR BERGES : UN SAUT QUALITATIF

L'un des quotidiens de la presse régionale a publié cette semaine une interview de Dominique Richard. Député de Maine-et-Loire de 2002 à 2007, successeur à ce titre d'Hubert Grimault dont il fut le suppléant, Dominique Richard avait conduit la liste d'union UDF-RPR aux élections municipales de 2001.
Ses principaux colistiers étaient alors ... Bernadette Caillard-Humeau, alors présidente d'une association d'usagers du vélo, et le Général Philippe Morillon.
Les électeurs angevins pour peu qu'ils s'intéressent à la chose publique se souviennent que déjà, Dominique Richard proposait la couverture de la Voie sur Berges du Château jusqu'à la place de la République.
Interrogé donc par la presse quotidienne régionale ces jours-ci, l'actuel conseiller régional d'opposition vient ainsi au soutien des courageuses prises de position de Christophe Béchu et de Jean Monnier, et rappelle à qui l'aurait peut-être oublié que cette option de couverture était ardemment défendue par Bernadette Caillard-Humeau.
On peut penser et dire ce que l'on veut de la variabilité des itinéraires et choix politiques, mais on ne manque pas de s'interroger sur une telle versatilité à même pas dix ans d'écart.
Il y a huit ans, Madame Caillard-Humeau était partisane de la couverture des voix sur berges. Aujourd'hui, il semblerait que la mue ou le franchissement du Rubicon idéologique la pousse à brûler aujourd'hui ce que naguère elle adorait.
Si l'on veut réconcilier les citoyens et la politique, serait-ce trop attendre des élus qu'ils ne fissent pas passer pour convictions ce qui est en réalité la condition de l'allégeance à un chef de file?
Comment dans ces conditions, quand on connaît le goût prononcé de l'actuelle majorité municipale pour la ville virtuelle, et les délibérations de rêve, majorité que Madame Caillard-Humeau a rejointe dans les conditions que tout le monde connaît, oser croire que c'est l'écoute des angevins qui est sollicitée, alors qu'il s'agit d'imposer une vision de la ville qui, si elle devenait réalité conduirait, immanquablement notre cité à l'asphyxie permanente.
La voie sur Berges est en effet l'axe structurant d'Angers, et le passage du Boulevard Foch à seulement deux voix pour les voitures (compte-tenu du passage du tramway et des couloirs de bus), pérennise la transformation de celle-ci en voie pénétrante de desserte intra-urbaine, ainsi que la nécessité de lui conserver son caractère de voie de délestage du contournement autoroutier, en cas par exemple d'inaccessibilité au tunnel d'Avrillé. C'est aussi simple que cela.
C'est pourquoi son utilité présente, les perspectives à long terme de son utilité future commandent que l'on n'y touche surtout pas.
Il convient donc de conserver la Voie des Berges.

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