lundi 8 juin 2009

BRAVO A BAYROU

Jeudi soir sur le plateau de A vous de juger, François Bayrou, président du Modem a démasqué avec brio la duplicité insupportable de Daniel Cohn-Bendit, l'ex lanceur de pavé, hier rouge, maintenant vert et tout-à-fait représentatif des dévoiements de l'idéologie permissive issue de la mouvance libertaire des années soixante-dix.
Merci à François Bayrou de faire apparaître la candidature de Cohn-Bendit pour ce qu'elle est, c'est-à-dire un sous-marin destiné à draguer le vote bobo tout en gardant coeur à gauche (et encore) et porte-feuille à droite. Cela n'en fait ressortir que mieux combien Eva Joly, la magistrate intègre, se fourvoie en s'acoquinant avec un destructeur patenté du bien d'autrui, condamné par la Justice pour destruction de terres et plantations (OGM ou pas, ça reste inexcusable...), et combien le passé sulfureux, attesté par des écrits atterrants, du lanceur de pavé, fait contraste avec l'intégrité de la juge.
Or, Cohn-Bendit a bénéficié de la complicité de tous les relais de la pensée unique, qui se fait par la-même complice d'une complaisance malsaine vis-à-vis de la perversion dont l'ex soixante huitard s'est fait l'apologiste. Or aujourd'hui, de telles idées sont insoutenables.
Le simple particulier sans défense, ayant écrit des écrits aussi ignominieux aurait eu probablement à s'expliquer, à répondre de ses actes. Est-ce à dire que le seul fait d'avoir lancé des pavés doive conférer l'impunité qui naît de l'amnésie collective, ou comme en d'autres matières plus scabreuses, du déni collectif.
Alors quand on s'appelle Cohn-Bendit, en aucun domaine on n'a de leçon à donner, ni de leçon de démocratie, ni de morale.
Merci à François Bayrou de ne pas s'être embarqué dans le jeu malsain de la connivence. Dany le Rouge alias le Rouquin à Pékin oublie une fois de plus les règles de bienséance audiovisuelle: se tutoyer sur un plateau revient à exclure les télespectateurs de "la double communication" (et oui, sur un plateau, on est pas entre soi, on est devant la France), et imposer le tutoiement à quelqu'un qui a la politesse de s'y refuser est signe de vulgarité.
Là encore, un point commun, outre les fréquents échanges de coups de téléphone, et les dîners, entre Cohn-Bendit et l'hôte de l'Elysée, le tutoiement indistinct, qui dans certains cas, sous prétexte d'instaurer une proximité factice, induit en réalité une forme de mépris vulgaire.
Après avoir tenu tête lors d'un débat face à Le Pen, le soir de 2006 où le PS se livrait à sa prudhomesque pantalonnade pour savoir si ce serait Ségolène, Dominique ou Laurent, François Bayrou démasque la dernière imposture en recadrant avec fermeté Cohn-Bendit qui croit avoir trouvé dans l'écologie des châteaux et des connivences la tribune d'où il s'autorise à manquer du plus élémentaire respect face à ses adversaires politiques. Déjà, il y a peu de temps, ce sinistre personnage avait grossièrement apostrophé en plein parlement européen le Président en exercice de la Communauté Européenne. Des personnes âgées pourtant sans animosité m'ont confié que ces vociférations leur avait rappelé les bien mauvais souvenirs de certaines harangues emplies de haine proférées du haut de certains balcons face à des foules à qui il fallait faire abdiquer toute forme d'esprit critique.

Bien pire, et cela relève de ce qu'il faut bien appeler la manipulation médiatique, il est scandaleux de constater à quel point les Verts bénéficient - sans doute sur ordre venu d'en haut - de tribunes détournées pour imposer leur pensée néo-malthusienne.
La diffusion du documentaire d'Arthus-Bertrand procède hélas de cette volonté préméditée d'un service public en train de perdre son indépendance pour favoriser objectivement un courant politique.
Or en campagne électorale, la neutralité des médias ne devrait pas être à géométrie variable. Et il est sain pour la démocratie que s'élèvent des voix comme celle de François Bayrou pour nous faire prendre conscience de ce que le modèle de société qui sous-tend tout l'itinéraire de Cohn-Bendit est un modèle qui n'est pas celui des équilibres si cher à la France. Ce modèle que prône Cohn-Bendit est un modèle vers lequel il ne faut pas aller. Ce personnage qui s'est vautré dans les idées les plus glauques, qui s'est accointé au moins intellectuellement avec ceux qui ont dans les mouvements alternatifs érigé la transgression des frontières générationelles et des interdits qu'elles impliquent, est aussi l'une des facettes de "l'enfant barbare" que François Bayrou n'a cessé de dénoncer à propos de Nicolas Sarkozy.
En ces temps de repentance, peut-être faudrait-il suggérer à Dany le Rouge de supplier à genoux la très chaste Ségolène pour obtenir - si la chose n'est pas un péché impardonnable - le pardon de ces écrits "sulfureux".
Ce texte élaboré vendredi, ne pouvait être publié, afin de respecter la législation sur la propagande électorale.
Le résultat de l'élection ne saurait conduire à en retirer fût-ce une ligne, fût-ce un iota.
Quoiqu'il en soit, il n'y pas lieu de se réjouir d'un vote où 60 % des électeurs se sont abstenus, et où l'exploitation irrationnelle des peurs environnementales s'est substituée à toute réflexion politique.
Je pense personnellement que le vote écologique est un vote de peur et beaucoup reste à faire pour nous défaire des démons du malthusianisme.
Le score du Mouvement Démocrate n'est pas un succès, et ceux qui depuis hier s'en prennent à François Bayrou pour tenter une OPA sur la présidence du parti en agitant le chantage d'une désertion chez les verts doit nous inciter à faire corps autour de notre président, à retrouver les fondamentaux d'un parti centriste, démocrate, social.
Ne nous payons pas de mots. Dans un électorat, il y a deux composantes, un noyau dur, qui votera loyalement, quelles que soient les circonstances, et une périphérie fluctuante.
Il n'est pas douteux que sur les 18 % des électeurs de Bayrou à la présidentielle, une substantielle partie a pu succomber au chant des sirènes vertes, mais a aussi pu adopter une posture légitimiste en votant pour le parti au pouvoir qui depuis 2007 opère une récupération méthodique du vote centriste.
La progression du score de l'UMP s'explique entre autres par cela. S'il n'a échappé à personne qu'une partie des voix de la présidentielle est allé chez les verts, il ne faudrait pas refuser de voir qu'une autre partie, qui n'a sans doute pas admis ce qui a pu apparaître de façon simpliste comme un positionnement dans l'opposition, s'est alors portée sur le parti de la majorité présidentielle, pour l'évidente raison que bien des éléments du programme européen de la majorité présidentielle étaient centro-compatibles.
Or si l'on veut retrouver l'étiage de 2007, c'est bien le fond de l'électorat de centre droite, ce qui entre autre faisait la spécificité des régions marquées par la démocratie chrétienne, qu'il faut s'efforcer de reconquérir. Il y va de la fidélité du Modem à ce qu'il a reçu en ligne directe du MRP et du CDS, à ce que lui ont apporté ceux qui se sont reconnus dans le projet présidentiel de François Bayrou en 2007, il y va de sa crédibilité pour les échéances futures. Cela suppose aussi la loyauté sans laquelle il ne saurait exister d'engagement non seulement politique, mais d'engagement tout court.

A ceux qui douteraient de la réalité concernant Cohn-Bendit, voici quelques éléments de preuve. Et même en faisant la part des choses, ça fait vraiment graveleux, l'ex lanceur de pavé évoque des "papouilles etc...", horresco referens, avec des gamins de 5 ans... Y a pas de mots, c'est abject, c'est immonde. L'ex-leader des manifestations de 68 paraissant justifier intellectuellement qu'un enfant puisse être réduit à l'état d'objet de désir et de plaisir. Manifestement, on frémit à l'idée que dans ces crèches alternatives, des hordes de dominants aient pu ainsi exercer leur emprise psychologique sur des dominés sans défense. En la circonstance, l'amnésie d'opportunité dont semble faire preuve la société française à l'égard du lanceur de pavé est une forme de complicité tacite dont nous avons honte.

Ce serait l'honneur de la formation Génération Ecologie d'exiger que Cohn-Bendit démissionnât de son mandat, tant il est vrai qu'un homme politique se doit d'être exemplaire. Ce serait aussi un honneur pour la France et l'Europe.

Désormais, nous ne pouvons pas dire que nous ne savions pas.




danny un si charmant garçon
envoyé par momol. - Regardez les dernières vidéos d'actu.









2 commentaires:

Anonyme a dit…

je pense que c'est pas du tout vrai et que ce pauvre DCB n'y est pour rien dans nos chutes de points dans les sondages des semaines qui précédaient. Il faut aussi penser un peu a se remettre en question! ça ne peut faire que du bien! Pas bravo à F Bayrou, il l'a ditr lui même: c'est pas tjrs la faute des autres...

inmediostatvirtus a dit…

Naturellement, la publication des commentaires n'impliquent aucune approbation quant à leur contenu.
Je persiste: Cohn-Bendit a bénéficié scandaleusement du soutien de l'establishment.
Libre à ceux qui le souhaitent de pratiquer l'art de l'autoflagellation. Seulement il est à craindre que l'on oublie l'essentiel qui est de faire de la politique.
L'establishment a au contraire accrédité l'image d'un Cohn-Bendit qui serait le parangon de vertu européenne, parce que quelque part ça arrange. Pour la présidentielle, on nous avait fait le coup de l'impératif démocratique, on a vu...Pour les Européennes, on nous fait insidieusement le coup de l'impératif pseudo-écologique, et on n'hésite pas à jouer avec la manipulation subliminale (exemple : le Film d'Arthus Bertrand, dont la diffusion à ce moment était inopportune...). Et pendant ce temps-là, on laisse de côté l'Europe des valeurs, on déroule le tapis rouge pour une crapule qui depuis 68 vomit la démocratie... Oui vraiment, à la place d'Eva Joly, il y aurait de quoi être mal à l'aise...
S'il y a remise en question, ce serait plutôt l'idée de courir après le PS, qu'il faudrait questionner, et l'idée du vote sanction qui se retourne contre ceux qui l'utilisent.