mardi 24 février 2009

SEGOLENE OU LA PSEUDO ANTILLAISE

La Guadeloupe est confrontée depuis plus d'un mois à des troubles d'une rare ampleur. Ni le silence gouvernemental, ni la manipulation-récupération par l'extrême-gauche, ni le blocus qui fait obstacle à la liberté du travail ne sont des méthodes de résolution des problèmes dignes d'une démocratie.
Si nul ne doit nier le poids de l'histoire, est-ce pertinent et honnête de juger ce qui se passe dans les territoires d'outre-mer avec des grilles de jugement valables pour décrire des situations historiques, mais anachroniques aujourd'hui?
Est-il opportun pour une personnalité politique dont les responsabilités sont limités à la présidence d'une région métropolitaine de s'afficher lors de la sépulture d'un syndicaliste?
Est-il opportun pour la présidente de Poitou-Charentes de donner dans la surenchère ethnicisante en se présentant fallacieusement comme "antillaise" et jugeant bon d'insister qu'elle ne vient pas en tant que "blanche"?
S'il eût été opportun et porteur de sens que le Président de la République entreprît sans délais ce que le Général de Gaulle aurait appelé une "tournée des popotes", ce n'est peut-être pas la place d'une personnalité qui n'a pas de responsabilités à la tête d'un parti politque et dont le seul mandat s'exerce en métropole de s'afficher en de telles circonstances pour se livrer à une inconvenante récupération politicienne?
Est-il judicieux de rajouter à une présence inopportune un discours ethnicisant et incendiaire?
A l'heure où précisément il conviendrait de s'asseoir autour d'une table, et de se parler en hommes et femmes de bonne volonté, convenait-il que Ségolène Royal se risquât à une allusion à la Révolution?
Visiblement en pareille circonstance, il faudrait la sagesse d'un Ménénius Agrippa, le délégué patricien qui par sa force de persuasion fit en sorte que la plèbe romaine retirée sur le mont Célius revienne à Rome. Qui aujourd'hui tient aux uns et aux autres le sage discours de la bonne entente des membres et de l'estomac? Sans doute pas un Président silencieux. Mais assurément pas ceux qui à gauche croient opportun de jeter de l'huile sur le feu ou se livrent à du discours communautariste, ou qui pire encore attisent les foyers de sédition.

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