samedi 23 janvier 2010

UNE PAGE SE TOURNE

Une élection régionale n'est pas une élection nationale, c'est dire si les questions de positionnement par rapport à la politique du gouvernement en place sont tout-à-fait secondes par rapport aux enjeux pour notre région.

Suite à la décision de François Bayrou de fermer la porte à la seule solution qui aurait pu permettre de poser les conditions d'un large rassemblement centriste autour de Jean Arthuis, suite au refus de Laurent Gérault de cautionner une comédie de faux-semblant dont l'issue prévisible est certainement la fusion au second tour de la liste présentée par le Modem avec celle du président sortant, j'ai pris la décision de me mettre en retrait du Mouvement Démocrate.
Il n'est pas possible d'être dedans et dehors.
Il est plus honnête de ne pas franchir certains seuils lorsque le chemin parcouru fait que l'on n'y retrouve plus les idées qui vous ont fait prendre carte, même si les valeurs restent globalement partagées.
Merci à Laurent Gérault pour le courage méritoire à plus d'un titre dont il a fait preuve depuis tant d'années. Puisse l'héritage des centristes fondateurs dont il est le dépositaire fructifier dans l'itinéraire nouveau qu'il nous propose.
En 2006, lorsque j'adhérai à l'UDF, il ne faisait aucun doute que je rejoignais alors une force politique de centre-droite, opposée à la gauche, et qui représentait un courant fort de l'opposition municipale angevine. Il ne faisait pas de doute non plus que c'est ensemble, la droite et le centre que nous devrions aller porter la contradiction au maire sortant.
Voir le leader national préconiser des alliances avec nos adversaires politiques de gauche ou d'Europe Ecologie ne pouvait que m'amener à me mettre en retrait du Mouvement Démocrate.
Voir chaque scrutin détourné de ses vrais enjeux pour se muer en referendum anti-présidentiel n'est pas à même de répondre aux besoins de nos concitoyens.
Les ligériens attendent une chose, c'est qu'on leur parle de leur région, de projets d'avenir, et que l'on mette vraiment au congélateur les ambitions présidentielles nationales des uns comme des autres.
En conséquence, et en cohérence avec mes choix d'opposant municipal et régional, j'apporte mon soutien à la candidature de Christophe Béchu, à partir du moment où constat est fait de l'impossibilité de constituer une liste de rassemblement centriste à même de peser dans le débat régional.
Nous ne pouvons que souhaiter que la liste que Christophe Béchu est en train de constituer, la campagne qu'il mènera nous feront retrouver l'enthousiasme et l'allant de la campagne municipale angevine.
Il importe à présent que tous les courants qui se regroupent derrière lui laissent désormais au vestiaire les oripeaux de la politique de gribouille. Les stratégies de division que d'aucuns s'ingénieraient à attiser sous l'effet de la rancoeur, de la jalousie feront le jeu de nos adversaires de la gauche et de leurs partenaires. Que chacun en soit désormais conscient.

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