mercredi 7 mai 2008

L'EXPRESSION DE L'OPPOSITION MUNICIPALE - MAI 2008

A l'heure où le maire d'Angers se gargarise de démocratie pseudo participative en verrouillant les quartiers et en bureaucratisant encore davantage la présence des élus sur le terrain par le miroir aux alouettes des "adjoints territoriaux", symbole d'une vision passéiste de la ville et de la vie municipale, la tribune du groupe d'opposition rappelle fort opportunément que la question du logement reste la question centrale des six ans qui viennent, et que bien des efforts devront être faits pour rattraper les retards, éviter autant le bétonnage que le mitage, mettre en oeuvre une politique du logement pour tous afin d'éviter la relégation en troisième couronne de ceux pour qui se loger en ville devient difficile.
La vie en ville est désormais une vie mobile, et le temps n'est plus où l'on vit, travaille et se distrait dans le même quartier. Les réseaux de socialisation, les transports modernes, les habitudes de vie rendent illusoire le cantonnement au quartier ou au clocher, quand ce sont les affinités qui en fait font choisir lieux de vie et lieux de loisir.
Bien plus que la la transposition sur le quartier des méfaits de la bureaucratisation et du verticalisme municipal, illustré par le fait que les conseils de quartier seront encore plus verrouillés parce qu'ils seront présidés par l'adjoint désigné par le fait du prince, faisant ainsi l'impasse sur la représentativité personnelle d'icelui, ce qu'attendent les Angevins, c'est une administration municipale consciente du besoin d'unité de la ville, avec une vision au delà des frontières obsolètes des quartiers.
La liste Choisir l'Avenir avait eu l'idée de proposer que justement le président du CCQ ne soit pas désigné par le maire, mais élu parmi les habitants.
La démocratie ne peut en effet se contenter de simulacre, et confier la présidence d'un CCQ à un élu, forcément lié par la solidarité envers le groupe majoritaire du conseil municipal est en soi un verrou au développement de la vraie démocratie, un corsetage de la vie du quartier.
Ce qui se met en place n'est ni plus ni moins que la continuation des errements du passé dont nous connaissons tous les méfaits.
Est-ce à dire que pour le Maire et sa majorité le 9 mars avec son coup de semonce fait l'objet d'une bien rapide amnésie?
Les 27083 électeurs qui ont porté leurs suffrages le 16 mars sur la liste conduite par Christophe Béchu sont là pour raffraichir les mémoires. Rien que cela justifie que leur voix soit portée par un groupe d'opposition décidé à ne pas s'en laisser compter.
L'heure pour les édiles à qui a ont été confiées le 16 mars dans les conditions que nous savons les clés de l'hôtel de ville ne devrait pas être aux gesticulations ou aux artifices communicationnels mais à l'action au service des angevins.
Le chemin en est-il pris quand on préfère perdre une matinée le 24 avril pour exhiber les écharpes tricolores et boycotter l'inauguration du contournement autoroutier, laisser croire que le péage pourrait être gratuit, alors que nul n'ignore que les concessionnaires n'ont pas de vocation philanthtropique? Le chemin en est-il pris quand on prend le risque d'une thrombose urbaine avec un mauvais tracé du tramway? Le chemin en est-il pris quand on prétend résoudre la crise du logement par je ne sais quel cour des miracles du verbalisme ou grand machin communicationnel à grand renfort de spectacle pompeusement baptisé Assises ou Etats généraux du logement?
Pendant ce temps, la question du logement reste la même. L'urgence demeure. La ville et ses habitants paieraient, une fois de plus, le prix fort de l'inaction ou de l'aveuglement des édiles.
Plus que jamais, un courant d'opposition municipale résolue, efficace et structurée est nécessaire à Angers. Nous pouvons compter sur les quatorze conseillers municipaux de la liste Choisir l'Avenir pour porter les préoccupations des Angevins.
Leur petit nombre, malgré des conditions d'expression et de travail parfois difficile, laisse imaginer ce qu'aurait pu, ce qu'aurait dû être une vie municipale renouvelée, avec des femmes neuves, des hommes neufs, réellement à l'écoute de la cité.
Philippe Joussain, 7 mai 2008

Pour ceux qui n'auraient pas encore dans leur boîte aux lettres le numéro mensuel de Vivre à Angers, Voici la reproduction de la tribune d'expression de la minorité. http://www.angers.fr/uploads/media/VAA322.pdf


Logement: une urgence pour ce mandat.


Hier, au coeur de la campagne municipale, aujourd’hui au centre de nos préoccupations, la question du logement est une urgence pour le mandat que vous nous avez confié. 8 000 demandes de logements en attente sur Angers, une production de logement au ralenti, un taux de propriétaires très inférieur à la moyenne nationale, des hausses de loyers allant jusqu’à 40 % … Voilà l’imposante réalité des chiffres !
Que ce soit à la Roseraie, à Monplaisir ou en centre-ville, qu’il s’agisse de l’habitat social ou du logement privatif, que ce soit pour les étudiants ou les personnes isolées ou sans ressources, le logement est une problématique quotidienne qui n’est pas sans conséquence sur le pouvoir d’achat des angevins.
Une ville comme Angers, 17ème ville de France, enviée pour sa douceur, ne peut supporter de telles situations. D’aussi grandes disparités ne peuvent laisser les élus insensibles. Nous défendrons la maîtrise des loyers, la construction et la rénovation de logements, la gouvernance des offices HLM, l’accession à la propriété et le droit au logement.
Les angevins attendent des résultats. Le retard accumulé en termes de construction, l’abandon des engagements relatifs aux loyers par les offices HLM ne sont pas des fatalités. Une volonté politique forte peut inverser la tendance.

Il est de temps de décréter l’urgence en matière de logement !
Au conseil municipal, au conseil d’agglomération, à Angers Habitat, à la Soclova, nous serons vigilants et combatifs sur ces questions. Exigeants et constructifs, nous défendrons une politique de logement juste et efficace, et soutiendrons les initiatives qui la serviront. C’est le sens que nous donnons à notre mandat, et c’est notre responsabilité d’élus.

Christophe Béchu et le groupe
“Angers, choisir l’avenir”

Michelle Moreau, Laurent Gérault, Roselyne Bienvenu, Marie-Claude Cogné, Ahmed el Bahri, Françoise Le Goff, Emmanuel Capus, Valérie Raimbault, Romain Thomas, Caroline Fel, Gilles Groussard, Nedjma Bou-Tlelis et Daniel Dimicoli.

Contact : 02 41 05 40 37

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