En cette année d'élection européenne, le Modem ne pouvait pas laisser passer la journée de l'Europe.
La matinée a commencé à Saumur par une conférence du Général Morillon sur l'avenir de l'Europe.
C'était aussi l'occasion pour le militants centristes du Maine-et-Loire l'occasion de rendre à "leur" eurodéputé l'hommage que nous luis devions bien, sa modestie dût-elle en souffrir.
Laurent Gérault, Président du Modem 49, candidat aux élections européennes (N° 4 sur la liste conduite par Sylvie Goulard) - Le Général Philippe Morillon, député européen sortant.
Après avoir siégé durant dix ans au Parlement Européen, le Général Morillon avait fait savoir qu'il ne solliciterait pas de nouveau mandat. C'est pourquoi la cérémonie de ce matin était un peu ce que la démocratie athénienne nommait la dokimasia, c'est-à-dire un compte-rendu de mandat.
A n'en pas douter, l'expérience du Général Morillon, son engagement de militaire dans les théâtres d'opération les plus chauds de la planète, sa vision lucide de la place de l'Europe dans le Monde, non seulement de ce qu'elle est, mais de ce qu'elle pourrait être, à condition qu'il y ait ce supplément d'âme, et cet aiguillon qui s'appelle simplement la volonté.
Démographiquement, économiquement, l'Europe pourrait avoir les moyens d'être en Occident, une grande puissance parfaitement capable de ne pas se contenter de jouer les supplétifs des USA. Cela suppose que les Chefs d'Etat de l'Europe en aient suffisamment la volonté, pour doter l'Europe des institutions qui lui permettent de réellement parler d'une seule voie : un Ministre européen des Affaires étrangère, une défense organisée à l'échelle de l'Europe.
Merci Général Morillon, d'avoir servi et illustré l'Europe. Non pas l'Europe bureaucratique, mais l'Europe des valeurs, celle des peuples, celle d'un grand dessein. L'Europe de la Paix.
Puis l'après-midi, la section angevine a lancé une opération de visibilité avec ballons oranges, drapeau bleu aux douze étoiles, distribution de tracts.
Il est symptômatique de constater que si nous ne fûmes pas les seuls en centre-ville, seule la section centriste, conduite par sa présidente, s'est rendue à Monplaisir Place de l'Europe.
La distribution des tracts est aussi l'occasion de prendre connaissance de ceux que nous échangeons avec nos concurrents.
Je ne dirai rien de celui de l'UMP que je n'ai pas eu en main, mais celui des MJS me laisse perplexe.
Sur l'équivalent d'un A3 plié en deux, à l'intérieur, seul un quart du texte parle vraiment de projet pour l'Europe. La moitié traite de questions de politique intérieure française (et c'est là qu'on est pris de vertige, parce que c'est bien prendre les électeurs pour des gogos que de leur faire croire que voter socialiste le 7 juin va changer quoique ce soit au quotidien des français et aux ratés de la politique du gouvernement). Tout au plus on aura attisé un vote protestataire sans rien proposer ou si peu.
Ce qui est le plus inquiétant dans l'argumentaire du PS français car relevant soit de l'hypocrisie soit de l'ignorance, c'est de s'en prendre à Barroso. Le problème n'est pas ce que pense le PS de Barroso, et sur les critiques, il rejoint celles qu'au Modem nous lui adressons, mais, il y a quand même une certaine tromperie de l'électorat de s'afficher pour les électeurs français comme anti-Barroso et une fois à Strasbourg, au sein de la délégation du PSE, ne pas pouvoir ou vouloir présenter de candidat alternatif au président de la commission sortante. Enfin, un certain nombre de leaders socialistes bien en vue au PSE ont fait savoir urbi et orbi qu'ils soutiendraient la candidature de Barroso.
Le Modem quant à lui ne sera pas complice de ce genre de turpitudes. Et les représentants que ses électeurs enverra siéger à Strasbourg ne tiendront pas en France un langage différent de celui qu'ils s'engagent à tenir une fois élus à Strasbourg et à Bruxelles.
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