Il paraît qu'à Angers on construit un pont. Plus exactement un viaduc, destiné à enjamber la Maine à une hauteur de 5,50 m pour y faire passer le jouet de Jean-Claude Antonini.
Un jouet coûteux, un jouet qui divise la ville.
Chacun se souvient que le choix primitif de la municipalité était celui d'un pont berge à berge, avec un carrefour giratoire faisant se couper à niveau voie des berges et voie du tramway.
Or, les services de l'Etat, en charge des routes nationales, puis ceux du conseil général lorsque la responsabilité des dites routes leur fut transférée, ont judicieusement fait valoir d'évidentes raisons de sécurité, ce qui poussa l'agglomération à choisir la solution d'un viaduc à l'aspect beaucoup plus intrusif, sauvant ainsi la voie des Berges.
Or, aujourd'hui, tel le Sicambre brûlant ce qui fut adulé la veille, l'adjointe aux déplacements, trouve que la formule la plus chère, 22 millions hors taxes, est la plus intéressante.
L'argent, quand c'est celui des autres, et particulièrement celui des Angevins, ne semble pas un problème. Comme si le tramway était un tonneau des Danaïdes que l'on pouvait remplir avec l'argent d'autrui.
On voudrait démontrer le caractère indispensable du maintien de la voie des berges en l'état qu'on ne s'y prendrait autrement.
Mais dans ce cas, pourquoi continuer à prendre les Angevins pour des andouilles et à ne pas dire la vérité : tout simplement que la voie des berges comme pénétrante rapide a vocation à être pérennisée.
D'ailleurs, le creusement de celle-ci, au droit du pont, pour y permettre le passage des plus gros gabarits, qui pour des raisons de sécurité ne peuvent pas passer par le tunnel de l'A 11 est aussi un aveu.
Pourquoi, à partir du moment où il est avéré pour des raisons de sécurité, qu'une pénétrante rapide doit être maintenue à Angers continuer à mentir aux Angevins, quitte à faire le grand écart avec les idées, nous ne dirons pas les convictions, défendues au conseil municipal, mais sans doute était-ce dans une vie antérieure et que les philtres et maléfices qui ont inspiré trahisons et coups tordus d'un certain mois de janvier 2008 expliquent certainement cette façon de confondre la politique avec le grand écart.
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