Rien ni personne ne pourra jamais me faire changer d'avis sur la nécessité absolue de conserver au coeur d'Angers une pénétrante rapide qui en est l'axe structurant.
C'est à l'honneur des maires d'Angers de l'époque, Jean Turc et Jean Monnier d'avoir eu ce don d'apercevance qui fait qu'ils ont raison avant tout le monde.
Les minables arguties des opposants à cette pénétrante étaient déjà celles du PSU des années 75, qui évidemment se gardèrent bien d'expliquer aux habitants d'Angers que si on ne faisait pas la voie des Berges, les voitures passeraient nécessairement lesquelles par le centre-ville, lesquelles par les boulevards Sud qui sans celle-ci seraient saturés, et ne parlons pas des ponts sur la Maine, car si l'on avait écouté en leur temps ces malthusiens, notre ville se serait contentée de ses trois ponts, le pont de la Haute Chaine, le Pont de Verdun, et le pont de la Basse Chaine, et notre ville en moins de dix ans eût été ravalé à celui-d'un chef-lieu de département en hibernation.
Et encore, les besoins de déplacement à cette époque étaient sans doute moindres. Mais plus que tous autres, Jean Turc et Jean Monnier avaient une vision de l'avenir d'Angers, et construisirent eux sans le dire la ville durable, la ville de la mobilité.
Or c'est cette oeuvre que l'actuelle municipalité enferrée dans un a priori idéologique anti-voiture, s'apprête à détruire, au nom de lubies d'un autre âge. Rendons hommage à Jean Monnier pour son courage de toujours parler en homme libre, et d'avoir su et dit en 2008, qui incarnait l'avenir, et qui incarnait la stagnation ou le repli.
Puisse venir un jour prochain où les Angevins se désilleront les yeux, et prions pour que d'ici là rien de dommageable à l'avenir de notre ville n'ait été risqué. Caveant ciues nostri ne quid detrimenti urbs capiat. Que nos concitoyens prennent garde à ce que notre ville ne subisse aucun outrage.
Dans une ville qui aspire à être la capitale d'une métropole de 300000 habitants, les hommes et les femmes ne restent pas dans leurs quartiers, bouclés chez eux, ils travaillent, ils produisent et ils consomment.
Or, le temps n'est plus des sociétés autarciques, où l'on naît, vit, travaille et meurt au même endroit. Le temps n'est plus des villes où chacun reste dans son quartier, sans crainte de passer pour étranger lorsqu'il ose franchir les limites que lui a assignées le partage des territoires du passé.
C'est dire si la mobilité est la caractéristique sociologique la plus marquée de nos sociétés occidentales. L'on peut certes rêver d'un monde idéal où l'on a tout à portée de main à deux pas de chez soi, mais dans le monde réel, ce n'est pas ainsi que les choses fonctionnent.
Le monde du travail impose la mobilité, car le temps n'est plus ou de plus en plus rarement où l'on fait toute sa carrière au même endroit. Par ailleurs, l'allongement des durées des emprunts immobiliers fait que lorsque l'on achète son logement aujourd'hui, c'est en contractant un prêt de 20 à 25 ans, quand pour les générations précédentes, c'était plié en 15 ans.
Or pendant ces 20 à 25 ans de remboursement, nos concitoyens, en très grande majorité peuvent avoir changé de lieu de travail assez souvent, et choisir, quand ils n'y sont pas contraints, à devoir se déplacer pour simplement travailler.
Chaque ville possède ses contraintes liées au milieu naturel et la ville d'Angers n'y échappe pas. Son coeur s'est bâti sur la rive gauche de la Maine, et son extension s'est faite en tenant compte des risques d'inondation. C'est dire si depuis toujours il est apparu indispensable à nos ancêtres andégaves de situer les édifices majeurs et/ou indispensables à la pérennité des fonctions urbaines hors d'atteinte du niveau maximal des crues. Le risque des crues a donc conditionné et conditionne encore de manière durable l'extension de notre cité. C'est dire si Angers s'est construite et développée en tournant résolument le dos à la rivière, qui fut au mieux un moyen de communication par voie d'eau, mais jamais un lieu d'agrément et encore moins un lieu de déambulation où l'on viendrait se montrer (la visibilité sociale étant l'apanage des boulevards de petite ceinture et principalement le Boulevard du centre).
L'exiguïté de l'espace compris entre le bord de l'eau et les maisons de bord de rive, parce qu'Angers à la différence de Bordeaux ou de Nantes n'a jamais développé d'activité portuaire intense, et donc ne dispose pas de friches industrielles de vaste superficie en bord de rivière qu'il s'agirait de valoriser. Les villes qui disposaient de cet atout n'ont jamais sur ces espaces sacrifié l'automobile, parce que précisément à Nantes ou à Bordeaux les quais sont suffisamment larges pour permettre la cohabitation de tous les modes de transports.
C'est dire si prétendre changer le sens de la ville relève d'une démarche qui n'a rien à voir avec plus de deux mille ans d'histoire angevine.
L'exiguïté de l'espace compris entre le bord de l'eau et les maisons de bord de rive, parce qu'Angers à la différence de Bordeaux ou de Nantes n'a jamais développé d'activité portuaire intense, et donc ne dispose pas de friches industrielles de vaste superficie en bord de rivière qu'il s'agirait de valoriser. Les villes qui disposaient de cet atout n'ont jamais sur ces espaces sacrifié l'automobile, parce que précisément à Nantes ou à Bordeaux les quais sont suffisamment larges pour permettre la cohabitation de tous les modes de transports.
C'est dire si prétendre changer le sens de la ville relève d'une démarche qui n'a rien à voir avec plus de deux mille ans d'histoire angevine.
Par ailleurs la densité de sa population, les besoins liés à la vie moderne de se mouvoir rapidement d'un quartier l'autre et de jouer son rôle de chef-lieu de département créent des servitudes qui justifient le besoin d'axes structurants et de capacités de stationnement.
L'on peut souhaiter le développement des transports collectifs, et rêver d'une ville sans voiture. Mais dans le vrai monde, cela ne se passe pas comme cela. Et dans les villes qui ont développé de vrais réseaux de tramway (plusieurs lignes et un bon tracé, bref tout ce qu'Angers n'a pas voulu faire...puisque le tracé par la place du Ralliement a été le résultat d'une décision oligarchique dictée par d'autres raisons que le bien commun...), jamais le développemetn des transports collectifs ne s'accompagnent d'une diminution des trajets en voiture.
C'est dire si l'obturation des trémies de la Voie des Berges, leur réduction à un boulevard "apaisé" à 50 km/h ne peuvent répondre aux besoins de déplacements efficaces et rapides. Car qu'est-ce que cela deviendrait (Rocade Sud ou pas), sinon une longue procession de voitures arrêtées par les ronds points depuis le pont de l'Atlantique jusqu'au Pont Jean Moulin. Voilà ce que serait une circulation apaisée, et le bilan carbone n'y gagnerait certainement pas.
Le bruit non plus, car lorsque l'on fait le tour d'un rond point, on ralentit, puis on réaccélère, alors que la voie des Berges limitée à 70 km/h, impose une vitesse uniforme, plus proche de l'éco-conduite et constituant de ce fait-même une moindre nuisance pour notre ville.
C'est pourquoi la voie des Berges est non seulement utile, mais ses caractéristiques font qu'elle est éminemment désirable (j'emprunte cet adjectif à l'intervention d'un ami qui se reconnaîtra....).
Il faut donc surtout ne pas y toucher.
Il est des causes qu'il faut savoir défendre unguis et rostribus, et la cause du maintien des trémies et de la voie des Berges en est une. C'est du reste cette raison parmi d'autres qui lors de la première élection municipale d'Angers à laquelle il me fut donné de participer, me fit préférer dès le premier tour la liste centre-droite de Dominique Richard en 2001.
Cela va sans dire mais autant le dire, entre les politiciens qui se contentent de rêver d'avenir, et ceux qui proposent aux citoyens de le choisir, ma préférence va vers ceux qui permettent de le choisir.
Ce fut la raison de mon engagement comme soutien à la campagne municipale menée par Christophe Béchu, Michelle Moreau, Laurent Gérault et Hervé Carré.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire