Ce matin, à 9h30, doit se tenir au Conseil d'Etat l'audience de plaidoirie en référé-suspension suite aux recours successifs déposés par Corinne Lepage, François Bayrou et différentes associations habilitées en raison de leur activité à ester en justice.
Cependant, le Ministère de l'Intérieur ayant annoncé le retrait imminent du décret contesté, demande au Conseil d'Etat qu'il ne soit pas statué sur les demandes dont il est saisi, visant à suspendre l'application du décret litigieux.
Voici le communiqué de Corinne Lepage, publié sur le site officiel du Modem:
"L'audience est prévue pour lundi matin. Le Ministère de l'Intérieur a enfin annoncé son intention de retirer le décret et demande au Conseil d'Etat qu'il ne soit pas statué sur la requête au motif d'un retrait imminent. Il va de soi que les requérants ne pourraient que se réjouir de ce que leur initiative ait contribué à un retrait du fichier Edvige à la condition que ce retrait intervienne effectivement avant l'audience du Conseil d'Etat. Ceci étant on ne peut que s'étonner que le gouvernement ait tellement tardé, et regretter qu'il ait fallu saisir le Conseil d'Etat pour enfin obtenir enfin un signe du Ministère de l'Intérieur en direction du retrait de ce texte liberticide."
Corinne Lepage
Corinne Lepage
On ne peut que s'étonner de ce qu'il faille aller jusqu'au référé en Conseil d'Etat pour obtenir le retrait d'un décret aussi dangereux, et que le ministère ait attendu presque le dernier moment pour le retirer, quasi in limine litis.
Sur ce sujet comme sur d'autres, le Modem a résolument apporté la preuve de son indépendance, quand ceux qui se targuent du monopole de l'opposition sont restés silencieux, et pour cause, parce que c'est quand même sous des gouvernements socialistes que le fameux fichier des RG dans sa version non informatisée a vu le jour.
Et le silence de l'ex candidate à la présidentielle - qui une fois de plus préfère les clinquants du Zénith aux vrais sujets politiques - sur un sujet aussi important parce que touchant aux libertés publiques et individuelles révèle une fois de plus la collusion des chantres de l'ordre juste avec les idéologies sécuritaires les plus dangereuses.
Qui sur ce sujet est monté au créneau: les syndicats (CGT, CFDT, FSU, UNSA... et ceux que j'oublie), les associations gays et lesbiennes, le Mouvement Démocrate. Et les partis de gauche qui depuis des années prétendent être à la pointe du combat pour les libertés restent à la traîne ou tout simplement muets et inaudibles, englués qu'ils sont dans les combats d'éléphants.
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