vendredi 4 juillet 2008

ROSELYNE BACHELOT S'ADRESSE AUX ANGEVINS

Un angevin sur deux anti-Antonini !!!
Voilà en substance le résumé de l'interview accordée par Roselyne Bachelot-Narquin à Ouest France.
La Ministre de la Santé, chère au coeur des Angevins, revient sur l'analyse des élections municipales et s'explique sur ce qui aux yeux de certains a pu apparaître comme une éclipse.
Un angevin sur deux ne se reconnaît donc ni dans le bilan de la municipalité sortante, ni dans son projet.
Ainsi, la ministre exprime tout haut ce que bien des gens pensent tout bas. Même si le second tour ne s'est pas concrétisé par une victoire pour la liste Choisir l'Avenir, il faut saluer la performance accomplie au premier tour : devancer le maire sortant de façon très nette, et n'en être séparé au second tour que par 667 voix, dans un contexte national très difficile pour la droite et le centre.
Ce qui se passe en ville est affligeant, car pendant ces six ans les bévues seront irrémédiables et la première d'entre elles est la défiguration de l'hyper centre par le tramway. Ce n'est hélas que quand les nuisances et les mécomptes surgiront, sans parler des risques d'instabilité de certains endroits où il est encore prévu qu'il passe, que peut-être les Angevins se rendront compte.
Ce jour 4 juillet, par une énième opération de communication et de verbalisme, le maire s'imagine qu'il va étouffer la colère des habitants des quartiers confrontés aux hausses de loyer dans les HLM.
Pendant ces six ans, ce sont des opportunités de développement économique qui échapperont à Angers, parce que justement les investisseurs feront d'autres choix, celles des villes où le progrès économique et l'audace ont encore un sens.
Une fois de plus, c'est la frilosité des édiles Angevins qui dans son histoire lui tant valu de déconvenues qui la laissera la ville à l'écart. Au 19ème siècle, les villes qui ont refusé le passage du chemin de fer ont été condamnées à un irrémédiable déclin, dans les années cinquante et soixante, Angers aurait pu récupérer et la préfecture régionale et le Rectorat de l'Académie. Et c'est la frilosité locale qui a fait que l'Etat a fixé le siège de ces institutions à Nantes.
Aujourd'hui, ce sont des institutions à rayonnement régional qui sont menacées. Comme par exemple le siège de l'ONPL, établi pourtant depuis toujours à Angers.
Une chose est assurée, ce n'est pas du côté de la ville qu'il faudra compter pour renouer avec l'audace entrepreneuriale qui prévalait du temps de Jean Monnier. Seules les forces des angevins les sortiront de leur torpeur.
Se gargariser sans arrêt de la ville douce et fraternelle, se contenter de se dire la ville durable, parce que simplement c'est la mode, attiser les peurs et stigmatiser ceux qui comme tout le monde ont le coeur à gauche mais refusent l'assignation à résidence politique n'est pas un programme. C'est de l'audace que l'on attend. Cela n'a rien à voir avec le paternalisme bourgeois d'un autre âge.

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