La presse locale s'est faite l'écho du déplacement de la majorité municipale aux ateliers Alstom pour aller essayer la rame de tramway.
En ces temps de crise économique où les élus devraient donner l'exemple des vertus d'économie, et où les dépenses de représentation et de communication devraient être limitées à ce qu'exige le strict nécessaire, est-il bien nécessaire de maintenir le superflu?
Cela fait une belle jambe aux Angevins de savoir que la première rame roule... à La Rochelle, quand les commerçants sont confrontés aux nuisances quotidiennes, quand les travaux amplifient les effets de la crise, faisant plonger chiffres d'affaires et bilans commerciaux, et alimentant les charettes qui ne prennent plus le chemin du Ralliement, mais qui se dirigent vers le tribunal de commerce, qui pour y obtenir le redressement, qui, hélas, pour procéder à la liquidation.
Aller parader comme cela a été fait à la Rochelle relève à tout le moins de l'inconvenance. Ne serait-ce que par égard pour les commerçants sur qui un sort injuste s'est abattu.
Une bien discutable opération de communication ne compense pas la gêne en matière de circulation et de stationnement, où faute de pouvoir passer en centre-ville, les flux automobiles se détournent vers d'autres secteurs de la ville.
En attendant, l'un des premiers résultats tangibles des travaux, c'est la baisse de fréquentation du centre-ville, montrant par là les limites de la piétonnisation et révélant une fois de plus l'erreur manifeste de jugement et de prospective qui a présidé au choix d'un mauvais tracé.
Certes, le déplacement à la Rochelle, ce n'est pas la sortie nocturne de qui nous savons au Fouquet's, mais cela laisse entière la question du bien-fondé d'une opération de communication dont on se demande en quoi concrètement elle améliore la vie quotidienne des angevins.
Pour paraphraser le titre d'un film, on serait tenté de dire: "Vous ne connaissez pas encore votre tramway, mais vous le détestez déjà."
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