Mardi 10 novembre se tenait le conseil d'agglomération d'Angers Loire Métropole. Parmi les délibérations soumises au vote des édiles figuraient entre autres le vote d'une somme de 400000 € (somme arrondie) pour rémunération d'une prestation d'assistance et de conception des festivités d'inauguration de la Ligne Unique du Tramway Angevin. Après les consultations d'usages, une agence parisienne avait été retenue.
L'élément inattendu fut ce que l'on pourrait appeler un commencement de fronde des maires des communes suburbaines, obligées, appartenance à l'agglomération oblige, de financer un tramway dont elles ne verront jamais les couleurs dans leur territoire pour nombre d'entre elles, et trouvant sans doute un peu fort de café, cette prestation ne couvrant qu'une mission d'assistance. Ainsi donc, le premier vice-président de l'assemblée nationale, par ailleurs maire d'Avrillé, cherchait à savoir si à cette somme il convenait de rajouter les locations de barnum, les fournitures de petits fours, etc... comme il est d'usage en pareil cas. Laurent Gérault, porte-parole de l'opposition angevine, suggérait l'idée que l'inauguration fût associée aux accroches-coeurs prévus pour le mois de septembre, comprenant mal qu'en période de crise économique qui frappe en premier les plus pauvres de nos concitoyens, une agglomération s'apprête à la fois à dilapider 400000 € pour une prestation de communication, et à voter, dit-on, un impôt sur les ménages... Toujours dans le même registre, Michelle Moreau, ancienne adjointe centriste de l'ancien maire Jean Monnier, désormais représentante de l'opposition, suggérait que l'on envisageât de confier cette action de communication à des étudiants, ce qui aurait le double mérite de faire travailler ceux-ci sur un vrai événement, de concevoir une vraie action de communication, et de ne pas plomber les finances de l'agglomération.
C'est alors que plusieurs maires des communes périphériques faisaient part de leur intention de voter contre cette délibération, arguant peu ou prou des mêmes motifs.
Cette délibération, présentée initialement par la vice-présidente en charge des déplacements, n'avait visiblement pas l'heur de plaire aux édiles.
Crainte de ne pas avoir de majorité suffisante, perception en séance de ce que la délibération était inopportune, celle-ci était en tout cas retirée in extremis de l'ordre du jour.
Le lendemain, les articles de la presse régionale reprenaient cette clôture inattendue de la séance du conseil d'agglomération, et enfonçaient à nouveau le clou sur ce qui commence à être un secret de polichinelle: la mise en place d'un nouvel impôt, dans l'agglomération d'Angers Loire Métropole, frappant directement les ménages. http://www.angers.maville.com/actu/actudet_-L-inauguration-du-tram-retoquee-au-conseil-d-agglo_loc-1583994_actu.Htm
En ces temps de crise économique, ne serait-il pas temps que les édiles locaux en finissent avec l'idée selon laquelle plus les dépenses de communications sont chères, meilleure est l'effet sur l'opinion. En ce domaine là, une saine sobriété ne s'impose-t-elle pas, et est-il besoin de dire que le moyen de transport induira son usage, par le fait même de le voir passer dans les rues. Ne peut-on pas imaginer non plus une inauguration à moindres frais?
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