Pour qui connaît la ligne éditoriale de ce site, il va de soi qu'il n'y avait pas grand chose à attendre de cette démonstration de démagogie qu'ont été les Assises de la Démocratie locale. Preuve en est le peu de zèle des Angevins à prendre le chemin de l'Hôtel de Ville, conduisant le Maire lui-même à avouer lors de la clôture son désappointement de s'être retrouvé face à des salles à moitié vides.
samedi 22 novembre - 11h41
Visiblement, la municipalité d'Angers n'est pas tout à fait prête à faire vivre au quotidien la démocratie locale de proximité, alors que bien des villes, ont accepté de jouer le jeu en déconcentrant une quote part du budget municipal en direction des Conseils Consultatifs de Quartier, ce qui permettrait, cela va sans dire de rapprocher consultation, délibération et décision au plus près des besoins des citoyens.
Je ne voudrais pas raconter d'anecdote personnelle, mais je m'étonne encore qu'ayant posé lors d'une des tables ronde du samedi 22 novembre la question de savoir si la Ville d'Angers était prête à mettre en place des "enveloppes de quartier", dont l'utilisation serait délibérée par les CCQ eux-mêmes, alors que trois adjoints étaient présents, et que la question leur était évidemment destinée, ce fut le sociologue de l'ADSEL qui ait répondu en lieu et place des élus. Sans doute cela était-il une question politiquement incorrecte?
samedi 22 novembre - 15h58. Table ronde:
Tout au plus, la municipalité se contente de rêve éveillé, ainsi qu'en témoignent les panneaux que l'on pouvait voir sous le chapiteau, où l'exemple le plus criant en matière de "manipulation de l'opinion" était le panneau concernant le devenir des voix sur berge. Passons évidemment sur le fait que dans les parties de ces panneaux évoquant les "transports" aucune mention ne soit faite de l'automobile, ni qu'aucune réflexion en matière de stationnement ne soit évoquée. Le mot "automobile" serait-il un gros mot?
Quand cessera-t-on de faire prendre des vessies pour des lanternes, pour la simple raison que la ville et elle le sait parfaitement ne peut pas faire ce qu'elle veut des voies sur berge, puisque la législation impose le maintien d'une voie à caractéristique de route nationale en parallèle au réseau autoroutier dont pour autant qu'on le sache le tronçon de contournement n'est pas à vendre, et surtout qu'aucune décision concernant la rocade sud n'est prise à ce jour, et que nul n'ignore que ce projet est précisément une pomme de discorde au sein de la majorité municipale, à en croire par les positions prises par certain(e) dans une vie politique antérieure sur ce sujet-là.
Cependant, d'autres initiatives méritent d'être saluées, comme la démarche novatrice en matière de culture que tente d'initier la nouvelle adjointe Mme Ramognino, ou la réflexion sur la citoyennneté des personnes d'origine étrangère. Mais c'est là une question qui dépasse la singularité de la Ville, et au bout du compte il est paradoxal de constater que là où la parole est la plus libre, c'est précisément dans les ateliers qui traitaient de sujets où la ville n'a aucun moyen d'action, sinon faire ce qui se fait déjà, comme permettre aux citoyens d'origine étrangère de participer aux CCQ et autres lieux d'exercice de la démocratie locale.
Pourquoi cantonner les CCQ à n'être que des instances de consultation et de délibération qui ne débouchent pas forcément sur grand chose. On nous rétorque d'un air entendu et suffisant, que "les citoyens investis dans les CCQ ne souhaitent pas avoir d'argent public à gérer...", certes, mais on oublie que ces enveloppes sont déléguées par le Conseil Municipal qui in fine en assume la gestion et peut-être si nécessaire contraint d'en rendre compte. Cela a tout lieu donc d'être une fallacieuse raison qui sonne comme une condescendance d'un autre âge, où par nature, les élus seraient les seuls à savoir ce qui est juste et bon pour leurs administrés, y compris de décider de leur bien-être contre leur gré.
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