mardi 6 janvier 2009

VOEUX DE NOUVEL AN - MAIRIE D'ANGERS



Ce soir, au Quai, avait lieu la traditionnelle cérémonie des voeux du Conseil Municipal d'Angers. En présence notamment de Monsieur le Préfet, de Madame le Premier Président de la Cour d'Appel, de MM. Auxiette et Béchu, respectivement président du conseil régional, et président du conseil général, de Mgr Emmanuel Delmas, évêque d'Angers, des conseillers municipaux et des conseillers d'agglomération qui avaient bravé le froid glacial pour ce rendez-vous vespéral, le Maire d'Angers, dans un discours que l'on pourra au moins pour le ton créditer d'un certain volontarisme, a évoqué un certain nombre de projets, que la crise oblige néanmoins à redéfinir.
Mais est-ce que tout attendre de l'Etat sans commencer par retrousser ses propres manches est suffisant à répondre aux besoins de l'agglomération, notamment en matière de logements neufs, où tant de retards se sont accumulés en dix ans. Sans pour autant céder aux démons pervers de l'hyperdensification comme on peut raisonnablement le craindre.



Enfin, semble-t-il, on prend, au moins en paroles, la mesure de l'ampleur de la crise du logement et de la nécessité du développement économique.

Parmi les mesures annoncées, citons des décisions déjà prises, comme le gel des tarifs municipaux, prélude à la remise à plat de ceux-ci, la construction de la cité de la solidarité. Le projet de reconstruction in situ du stade, dont on ne devine que trop les dérives de coût que cela aurait entraîné, semble être passé aux oubliettes, de même que la piscine ludique. Et si tout cela constituait un entrebaillement de porte laissant à terme, c'est-à-dire après 2014, sous une autre majorité, la possibilité de la construction d'un stade HQE en périphérie, qui pourrait alors être financé autrement que par la seule addition de subventions publiques...?


Autre projet évoqué, la construction d'un centre des congrès à proximité du Quai, avec l'idée que la fermeture pour mise aux normes de l'actuel centre des congrès nuirait pour trop longtemps au positionnement d'Angers comme ville de congrès... L'actuel centre de Congrès construit par Jean Monnier dans le cadre si apaisant du Jardin des Plantes, à deux pas de l'hyper centre serait-il donc obsolète, n'ayant même pas trente ans... Se serait-on aperçu mais un peu tard qu'il était un peu trop éloigné du tracé du tramway, mais surtout, les multiples avatars de ce bout de terrain face à la Maine laissent à penser qu'un mauvais sort s'acharne sur lui.


Un temps destiné à y exiler la Préfecture, ce que l'Etat refusa, puis le siège national de l'ADEME, qui se rabattit sur un projet immobilier plus économe au plateau de Grésillé, ce terrain, croit-on savoir, avait plus ou moins avait été plus ou moins pressenti pour accueillir le Tribunal de Grande Instance, justifiant alors la présence derrière le théâtre du Quai d'une "Rue Justicière", et laissant le Palais de Justice historique à la Cour d'Appel.
L'évocation de cette idée par le maire sortant lors de la campagne électorale n'était-elle qu'un trompe l'oeil de plus. Or, il faudra bien répondre aux besoins en centre-ville d'espaces nouveaux pour l'institution judiciaire.


Ne peut-on pas laisser tout simplement le terrain comme il est, c'est-à-dire un espace vert. A coup sûr, on économiserait les frais d'études préalables qui, on le sait, ne sont pas minces, pour savoir s'il est opportun ou non d'y transférer le Centre des Congrès.
Cette idée, un peu bling bling, ne figurait pas dans le programme du maire, mais recycle, ô chose combien étonnante, - mais enfin pas tant que cela - , un des éléments du programme de Margaret Péry dont le soutien affiché au maire sortant n'était donc pas si désintéressé.

A l'heure où la crise économique impose des choix décisifs, c'est bien vers l'action sociale, l'aide aux plus démunis, le développement de l'emploi et des entreprises, ainsi que l'attractivité urbaine par une politique ambitieuse d'accès au logement que passent les priorités. Cela suppose parfois le courage de renoncer aux dépenses de luxe.


Souhaitons qu'Angers en ait le courage. Pour le plus grand bien des Angevins.

Cela suppose de l'audace. Car plus que jamais, il faut se convaincre que tout ce qui se vit est plus important que ce qui se voit.




1 commentaire:

inmediostatvirtus a dit…

Le volontarisme ce sont les actes. Les paroles, comme de coutume, n'engagent que ceux qui veulent bien y croire, et nul n'ignore que ce site n'a jamais eu et n'aura jamais pour vocation à jouer les thuriféraires de la majorité municipale.
Autant dire que plus que jamais, le scepticisme et la vigilance s'imposent. Ne serait-ce que par respect pour les 23087 électeurs qui aujourd'hui comme hier ne se reconnaissent absolument pas dans les orientations municipales de l'actuel maire d'Angers.