mercredi 3 décembre 2008

CONSEIL MUNICIPAL : SEANCE DU 1er DECEMBRE

Lors de sa session du lundi 1er décembre, le Conseil Municipal d'Angers a examiné différents dossiers, parmi lesquels deux délibérations rapportées par Jean-Luc Rotureau, dont l'une concernait le lancement d'un "plan logement" et l'autre l'allongement de la durée d'octroi du dispositif du bouclier logement.
Si l'opposition a voté ces délibérations, elle a rappelé par la voix de Laurent Gérault qu'allonger cette durée, c'était institutionnaliser le surcoût des loyers, et que la dégressivité ne constituait pas une réponse aux plus démunis des Angevins.
Par ailleurs, chose étonnante, le Maire a concédé, certes mezza voce qu'il y avait du retard à l'allumage concernant la construction de logements neufs. Voilà qui est étonnant, parce qu'il y a seulement un an c'était tabou de ne faire que seulement la plus minime allusion à ce sujet.
Or, malgré l'intérêt que l'on pourrait trouver à tout dispositif visant à alléger les effets d'une crise multiforme sur nos concitoyens les plus démunis, la Ville d'Angers ne pourra pas faire indéfiniment l'économie d'une salutaire interrogation sur la réalité à laquelle tous les contribuables sont confrontés, celle du coût élevé de la taxe foncière, comparativement à des villes de taille comparable, qui naturellement se répercute sur les coûts des loyers que payent les habitants aux bailleurs sociaux. Or, un tiers des angevins vivent en habitat social, et même s'ils ne paient pas directement la taxe foncière, celle-ci se répercute nécessairement sur les loyers, parce que les propriétaires, les bailleurs sociaux en l'occurrence, y sont assujettis, et sont dans l'obligation d'avoir des comptes équilibrés. La taxe foncière est donc bel et bien un impôt invisible acquitté indirectement par les locataires.
Et lorsque l'on met en parallèle l'absence d'endettement de la ville, la hauteur de l'autofinancement, qui fait financer des investissements par les contribuables de l'année N au lieu du choix de l'emprunt qui répartit la charge sur plusieurs années, on se dit que manifestement, Angers thésaurise sur le dos des plus pauvres de ses concitoyens.
Un visiteur venu de Sirius entendant les interventions en Conseil Municipal trouverait peut être la gauche, au sens de prise en compte des besoins des plus pauvres, ailleurs que là où elle se targue d'être.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

pour être complètement honnête, il faudrait dire que les augmentations de taxe foncière ces dernières années, ce sont la Région et le Conseil général qui ont fait son augmentation.
Or, en Anjou, où les revenus figurent parmi les plus faibles en France, la hausse des taux de la Région d'Auxiette et du Conseil général de Béchu contribue à la hausse indirecte des loyers des HLM.
Soyez honnête !

inmediostatvirtus a dit…

Même si région et département augmentent leur taux, il n'en demeure pas moins que les taux les plus élevés sont ceux de la ville. Et ça fait des années qu'ils sont plus élevés que dans des agglomérations comparables, cela relève donc de choix municipaux.
Quant à l'augmentation des taux du conseil général, ce n'est pas particulier au 49, car majorité de gauche comme de droite, les CG doivent augmenter leurs impôts pour financer les charges dont se décharge l'Etat (Aide Sociale, Aide aux personnes âgées, réseau routier...) et pour la région, c'est une dérive des coûts de gestion qui en est la cause, (et Monsieur Antonini Maire d'Angers est vice-président de la Région, donc solidaire des décisions prises par la majorité de gauche à laquelle il appartient...).
L'autre problème concernant la ville d'Angers, ce sont les bases, c'est-à-dire la manière dont les commissions des finances locales les établissent.